Une
encyclopédie visuelle de la syphilis
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Les chancres extra-génitaux sont représentés par
près de 200 moulages. Selon une statistique personnelle de Fournier,
ils représentaient 6 à 7% de l’ensemble des chancres tous sièges
confondus, chiffre qui selon lui sous estime la réalité du fait de
la méconnaissance de ces lésions ignorées des médecins et de la
diversité des localisations qui conduit les malades dans des
services de différentes spécialités. Plus précisément, sur 642
chancres extra génitaux, 484 siégeaient sur la région céphalique, 56
sur le membre supérieur [le plus souvent d’un médecin contaminé par
l’examen d’un malade.] Parmi les localisations céphaliques, la
bouche, « laboratoire de vérole », était la plus fréquente. En
montrant la diversité des chancres extra génitaux, Fournier
signifiait que la syphilis n’est pas uniquement la conséquence d’une
contamination vénérienne. Environ 10% des cas seraient liés à une
contamination en dehors du « commerce sexuel », ce qui lui faisait
écrire que la syphilis est «la moins vénérienne de toutes les
maladies vénériennes ». N’importe quel objet de la vie
quotidienne, porté à la bouche, pouvait selon Fournier
transmettre la maladie, la rendant ainsi encore plus inquiétante
: jouets, bonbons, timbres postes, brosses à dents,
coupe-papier, plumes, porte-plumes, crayons, pinceaux portés à
la bouche, crucifix embrassé lors des cérémonies du Vendredi
Saint, verres, cuillers, biberons, objets composant « l’arsenal
du fumeur » pipes, cigarettes, guillotine qui sert à couper les
embouts de cigares.

Chancre syphilitique du pouce droit. |
« L’excès de fréquence relative des chancres du membre
supérieur est dû à deux causes : la vaccination d’où dérive parfois la syphilis
et la contagion de la main souvent infectée par contact avec les organes
génitaux, ou plus souvent encore, par inoculations professionnelles chez les
médecins, les sages-femmes, les étudiants en médecins. »
(A. Fournier, Traité de la syphilis. Paris, Rueff, 1898) |
Coll musée de l’hôpital Saint-Louis |
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Chancre syphilitique de la lèvre inférieure. |
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Coll musée de l’hôpital Saint-Louis :
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Chancre syphilitique de la main. Femme âgée de 28 ans,
caoutchouteuse. Fournier, 1901. Partie interne de la main gauche, face dorsale. |
« L’excès de fréquence relative des chancres du membre
supérieur est dû à deux causes : la vaccination d’où dérive parfois la syphilis
et la contagion de la main souvent infectée par contact avec les organes
génitaux, ou plus souvent encore, par inoculations professionnelles chez les
médecins, les sages-femmes, les étudiants en médecins. »
(A. Fournier, Traité de la syphilis. Paris, Rueff, 1898) |
Coll musée de l’hôpital Saint-Louis |
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Chancre syphilitique du pouce, à la
cinquième semaine, occasionnée par une morsure au cours d’une lutte sur les
boulevards extérieurs. Homme âgé de 40 ans, palefrenier. Du Castel, 1903. Pouce.
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« L’excès de fréquence relative des chancres du membre
supérieur est dû à deux causes : la vaccination d’où dérive parfois la syphilis
et la contagion de la main souvent infectée par contact avec les organes
génitaux, ou plus souvent encore, par inoculations professionnelles chez les
médecins, les sages-femmes, les étudiants en médecins. »
(A. Fournier, Traité de la syphilis. Paris, Rueff, 1898) |
Coll musée de l’hôpital Saint-Louis |
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Chancre syphilitique du pouce droit. |
Chancre syphilitique de la lèvre inférieure. |
Chancre syphilitique de la main. Femme âgée de 28 ans,
caoutchouteuse. Fournier, 1901. Partie interne de la main gauche, face dorsale. |
Chancre syphilitique du pouce, à la
cinquième semaine, occasionnée par une morsure au cours d’une lutte sur les
boulevards extérieurs. Homme âgé de 40 ans, palefrenier. Du Castel, 1903. Pouce.
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