Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
1. Lettre de Charles Le Noble
à Jean ii Riolan, première partie, note 7.
Note [7]

Charles Le Noble empruntait à Galien (v. infra note [8]) ses trois exemples de l’ancienne physiologie (entièrement approuvée par Jean ii Riolan) selon laquelle :

  1. les aliments donnaient naissance au chyle au cours de leur long séjour (sous forme de chyme) dans l’estomac et non dans l’intestin grêle ;

  2. un lent mûrissement du sang dans le lacis des conduits séminaux, qui se pelotonnent au contact des testicules, lui permettait d’acquérir sa vertu génératrice (dite prolifique) et de se transformer en sperme (semence) ;

  3. l’artère carotide interne de l’homme se terminait à l’intérieur du crâne non par un simple siphon, mais, comme chez beaucoup de mammifères quadrupèdes, par un éparpillement en un peloton serré de petites branches, formant le réseau admirable (rete mirabile ou plexus rétiforme) ; ce dispositif de ralentissement ne servait pas à amortir la vigueur de l’ondée sanguine, mais à préparer le sang qui pénétrait dans le cerveau à transformer son esprit vital (son énergie nutritive principalement liée à l’oxygène) en esprit animal (influx nerveux), dans les plexus choroïdes des ventricules (qui ne produisent en fait que du liquide céphalo-rachidien).

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
1. Lettre de Charles Le Noble
à Jean ii Riolan, première partie, note 7.

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(Consulté le 08/12/2025)

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