Le plus injustement oublié de notre édition, Charles Le Noble [1] était agrégé au Collège des médecins de Rouen. J’ignore ses lieux et dates de naissance, de doctorat et de mort. [1] Il est l’auteur qui a montré le plus de discernement dans la Tempête du chyle, avec sa lettre à Jean ii Riolan, publiée en 1655 : [2] il y concluait de ses propres expériences que la sanguification est assurée par le foie, à partir du suc digestif invisible qui se mêle au sang veineux mésentérique, et le chyle visible (laiteux) qui gagne le cœur n’y est pas transformé en sang mais y reçoit « le sceau de la faculté vitale » ; [3] sa juste intuition a malheureusement sombré dans un oubli presque complet, après avoir été combattue par le Clypeus de Guillaume de Hénaut (alias Jean Pecquet). [4]
En 1656, son collègue Pierre Guiffart [1][5] lui a attribué la découverte de la « noble valvule » cardiaque : située à la terminaison de la veine cave inférieure dans l’oreillette droite, elle porte ordinairement le nom de Bartolomeo Eustachi. [2][6]
Le souhait d’en savoir plus ne m’a mené qu’à un affligeant article daté de 1667 : « Nicolas Le Noble, de 17 ou 18 ans, fils de Charles le Noble, médecin à Rouen, étudiant en logique au collège des jésuites, poursuivi pour avoir tué Jacques Cailloué, fils du vicomte d’Arques, et Agasse, logicien au même collège. » [3]
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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