| Note [3] | |
Parce queri (Pecqvete) tibi nisi lividus unquam, Je ne garantis pas l’exactitude de ma traduction de ces deux vers, qui est la seule à m’avoir paru respecter leur syntaxe latine. Jacques Mentel rassurait Jean Pecquet en lui disant n’être pas jaloux, mais la suite est plus obscure : cinnamus comme nom commun, sans majuscule initiale, tel qu’il est imprimé dans la source, signifie « cannelle », mot qui sort de tout contexte intelligible ; je l’ai interprété comme Cinnamus, nom propre qui renvoie à un barbier dont s’est moqué Martial (v. note Patin 79/332), sachant que la Faculté de médecine de Paris confiait ordinairement ses dissections à un chirurgien barbier (ou à un Chirurgien de Saint-Côme) qui opérait sous les ordres du régent d’anatomie présidant à la démonstration. En somme, à mon avis, Mentel voulait signifier à Pecquet sa volonté de faire savoir qu’il avait été le premier à voir le réservoir du chyle, comme il a fait dans le supplément qu’il a apporté en 1654 à sa lettre de soutien à Pecquet (v. sa note [30]) ; je reconnais pourtant mon incapacité à expliquer la majuscule initiale du mot Opus, « travail ». On apprend ici incidemment que Jean ii Riolan avait dédaigné d’aller regarder le réservoir du chyle que Mentel avait mis au jour pour la première fois en 1629, alors qu’il n’était qu’archidiacre, c’est-à-dire bachelier de la Faculté chargé d’exposer l’anatomie en disséquant devant les plus jeunes étudiants. |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Anagramma (1654), note 3.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0056&cln=3 (Consulté le 11/12/2025) |