Roger GUICHARD
Docteur en Sciences Odontologiques,
ancien Assistant de la Faculté de Chirurgie Dentaire à Paris VII
Chirurgien – Dentiste, tel se présente, au XVlllème. siècle, M. MOUTON qui publie en l’an de grâce Mil sept cent quarante – six un :
Essai d’Odontotechnie ou dissertation sur les dents artificielles, où il est démontré, d’aprés l’auteur, que leur usage n’est ni moins commode, ni moins étendu, que celui des dents naturelles.
Je ne résiste pas, pour ma part, à Vous lire l’Avertissement qui ouvre cette dissertation, fruit, c’est Mouton qui nous parle, de plusieurs années d’expérience, et l’ouvrage de quelques moments d’entretien, occasionné par l’incident, dont je vais rendre compte. Une dame, dont la jeunesse et la condition, je pourrais dire encore la figure, ne me permettent pas de rien ajouter qui puisse la déceler en aucune façon, me fit appeler il y a quelque temps, pour me confier son infortune:
Si la perte des dents doit être sensible, c’est surtout aux dames et dans l’âge où les engagements du monde leur font comme un devoir de plaire, ou d’être au moins à l’abri de la censure des autres.
Celle-ci, malgré tous les privilèges qu’on a d’ailleurs à 22 ans, avec de la naissance, du bien, et plusieurs autres avantages, était inconsolable, depuis trois mois, de la perte de deux belles dents, que la carie avaient minées sans ressource, à la suite d’une couche.
C’étaient deux incisives d’en haut, dents très nécessaires pour l’ornement, quand elles le seraient moins pour l’usage. Tout le monde lui conseillait d’en faire réparer la perte et l’encourageait par l’exemple de plusieurs dames de leur connaissance : mais la répugnance était invincible.
L’idée de ces corps étrangers qu’il faut fixer dans sa bouche, l’assujettissement qu’ils lui paraissaient exiger et l’embarras qu’elle se figurait à leur faire faire les fonctions des dents naturelles, tout la révoltait contre l’expédient qu’on ne cessait de lui proposer et les incommodités qu’elle envisageait, ne compensaient que trop, à son gré, toutes celles qu’on lui faisait entrevoir dans le vide disgracieux de sa bouche.
Une Dame, de ses amies lui parla de moi et comptant peut – être un peu trop sur l’art de persuader, dont on fait honneur aux personnes de notre profession, elle l’engagea à souffrir du moins ma visite. Je fus donc mandé, comme je l’ai dit et dès le début de notre entretien je compris qu’il n’était pas aisé de surmonter son aversion pour les dents postiches. Cependant je ne me rebutai point ; je résolus de procéder par voie de raisonnement. Je commençai par lui déduire tous les inconvénients qui résultent du défaut des dents et dont elle n’avait pas encore soupçonné seulement la moitié. Je passais de là aux avantages solides qu’on tire dans tous les temps de la vie, d’une bouche bien garnie naturellement ou réparée par une main habile. Je répondis ensuite à toutes les difficultés, qu’elle put former contre l’usage des dents artificieiles : enfin, je terminai la dissertation par le détail des petits soins que ces dents demandent, pour dissiper l’idée effrayante qu’elle s’en était faite. C’était épuiser 1a matière. La bonté de ma cause servit mon zèle ; je persuadais : j’eus ordre de travailler au plutôt à la réparation d’une partie essentielle du Temple des Grâces et j’ai la satisfaction de voir aujourd’hui l’Art représenter parfaitement la nature.
Le succès et la singularité de l’événement, m’ont encouragé à publier cet écrit. Mon principal objet est de rendre ceux qui le liront plus attentifs à la conservation de leurs dents et plus soigneux à en réparer la perte. Je me suis attaché dans cette vue à mettre ce petit ouvrage à la portée de tout le monde et à détruire les préjugés vulgaires sur l’usage des dents artificielles.
