| Note [3] | |
Ce passage, depuis « Je n’adhère pas volontiers… » est une addition à l’édition de 1651. Dans le chapitre xi de sa Dissertatio anatomica (v. sa note [22]), Jean Pecquet s’était en effet demandé si l’étroite proximité entre son réservoir et les artères rénales ne permettait pas à la partie sérique (la plus subtile) du chyle de passer directement dans les reins, comme au travers d’un tamis. Adrien Auzout n’adhérait pas à cette hypothèse et s’en expliquait. Pour ne pas faire d’anachronisme, j’ai conservé à la partie liquide du sang le nom de « sérum », bien qu’il s’agisse à proprement parler de plasma. La présence de chyle authentique dans les urines (chylurie) est toujours anormale, et résulte ordinairement d’une fistule entre les voies urinaires et les chylifères (v. notule {h}, note [55], Brevis Destructio d’Hyginus Thalassius, chapitre iv). Si son fond est juste, l’argumentaire d’Auzout (qui n’était pas médecin, mais physicien) a en partie résisté à mes complaisants efforts de traduction et reste difficile à comprendre aisément. En physiologie moderne, les cellules qui tapissent l’intérieur des vaisseaux (endothélium), et tout particulièrement celles des poumons, permettent la première épuration (« filtration ») du chyle, notamment en modifiant la structure des volumineuses particules lipidiques qu’il contient (chylomicrons). |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Lettres de soutien adressées à Jean Pecquet : Adrien Auzout (1651), note 3. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0048&cln=3 (Consulté le 11/12/2025) |