La chimie fait de grands progrès

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Les connaissances en chimie progressent aussi à grands pas. Il devient connu que les fonctions chimiques susceptibles d’imprimer la propriété odorante à une matière sont les fonctions alcool, aldéhyde, cétone, phénol, éthers ou mixtes composés des alcools et phénols. Au fur et à mesure qu’elle comprend la constitution précise des essences de parfums, la chimie cherche à les reproduire artificiellement et à en inventer de nouvelles. La chimie des parfums est née.

Marcellin Berthelot précise la composition des corps gras. Charles Wurtz découvre les glycols [1]. Composés intermédiaires entre l’esprit de vin (alcools) et la glycérine, les glycols vont révolutionner le toucher et l’action des soins cosmétiques.

« Rapport sur un mémoire de M. M. Gerhardt et Cahours, relatif à l'essence de cumin », par MM. Thenard, Regnault, Dumas rapporteur, extrait des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, séance du 1er mars 1841.
A la suite de Johann-Wolfgang Döbereiner (1780-1849), Justus von Liebig (1803-1873) va s'intéresser aux relations de l'aldéhyde avec l'alcool. Il achève alors de démontrer que l'aldéhyde et l'acétal sont deux corps distincts, tant par leur composition que par leurs propriétés. Il rapproche très judicieusement l'aldéhyde de l'essence d'amandes amères, corps qu'il avait étudié en 1832, en collaboration avec Friedrich Woehler, dans le prolongement des travaux menés par Pierre Robiquet et Antoine Boutron Charlard sur l'amygdaline. La route était tracée : on isola ensuite, soit en partant directement des alcools, soit en prenant une voie détournée, une série de corps présentant des réactions communes et, à côté de l'alcool, vint se ranger un aldéhyde correspondant. On reconnut qu'un grand nombre d'essences oxygénées possédaient la fonction aldéhydique : l'essence de cannelle ou aldéhyde cinnamique (Jean-Baptiste Dumas et Eugène Péligot, 1834), l'essence d'ulmaire ou aldéhyde salicylique (Raffaelle Piria, 1838), ou comme ici l'essence de cumin ou aldéhyde cuminique (Cahours et Charles Frédéric Gerhardt, 1841).
BIU Santé Pharmacie : cote 37401(3).
« Les Aldéhydes », par Edme Bourgoin, dans l’Encyclopédie Chimique de Edmond Frémy. Paris : Dunod, 1884.
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BIU Santé Pharmacie : cote 18935-57.
« Les Aldéhydes », par Edme Bourgoin, dans l’Encyclopédie Chimique de Edmond Frémy. Paris : Dunod, 1884.
 
BIU Santé Pharmacie : cote 18935-57.
Gustave Massol. Aldéhydes et leurs dérivés. Thèse de la Faculté de pharmacie de Paris, 1882.
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BIU Santé Pharmacie : cote P5292-1882-03.
Marcellin Berthelot.
 
BIU Santé Médecine : image CIPB0089.
Charles-Adolphe Wurtz.
 
BIU Santé Médecine : cote 9858.
Michel-Eugène Chevreul.
Michel-Eugène Chevreul (1786-1889) est un chimiste français connu pour son travail sur les acides gras, la saponification et sa contribution à la théorie du contraste des couleurs. Dès le début du XIXe siècle, des chimistes français déterminent la composition chimique des pigments minéraux, tels que le lapis lazuli. Plus tard, une seconde génération entreprend les premières synthèses de pigments colorants.
BIU Santé Médecine : image CIPB1445.
×Glycol : composé chimique organique comportant deux groupements hydroxyle (un atome d’oxygène lié à un atome d’hydrogène).