Les seules traces que François Sorand, Diocæsis Sagiensis [natif du diocèse de Sées], {a} ait laissées se trouvent dans les Commentaires F.M.P., avec un cursus remarquable par son inhabituelle longueur (sept années, au lieu des trois ordinaires) :
- classé 5e des dix bacheliers reçus le 20 mars 1660, {b} élu archidiacre {c} la même année, il a disputé ses deux quodlibétaires en 1661 et 1662 ;
- son admission à la licence, en juin 1662, n’a pas été consignée ;
- son acte de vespérie, le 18 avril 1663, a porté sur la double question An nephritidi [venæ] sectio ? / aquæ minerales ? [Dans la néphrite, convient-il de saigner ? / d’administer des eaux minérales ?] ; {d}
- et son doctorat, le 9 mai 1663, An arthritidi hirudines / diuretica ? [Dans l’arthrite, convient-il de prescrire ses sangsues ? / des diurétiques ?] ; {e}
- après une interruption inexpliquée de trois ans et demi, il a disputé son acte pastillaire le 25 janvier 1667 sur la double question An Jecur sanguini Generando/Transcolando ? [Le foie sert-il à engendrer le sang ? / à le filtrer ?] ; {f}
- il a accédé à la régence deux jours plus tard {f} en présidant une thèse quodlibétaire sur la question An ex chylo sanguis in corde generetur ? [Le cœur engendre-t-il le sang à partir du chyle ?], qui s’est conclue négativement en s’appuyant sur des arguments similaires à ceux de Pierre De Mercenne dans sa cardinale de 1661 ;
- Sorand est mort le 27 janvier 1686. {g}
- V. note Patin 23/8203.
- Tome xiv, page 516.
- V. note [30], lettre de Jacques Mentel.
- Tome xv, page 7 ; v. note Patin 13/22 pour les trois actes du doctorat en médecine parisien : vespérie, remise du bonnet (doctorat proprement dit) et pastillaire (ou antéquodlibétaire), précédant la première présidence d’une thèse quodlibétaire, qui permettait au docteur de porter le titre de régent.
- Ibid. page 8.
- Ibid. page 209.
- Doctorum obitus [Obituaire des docteurs], tome xvi, page 644.
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