Note [20]
Vers 12, poème xiv, de Catulle (v. note Patin 8/52), se plaignant d’un mauvais livre de poèmes que lui avait envoyé un ami :
Dî magni horribilem et sacrum libellum ![Grands dieux, quel horrible, quel exécrable petit livre !]
Comment ne pas en dire autant de l’Appendix de Jean ii Riolan où le vieux prince des anatomistes, sans tirer profit des brillantes intuitions de Charles Le Noble, mais en usurpant bizarrement ses observations sur les lactifères humains, se contentait de réchauffer en grand désordre ses vieilles attaques contre Jean Pecquet et William Harvey, en les assaisonnant de quelques extravagantes divagations tirées de sa féconde imagination ? Incapable d’opposer des arguments cohérents à la sanguification cardiaque, Riolan a grandement contribué à sa survie pendant les deux siècles qui ont suivi son aberrante élaboration (v. la Brève histoire du chyle).
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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