Note [10]
Pline l’Ancien, loc. cit. (Littré Pli, volume 2, page 463, § 10‑11) :
Imaginum amorem flagrasse quondam testes sunt Atticus ille Ciceronis, edito de his volumine, Marcus Varro benignissimo invento, insertis voluminum suorum fecunditati, non nominibus tantum septingentorum illustrium, sed et aliquo modo imaginibus : non passus intercidere figuras, aut vetustatem ævi contra homines valere, inventor muneris etiam diis invidiosi, quando inmortalitatem non solum dedit, verum etiam in omnes terras misit, ut præsentes esse ubique credi possent.« Que la passion des portraits ait existé jadis, cela est prouvé, et par Atticus, l’ami de Cicéron qui a publié un ouvrage sur cette matière, et par M. Varro, {a} qui eut la très libérale idée d’insérer dans ses nombreux livres, non seulement les noms, mais, à l’aide d’un certain moyen, les images de sept cents personnages illustres. Varro voulut sauver leurs traits de l’oubli et empêcher que la durée des siècles ne prévalût contre les hommes. Inventeur d’un bienfait à rendre jaloux même les dieux, non seulement il a donné l’immortalité à ces personnages, mais encore il les a envoyés par toute la terre, afin que partout on pût les croire présents. » {b}
- V. note Patin 1/14 pour Cicéron, Atticus et Marcus Varro (Varron).
- Mise en exergue du passage emprunté par Jean ii Riolan, avec un transfert des personnages illustres à leurs écrits, et de Varro à Jean Mentelin, et quelques légères infidélités, dont la plus gênante est le remplacement de credi [croire] par claudi [fermer] (car il rend la phrase inintelligible).
Pour avilir Jacques Mentel, Riolan a transcrit un long passage de Gabriel Naudé sur l’invention de l’imprimerie dans la dernière partie de sa Responsio ad Pecquetianos (v. ses notes [1]‑[8]). Je ne garantis pas l’exactitude du lien de parenté (probablement ironique) qu’il établissait entre Mentelin et Mentel : ce dernier le qualifie seulement de proavus meus « mon ancêtre » (et non « son arrière-grand-père », eius pronepos) dans le livre qu’il lui a consacré (Paris, 1650, v. note [10], première partie du Clypeus).
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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