Les laboratoires se structurent, la biologie se développe
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| Grâce aux connaissances nouvelles, à leur diffusion par les premiers journaux scientifiques, les laboratoires deviennent des lieux de recherche indépendants au sein des usines. On fait des essais, on observe, on cherche à comprendre, on effectue des séries de mesures. De par la complexité, la nouveauté, la pureté des matières, la recherche de qualité et de stabilité dans le temps, les recettes deviennent des formules. Des cahiers ou carnets de laboratoire destinés à enregistrer essais et démarches voient le jour dans les plus grandes maisons. |

| Georges Auguste Darzens. Industrie de la parfumerie, 1946. |
| En 1897, Louis-Toussaint Piver ouvre un laboratoire de recherches scientifiques, mais ce sont d’autres entités au sein de sa société qui sont chargés d’industrialiser ses découvertes, créant ainsi une des premières organisations modernes avec un laboratoire de recherche et de développement. Pour cela un chimiste, Georges Darzens (1867-1954), en prend la direction. |
| BIU Santé Pharmacie : cote P 10069. |
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| Guerlain. Carnet de laboratoire, pommade Huvé, fin XIXe siècle. |
| Document exceptionnel du célèbre parfumeur donnant la composition et le mode opératoire d’une pommade. |
| © Patrimoine Guerlain. |
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La peau commence à ne plus être vue comme une enveloppe inerte. Grâce aux travaux de Claude Bernard et à ceux de Charles-Edouard Brown-Sequard, les effets biologiques des extraits animaux sont progressivement compris, l’opothérapie [1] est à la mode. En 1877, le médecin Charles Bouchard décrit les modes d’actions des effets néfastes des rayonnements ultraviolets du soleil sur la peau. Ses observations conduiront 60 ans plus tard à la mise au point des premiers filtres solaires anti-UV.

| Portrait de Charles-Edouard Brown-Séquard. Le Correspondant médical, s.d. |
| Physiologiste, il enseigne la physiologie dès le début de sa carrière médicale. A partir de 1868, il assure un cours de médecine expérimentale à la Faculté de médecine de Paris. Il succède à Claude Bernard au Collège de France. Président de la Société de biologie, membre de l'Académie des sciences. Il mène de nombreuses recherches et expériences en neurologie, plus particulièrement sur la physiologie du système nerveux, l'épilepsie, la physiologie pathologique de la moelle épinière, la respiration, surtout les glandes à sécrétion
interne et notamment en 1856, il publie l'étude des capsules surrénales. Il est l’un des fondateurs de l’opothérapie |
| BIU Santé Médecine : image CIPB 0447. |
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| Portrait de Claude Bernard. Le Journal illustré, n° 13, 24 mars 1872 |
| Physiologiste. Préparateur de Magendie au début de ses études médicales, Claude Bernard lui succède à la chaire de médecine du Collège de France. Membre de l'Académie des sciences, de l'Académie de médecine et de l'Académie française. Il pose le premier un cathéter cardiaque sur les animaux. Il effectue de nombreuses recherches sur la fonction glycogénique du foie et sur le curare et découvre le glycogène en 1857. Il publie en 1865 sa fameuse Introduction à la médecine expérimentale. Claude Bernard fut un expérimentateur
extraordinaire. |
| BIU Santé Médecine : image CIPB 0082. |
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| Portrait de Charles-Joseph Bouchard. Le Correspondant médical, s.d. |
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| BIU Santé Médecine : image CIPB 0363. |
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