Amélioration de la qualité et de la sécurité des produits
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La première moitié du XIXe siècle est marquée par une forte croissance de l'industrie cosmétique. Production et productivité sont les maîtres-mots. On constate, en même temps, un intérêt grandissant porté à la notion de qualité. Parallèlement, la toxicologie, discipline émergente, contribue à la recherche et à la découverte des risques liés à l'utilisation de certains produits cosmétiques. La céruse et le vermillon sont progressivement éliminés des formulations. La notion de sécurité du produit apparaît.

| A. Chevalier. « Recherches sur les causes de la maladie, dite colique de plomb, chez les ouvriers qui préparent la céruse », Annales d’hygiène publique et de médecine légale, n°15, 1836. |
Le premier article sur les maladies provoquées par « l’action toxique » de la céruse publié est dans les Annales d’hygiène publique et de médecine légale en 1834. Cet article de 1836 s’intéresse aux coliques de plomb observées chez des ouvriers qui préparent la céruse.
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| BIU Santé Médecine : cote 90141. |
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| « Le combat de blanc de céruse contre blanc de zinc » (d’après une lithographie de 1851), La Chronique médicale, n°16, 1909. |
| Le combat contre le blanc de céruse prend une tournure sociale et politique au milieu du XIXe siècle. Les médecins enregistrent des « intoxications » et des « troubles » liés à son usage dans le domaine de la peinture et de la blanchisserie. Le carbonate de plomb utilisé par les peintres en bâtiment est fortement présent dans le mastic dont ils se servent pour boucher les trous des murs avant de les peindre. Il
pénètre dans le corps par absorption cutanée. Les médecins observent chez les peintres des crampes, des hallucinations,
des coliques, des douleurs aux reins ... Chez les ouvrières qui l’utilisent pour le blanchiment en imagerie ou en dentelles, ces mêmes médecins contastent la fréquence des « hydropisies » (oedèmes), des paralysies des membres, des avortements, etc. D’où la vive campagne qui se met en place pour son interdiction et son remplacement par l’oxyde de zinc, réputé inoffensif. |
| BIU Santé Médecine : cote 130381. |
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| Eugène Bouchut. Dictionnaire de thérapeutique médicale et chirurgicale. Paris : Germer Baillière, 1867. |
| Alors que la science médicale signale, avec constance, la dangerosité de la céruse, celle-ci redevient à la mode dans des fards appelés Blanc de Hollande, Blanc pour le théâtre, etc … Les poudres de riz naturelles et inoffensives se voient additionnées de sous nitrate de bismuth (appelé blanc de perle) ou d’oxychlorure de bismuth, d’antipyrine pulvérisée, de silices… pour donner artificiellement un effet nacré. |
| BIU Santé Médecine : cote 27518. |
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| Pierre Robiquet. « Notice sur l’arôme de la jonquille », Journal de pharmacie et des sciences accessoires, n° VI, juillet 1835 |
| Lors de la séance de la Société de Pharmacie du 6 mai 1835, le pharmacien Pierre Robiquet signale « qu’une fleur de jonquille en contact avec l’éther lui abandonne son parfum et toute sa fraicheur ». Les huiles essentielles remplacent alors progressivement l’enfleurage et contribuent à améliorer la qualité des produits. |
| BIU Santé Pharmacie : cote P 30206. |
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| Lola Montès. L’art de la beauté. Secrets de la toilette. Paris : Jules Taride, 1879. |
Ce petit bréviaire de la beauté féminine est l’œuvre de la célèbre courtisane Lola Montès. Il connut un fort succès en son temps. Publié pour la première fois à New York en 1858, puis à Paris en 1862 et 1879, ce texte fait l’éloge des préparations cosmétiques « maison » et dénigre, à l’inverse, les préparations manufacturées qui, selon l’auteur, sont dangereuses et toxiques.
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| BIU Santé Pharmacie : cote RES 212296. |
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