Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
3e de 6 parties, note 56.
Note [56]

Galien a parlé du purisme grec à la fin du traité sur l’Ordre de ses livres, Kühn volume 19, pages 60‑61 (latin traduit du grec) :

Non enim id volumus quod nonnulli eorum qui nunc jubent omnes voce Attica uti […] ; contrario enim censeo nullum vituperandum qui voce solœcizet aut reprehendum ; præstat enim voce quam vita solœcismum aut barbarismum facere. Scriptum porro mihi aliquando est opus adversus eos qui voce solæcismum committentes reprehendunt, tantum abest ut Attici sermonis eloquentiam aliquam eruditionis esse partem existimem.

[Ainsi ne suivons-nous pas ceux qui ordonnent que tous usent de la langue attique. {a} (…) Je pense au contraire qu’il ne faut pas blâmer ou reprendre celui qui a commis une faute de grammaire, car un solécisme ou un barbarisme attente plus au langage qu’à la vie. J’ai un jour écrit un ouvrage contre ceux qui blâment les gens qui en commettent, tant je suis éloigné de penser que l’éloquence attique fasse partie de l’érudition].


  1. Le grec élégant et pur qu’on parlait à Athènes.

Jean ii Riolan parlait de la parenthèse de la première édition des Experimenta nova anatomica (1651), que la réédition de 1654 a supprimée : v. note [14] de la lettre de Jacques Mentel à Jean Pecquet. En se limitant à cette petite chicanerie, Riolan se montrait pourtant extrêmement bienveillant car, du début à la fin de cette épître, le latin de Mentel est farci de solécismes et d’obscur verbiage.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
3e de 6 parties, note 56.

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(Consulté le 08/12/2025)

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