Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
1. Lettre de Charles Le Noble
à Jean ii Riolan, première partie, note 17.
Note [17]

Charles Le Noble parlait bien ici des veines sanguines mésaraïques (v. infra note [18]), et non des lactifères mésentériques. Son argument, bien que timide, car exposé au conditionnel, est admirablement pertinent : en période de digestion, le débit sanguin dans ces veines devrait être supérieur à celui du tronc cœliaque et de l’artère mésentérique supérieure car au sang s’ajoute une partie du chyle issu de la digestion et de l’absorption des aliments, à l’exception de leur partie graisseuse. Le Noble frôlait donc la notion des deux chyles, hydrosoluble (glucido-protidique) et liposoluble (graisseux), telle qu’elle est expliquée dans la note [2] de l’Historia anatomica de Thomas Bartholin, chapitre xv. Le raisonnement du sagace médecin de Rouen se fondait néanmoins sur une faille, car la physiologie moderne a établi que le débit artériel mésentérique augmente nettement en période digestive afin d’apporter aux intestins l’énergie dont ils ont besoin pour faire face à l’afflux de substances à absorber.

L’argument suivant, qui clôt leur liste, ne mérite pas ce compliment.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
1. Lettre de Charles Le Noble
à Jean ii Riolan, première partie, note 17.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1060&cln=17

(Consulté le 08/12/2025)

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