J’espère que vous avez apprécié, comme moi, outre l’élégance du propos, très dix-huitème, qui du reste est le fait de tout cet ouvrage, ce qu’il apporte de modernité, depuis le respect du secret médical, jusqu’à cette si souhaitable approche personnalisée du patient et sur l’importance accordée au dialogue avec une écoute très attentive du patient, de ses désirs de ses craintes aussi.
Comme je vous le laissais entendre déjà, l’approche par Mouton de chapitres sur l’hygiène dentaire, sur les méfaits du tartre et de la carie, ses ouvertures sur la parodontie dans leur simplicité d’approche ont un accent qui ne les exposent nullement à un mépris quelconque, une fois abstraction faite de l’évolution technique.
Mais ne voulant pas m’éloigner de mon sujet qui est de la prothèse fixée telle que la concevait notre éminent confrère, maintenant que nous le connaissons un peu mieux, nous allons nous en entretenir. Cela dit, il m’est toujours aussi agréable de laisser à nouveau la plume à l’excellent Mouton. Voici ce qu’il nous apprend :
On peut mettre des dents postiches partout où il y en eut de naturelles et le nombre n’en est point borné. II n’est point borné. II n’est pas, pour ainsi dire, plus difficile à un homme qui sait son métier, de remeubler entièrement une bouche, que de poser une ou plusieurs dents. Mais l’Odontotechnie va encore plus loin : cet Art ne se borne point à réparer et à corriger la nature, il achève ce qu’elle a laissé d’imparfait ; il supplée à ce qu’elle n’a pu faire. On voit à certaines mâchoires des vides qui n’ont jamais été remplis, ni par les premières ni par les secondes dents ; effet d’une de ces bizarreries de la Nature dont on ne peut pénétrer la cause ou de quelque maladie de l’enfance, qui aura altéré la matière, encore tendre des dents ou encore d’une extraction mal faite en bas âge ; dernier accident, dont le Dentiste est coupable pour n’avoir pas su prendre son temps dans des circonstances où il aurait dû différer l’opération et se contenter, en attendant, d’adoucir la douleur par quelque essence convenable. Or, dans ces différents cas on place des dents où il n’y en a jamais eu ; la main de l’industrieux Dentiste vient au secours de la nature et il est encore, pour ainsi dire, créateur comme elle. Mais cette opération demande une adresse et des précautions, dont tous les gens du métier ne sont pas capables.
Dents à tenon
De toutes les dents artificielles, les plus solides sont, sans contredits, celles qu’on nomme Dents à tenon, quoique leur solidité, comme on l’a fait voir, ne dépende que d’un petit pivot d’or, qui entre dans quelqu’une des racines échappées au ravage de la carie. Quand la racine destinée à recevoir ce pivot est trop délabrée, on affermit encore la fausse dent par une attache qui tient à une dent voisine et si l’opération est bien faite, cette dent devient beaucoup plus solide qu’avec un simple pivot. Mais pour concevoir l’effet du tenon, qui est une petite pointe d’or arrêtée dans la capacité de la Dent Postiche et reçue par la racine de la dent qui manque, on l’y fait entrer par le moyen d’un trou qu’on y trouve ordinairement tout préparé par la nature pour le passage des vaisseaux qui le remplissaient et que la carie a détruit avec la dent. S’il arrive (ce qui est rare) après la destruction de la dent, que quelque partie de ces vaisseaux subsistent encore et occupe la cavité dont elle a besoin, on achève de la détruire en mettant pendant quelques jours de l’essence de cannelle, ou quelque caustique encore plus prompt qui détruise ces mêmes vaisseaux, au moyen de quoi l’on évite les accidents qui pourraient survenir, pendant et après l’apération.
Les vaisseaux une fois détruits, la racine est tout à fait insensible et ne peut causer la moindre douleur, quand on y enfoncerait le pivot de la Dent Postiche avec violence, ce qui ne se pratique jamais. L’avantage des Dents à tenon, est qu’une seule racine suffit pour en tenir solidement plusieurs.
