Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
1. Préface au lecteur, note 9.
Note [9]

Dans ce passage en italique Jean ii Riolan veut parodier les propos de ses adversaires.

  • Dans l’épître dédicatoire de sa Nova Dissertatio (page 98), Jean Pecquet avait fait grief à Riolan de n’être pas venu le voir disséquer parce qu’il ne s’était pas « soumis à lui, genoux pliés et tête fléchie » ; Riolan inversait ironiquement les rôles et comparait Pecquet à Hercule adoré par ses dévots.

  • Les deux vers viennent en effet d’un hymne à la gloire d’Hercule dans Virgile (Énéide, chant viii, 301‑302) :

    « Salut, véritable descendant de Jupiter, gloire nouvelle parmi les dieux, sois-nous propice et viens d’un pas favorable participer à ta fête sacrée ! »

  • La fin mime le mauvais latin de Pecquet, en conclusion de sa Nova Dissertatio (expérience iv, page 138) :

    Tales sanè sunt et tanti, ut se Riolano formidabiles literariis jaculis approbarent, nisi et in senem miseratio, et in rem levissimam verecundia pluris facere pretiosi temporis impensas prudentissimos suaderet.

    « Tous sont très loin de trouver redoutables les flèches que contiennent les écrits de Riolan, mais la pitié pour son grand âge et la retenue persuadent les plus sages de ne pas gaspiller leur précieux temps à prolonger un débat si clairement résolu. »

L’élégance littéraire de ce premier pot-pourri n’est pas vraiment à la hauteur de la plume riolanique. Ceux qui le suivent seront pires.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
1. Préface au lecteur, note 9.

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(Consulté le 08/12/2025)

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