Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
1. Lettre de Charles Le Noble
à Jean ii Riolan, première partie, note 12.
Note [12]

Aristote, Parties des animaux, livre iii, chapitre vii (traduction de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, 1885) :

« Les viscères placés au-dessous du diaphragme sont tous faits généralement en vue des veines, afin que, libres et suspendues comme elles le sont, elles restent attachées par ce lien au reste du corps. On dirait qu’elles sont jetées comme des ancres dans le corps à travers les organes qu’elles découpent, partant de la grande veine pour se diriger vers le foie et la rate. La nature de ces viscères, c’est d’être en quelque sorte des clous qui riveraient la grande veine au corps. Sur les côtés, ce sont le foie et la rate qui circonscrivent la grande veine, puisque c’est uniquement d’elle que partent les veines qui aboutissent aux parties transversales, et que les reins jouent le même rôle, dans les parties postérieures. »

Jean ii Riolan a cité ce passage dans le livre ii de son Anthropographie, chapitre xxi, De Hepate, page 121, avec ce commentaire : {a}

Quod videtur desumptum ex Hippocrate, libtro de Oss. nat. Vbi venam Cauam firmari scribit à Renibus velut anchoris iactis ηγκυροβοληται

[Il semble avoir tiré cela d’Hippocrate, sur la Nature des os, où il écrit que les reins amarrent la veine cave comme si elle y avait jeté ses ancres, êgkurobolêtaï]. {b}


  1. Paris, 1649, v. note [5‑2], première Responsio de Riolan, 3e partie.

  2. Ce mot grec, qui s’écrit plutôt avec un alpha initial (αγκυροβοληται), ne figure pas dans le traité cité, dont le paragraphe 14 dit de la veine cave qu’« elle s’enracine [απερριζωται] aussi dans les reins » (Littré Hip, volume 9, pages 188‑189).

    Riolan paraît avoir emprunté sa variante à une édition de ce traité hippocratique qui a échappé à mes recherches, mais que Bartolomeo Eustachi a aussi reprise à la page 59, lignes 21‑23, chapitre xiiii, De Renum vasis ex Hippocrate [Les vaisseaux des reins selon Hippocrate] de son traité de Renum structura (Venise, 1563, v. note [1], Experimenta nova anatomica, chapitre vi).


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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
1. Lettre de Charles Le Noble
à Jean ii Riolan, première partie, note 12.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1060&cln=12

(Consulté le 08/12/2025)

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