Dents attachées avec des fils.
Quand il est question de mettre de fausses Dents à la place des naturelles, soit qu’elles soient tombées d’elles-mêmes, soit qu’elles aient été enlevées par le fer du Dentiste et qu’il ne reste point de racines, il faut laisser aux gencives, pendant quelques jours, le temps de les réunir et dans le cas où ce délai ne peut absolument avoir lieu, recourir aux médicaments propres à hâter leur réunion. On peut cependant au besoin poser des Dents artificielles aussitôt que les naturelles sont ôtées, et dans l’instant même de l’extraction : mais l’opération alors devient un peu douloureuse, ce qui n’arrive pas quand les chairs sont bien raffermies.
La solidité des dents appliquées ou assises sur les gencives, ne dépend que des dents voisines qui leur servent d’appui, au moyen d’un fil passé dans la dent postiche et qui s’attache ensuite aux dents les plus proches avec les précautions nécessaires, que le Dentiste doit indiquer à ceux qui veulent les ajuster eux – mêmes.
Lorsque les dents artificielles sont attachées avec un fil d’or, il est bien difficile pour les placer de se passer du Dentiste, à moins qu’on n’ait quelqu’un de confiance qu’il ait suffisamment instruit et mis en état de rendre cet office.
Au reste quelque fil qu’on emploie (car nous en usons de plus d’une espèce) on fait retenir par ce moyen plusieurs dents ensemble, et quelquefois preque tout un ratelier, pourvu que de chaque côté de la mâchoire qu’on veut regarnir, il reste quelques dents assez fermes, où l’on puisse l’attacher.
J’ajoute même que quand il n’y en aurait qu’une pour soutenir toute la pièce, on pourrait encore la placer, il est vrai qu’elle ne serait pas si solide, et qu’elle demanderait plus de sujetion, â moins qu’il ne se rencontrât quelque racine propre à recevoir un tenon. Mais enfin avec quelques précautions on en tirerait service.
Dents partie naturelles, et partie postiches
Une difformité assez commune et qui provient du mauvais arrangement ou de certains éclats des dents, donne lieu à une opération, qui est du ressort de l’Odontotechnie. On voit souvent dans une bouche, bien garnie d’ailleurs, des dents tellement renversées vers le palais, qu’elles semblent laisser un vide entre leurs voisines, ce qui produit l’effet d’une brèche réelle. Bien des raisons peuvent empêcher de redresser ces dents, pour les mettre au niveau des autres ; l’âge avancé du sujet, la profondeur ou la disposition des racines, la conformation de la mâchoire ou la presse dans laquelle se trouvent les dents.
L’expédient le plus simple et le plus aisé est d’ajuster sur la dent même qui est enfoncée, ou éclatée, une lame émaillée, proportionnée au vide qu’on applique et qu’on attache à la dent même.
Dents naturelles devenues postiches
Je ne dois point omettre une autre opération, qui appartient encore à l’Odontotechnie. Les dents, surtout les incisives, dont le tartre a totalement détruit les gencives, sont sujettes à s’ébranler au point qu’elles ne peuvent plus se soutenir et sont prêtes de tomber à chaque instant. On les raffermit l’une par l’autre, soit en les enchaînant avec un fil d’or, soit par quelque’autre expédient qu’un Dentiste habile sait appliquer aux cas et aux circonstances. Elles deviennent par ce moyen presque aussi solides qu’elles l’étaient avant l’effet du tartre.
