| Note [5] | |
Proche de sa vertu prolifique (v. note [7‑2], première partie de la lettre de Charles Le Noble), la vertu plastique du sang était celle que les anciens philosophes et médecins tenaient pour « une certaine faculté qu’ils attribuaient à l’âme, par le moyen de laquelle ils croyaient qu’elle était la formatrice et l’architecte de son propre corps ; ils prétendaient que la nature donne à l’utérus de la femme une vertu plastique, pour y former le fœtus » (Trévoux). Je me suis efforcé de rendre intelligible ce paragraphe fort embrouillé. Pour Guillaume de Hénaut (dont le latin, j’y insiste, n’a d’égal que celui de Jean Pecquet), la transformation du chyle en sang dans le cœur, étant donné l’étroite proximité qui existerait entre ces deux humeurs (v. supra note [3]), devrait être beaucoup plus simple et rapide que celles de l’esprit vital en esprit animal, dans le cerveau, et du sang en semence, dans les parties génitales ; contrairement à la coction du chyle dans le cœur, ces deux transmutations complexes obligeraient à un ralentissement du mouvement sanguin : dans le réseau admirable de la carotide et dans les plexus choroïdes du cerveau ; et dans les conduits séminaux des organes de la reproduction. Ces notions compliquées sont aujourd’hui tombées en désuétude, même en assimilant hardiment « l’air » à l’oxygène du sang artériel. |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Clypeus de Guillaume de Hénault, alias Jean Pecquet (1655), 2e de cinq parties, note 5. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1042&cln=5 (Consulté le 08/12/2025) |