| Note [6] | |
Le sens de cette phrase serait tout à fait obscur si, parmi les lettres que contient le corpus hippocratique, {a} il n’y avait celle à laquelle Émile Littré a donné le numéro 17. Hippocrate l’aurait écrite au dénommé Damagète pour lui raconter que les citoyens d’Abdère lui avaient demandé de venir voir Démocrite qu’ils croyaient fou ; mais après sa consultation, le médecin les en aurait dissuadés. {b} Dans un style qui ne lui ressemble guère, il décrit le lieu retiré où vivait le philosophe et comment il y menait ses recherches anatomiques : {c} « De là on apercevait le logis de Démocrite, et Démocrite lui-même assis sous un platane épais et très bas, vêtu d’une tunique grossière, seul, le corps négligé, sur un siège de pierre, le teint très jaune et amaigri, la barbe longue. Près de lui, à droite, un filet d’eau, courant sur la pente de la colline, murmurait doucement. Sur cette colline était un temple consacré, autant que je conjecturai, aux nymphes, et tapissé de vignes nées spontanément. Démocrite tenait avec tout le soin possible un livre sur ses genoux ; quelques autres étaient jetés à sa droite et à sa gauche ; et de nombreux animaux entièrement ouverts étaient entassés. Lui, tantôt, se penchant, écrivait d’une teneur, {d} et tantôt il cessait, arrêté longtemps et méditant en lui-même. Puis, peu après, cela fait, il se levait, se promenait, examinait les entrailles des animaux, les déposait, revenait et se rasseyait. » {e} Cela n’explique pas ce que Thomas Bartholin entendait exactement par « trouver les dieux » (Deos invenire). |
|
| Imprimer cette note |
|
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Thomas Bartholin Historia anatomica sur les lactifères thoraciques (1652) chapitre xx, note 6. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1040&cln=6 (Consulté le 08/12/2025) |