| Note [8] | |
La composition de l’urine était le sujet d’une extrême attention et l’objet de profondes spéculations, au regard notamment de la lithiase urinaire (formation des calculs). {a} L’art d’examiner (mirer) l’urine a grandement contribué à la réputation de Jean Fernel. Il en a établi les règles dans sa Pathologie, {b} livre troisième, chapitre ix (page 175), Ce qu’il faut observer avant que de juger les urines : « Il faut prendre l’urine que l’on a rendue la première après le sommeil, la digestion des viandes {c} étant entièrement achevée, et la réserver toute, parce qu’une partie d’icelle ne pourrait pas bien exprimer toutes les marques. Que l’urinal soit clair et transparent, tel qu’est le verre ; qu’il soit longuet, à ce qu’il ne représente point l’hypostase divisée, {d} et soit assez grand pour tenir toute l’urine ; ce vaisseau soit tenu couvert hors du Soleil, du froid et du vent, afin que l’urine ne se trouble ou s’épaississe ; l’urine soit ainsi laissée reposer sans agitation jusqu’à tant qu’elle soit peu à peu refroidie. Il ne la faut pas néanmoins garder plus de six heures, de peur qu’elle ne vienne à se corrompre. Si d’aventure elle s’est épaissie ou troublée par le froid ou de soi-même, il la faut doucement faire dissoudre auprès du feu, mais sans l’agiter, crainte que l’hypostase ne se dissipe, laquelle toutefois souffre bien le feu, qui d’ordinaire ne l’exténue ni liquéfie. » |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Jean Pecquet Dissertatio anatomica de circulatione sanguinis et motu chyli (1651) Chapitre xii, note 8. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0032&cln=8 (Consulté le 12/12/2025) |