Des monstres dans un travail encyclopédique sur
les animaux
Gesner, Histoires des animaux
Le travail de Gesner est remarquable aussi
par son souci de méthode dans la présentation des animaux. En effet, sauf pour
quelques exceptions comme le monocéros (ou licorne), ou le cercopithèque-satyre,
dont nous reparlerons, Gesner présente les animaux selon un ordre constant. Ainsi,
parmi les quadrupèdes vivipares, objet du premier volume, il traite successivement
:
- A) de la dénomination de l'animal en plusieurs langues : latin, grec,
allemand gothique, hébreu
- B) de son habitat, de l'aspect extérieur de l'animal, de son anatomie, de
sa physiologie et de son mode de reproduction
- C) de ses mœurs
- D) de ses rapports avec les autres animaux et avec les hommes
- E) de son utilisation ou de son utilité (agriculture, élevage, chasse)
- F) de son utilisation éventuelle dans l'alimentation
- G) de son utilisation éventuelle dans la pharmacie
- H) de la philologie, suivie de l'onomastique, du symbolisme, Gesner citant
par exemple les Emblèmes d'Alciat, de l'alchimie, des hymnes puis des
proverbes
Gesner
livre I p. 307 |
Gesner
livre I p. 572 |
Chaque section est très documentée et l'iconographie est soignée,
comme en témoignent, par exemple, au livre I, les représentations de deux animaux
qui ne sont pas des monstres : le cerf et le lion. La représentation du lion
paraît d'autant plus remarquable que certaines éditions illustrées des Fables
de La Fontaine, au dix-septième siècle distingueront mal les lions des tigres.
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