II arrive aussi que des personnes, dont les dents sont dans l’état que je viens de dire, en ayant perdu quelques unes, qui sont tombées d’elles-mêmes, viennent peu de temps après trouver le Dentiste, pour voir s’il serait possible de leur remettre ces mêmes dents. Or, comme la gencive est toute rongée et que l’alvéole est réunie, on ne peut plus y replanter la dent ; on coupe la racine, on l’attache comme une dent postiche et on la met en état de rendre service. Cette ressource peut flatter ceux qui sont jaloux de n’avoir rien d’étranger dans la bouche, quoiqu’on puisse imiter très partaitement leurs dents naturelles en prenant les dimensions nécessaires.
Dents à coulisses
On voit quelquefois certaines brèches où l’on peut placer une dent postiche, sans aucun autre recours que par les deux dents voisines. Lorsqu’il se trouve un vide, les dents qui l’avoisinent penchent toujours un peu de ce côté-là et semblent vouloir se rapprocher, du moins par l’extrémité supérieure ; cette disposition, qui forme un intervalle étroit par le bas, et large par le haut, est très propre à tenir une dent artificielle, que l’on appelle dent à coulisse et qui a un petit ressort de chaque côté, propre à l’engager.
La matière des dents artificielles
La matière des dents artificielles, destinées à des fonctions animales, se tire aussi du règne animal : l’intelligence du Dentiste et la disposition du sujet, en règlent le choix.
Les dents humaines, dans bien des cas, sont préférables à toutes les autres, par la partaite ressemblance qu’elles ont en tout point avec celles qu’elles remplacent. Mais il faut qu’elles proviennent de gens qui n’aient point eu de maladies ou trop longues ou trop violentes ; et plus la mort a été prompte, plus elles conservent de qualité. Ainsi les dents de ceux qui sont morts de quelque accident imprévu, ou subitement, sont très bonnes, parce que leur couleur ni leur subtance n’ont pas eu le temps de s’altérer. II en est de même des dents que l’on ôte à ceux qui en ont de doubles ou en confusion, pour leur donner un ordre plus régulier.
Quant à celles qui sont tirées de cadavres consumés par une maladie chronique, qui souvent, soit par la durée, soit par la malignité seule, a perverti toutes les pièces de la machine, elles ne manquent pas de noircir en très peu de temps et ne sont bientôt plus supportables. Mais quelque saines qu’on suppose et qu’en effet puissent être les dents humaines, comme on ne peut vaincre certains dégoûts, elles ne sont pas propres à tout le monde. II a donc fallu chercher dans les animaux, dont la dépouille nous est déjà si familière à toutes sortes d’égards, de quoi réparer des outils si nécessaires à notre conservation.
Le boeuf qui fait notre nourriture, est l’animal qui nous fournit le plus communément des armes contre lui – même. La dent de boeuf est d’un excellent usage, lorsqu’elle est bien choisie et surtout quand le nert en est ossifié ; c’est-à-dire lorsque la cavité, située au milieu de la dent, pour recevoir l’extrémité des vaisseaux dentaires, se trouve remplie par l’ossification de ces mêmes vaisseaux. II n’est pas possible d’assurer à quel âge cette ossification se fait : il y a lieu de conjecturer seulement que c’est à mesure que l’animal approche de la maturité ; attendu que les dents des jeunes boeufs ont cette cavité bien plus grande ; ce·qui fait penser qu’elle diminue avec l’âge et que le nert, en conséquence perdant de son volume de plus en plus, la dent devient aussi plus forte et bien moins sensible aux corps étrangers. La lime en travaillant ces os nous montre les divers degrés de l’ossification du nerf. II y a encore bien de l’apparence que les sucs et les vaisseaux dentaires sont également propres à se densifier avec ces mêmes os, puisque leur substance en acquiert toute la dureté.
La dent de l’hippopotame ou cheval marin et celles de plusieurs animaux et poissons de mer, sont encore d’un grand usage, surtout pour les grandes pièces ou les rateliers; mais tout ce que je pourrais ajouter sur la nature de ces dents est un détail inutile pour mon objet.
L’emploi fréquent de l’or dont nous nous servons, soit en fil pour attacher les dents, soit en feuilles pour en remplir les cavités faites par la carie, soit en plaques ou en lames pour redresser les dents des enfants, a fait naître une erreur populaire, dont la seule bizarrerie m’oblige à parler. Mille personnes, à la vérité aussi mal instruites qu’incapables de réflexions croient encore qu’on met des dents de ce métal. Je laisse à imaginer quel serait l’usage d’un ornement aussi ridicule et qui ne pourrait avoir été introduit que par le luxe extravagant de quelque Midas, plus pourvu d’or que de bon sens.
Je ne crois pas que personne aujourd’hui s’avise, en traitant des divers objets de notre Art, de mettre au rang des phénomènes la dent molaire d’or de l’enfant de Silésie; merveille qui surprit autrefois la crédulité d’une infinité de personnes et que l’examen fit évanouir. C’est ici l’endroit de proposer une pratique utile, que l’on croira peut-être née à propos de ces fausses imaginations, mais que la réflexion seule m’a suggérée. De tous les ressorts de notre machine qui s’usent si sensiblement, les dents ne sont pas de ceux qui travaillent le moins ; chargées de pourvoir à l’entretien de toute la pièce elles doivent s’user à proportion. Voilà le cas où peut s’user tout à la fois une grande partie des dents. La même chose arrive lorsqu’il y en a de plus longues les unes que les autres, principalement parmi les molaires. La plus longue use ordinairement celle qui lui répond et sur laquelle elle porte. On a dans ces cas différents recours à la lime ; mais lorsque se trouvent des dents assez tendres pour s’user par le frottement des seuls aliments, je ne crois pas qu’il y ait, pour les garantir de cet inconvénient, de moyen plus sûr que celui que j’ai imaginé et qui m’a parfaitement réussi.
II faut recouvrir la dent usée d’une calotte d’or, qui incruste toute la surtace extérieure et qui soit ajustée de manière qu’elle ne puisse intercepter aucune portion d’aliments. On est sûr de la conservation, sans craindre qu’elle cause dans la suite aucun mal lorsqu’on s’y prend de bonne heure et à temps, pour la faire recouvrir. L’inconvénient que l’on peut trouver à faire la même opération aux petites molaires et aux incisives est, qu’étant placées au devant de la bouche, elles sont toujours exposées à la vue par les divers mouvements que les lèvres font, soit en parlant, soit en riant. Les yeux, sans doute, seraient choqués d’une couleur aussi disparate que celle de l’enveloppe que je propose pour les molaires ; mais lorsque la disposition des incisives ne s’oppose pas à cette ressource, l’on peut faire émailler l’extérieur de l’enveloppe de la même couleur que les dents voisines. Au surplus, quand l’usage de ma méthode serait toujours restreint aux grosses dents, qui sont cachées au fond de la bouche et qui sont celles qui s’usent le plus par le travail qu’elles sont obligées de faire, plus considérable que celui des incisives, l’utilité m’en paraît assez sensible pour ne point la rejeter, ni la négliger.
Suivent des conseils pour le maintien de la propreté des dents artificielles et l’usage de bâtonnets en bois terminés par un petit pinceau, une petite brosse, pour favoriser le nettoiement des espaces inter-dentaires.
II s’agit là d’un livre rare qui, et sans doute est-ce pour le Secrétaire général de IaSociété Française d’Odontologie Psychosomatique le côté le plus intéressant de la découverte de ce Chirurgien – Dentiste, l’attention extrème qu’il semble accorder à la personnalité de son patient et l’essai qu’il décrit d’adapter toutes les ressources de son Odontotechnie à cahque cas, aussi bien physique que psychologique.
Un essai qui m’a vivement intéressé par sa qualité d’expression et qui fait que je ne peux plus en vouloir à notre ami le président François Vidal qui Vous a condamné à m’écouter et ainsi à faire appel à Votre courageuse et bienveillante attention, dont je Vous remercie.