Biographie
Jean Pecquet

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Biographie. Jean Pecquet

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1500

(Consulté le 22/04/2025)

 

Jean Pecquet [1] (Dieppe 1622-ibid. 1674), [2] éponyme de notre édition, a été le plus brillant médecin français du xviie s. Plusieurs biographes ont conté et loué sa vie, [1] émaillée de nombreux épisodes romanesques, dont le plus fameux fut son emprisonnement volontaire de trois ans pour prendre soin de Nicolas Fouquet pendant son procès (1661-1664) ; [3] les maladresses politiques et les prévarications du surintendant des finances lui valurent ensuite d’être incarcéré dans la forteresse de Pignerol (Piémont) jusqu’à sa mort (1680). [2] Je me limiterai ici à ce qu’il faut connaître de Pecquet pour comprendre ses travaux sur le chyle qui se sont déroulés à la fin des années 1640, mais à des dates incertaines. [3]

Ses études classiques au Collège jésuite parisien de Clermont lui ayant conféré le grade de maître ès arts[4][4] le jeune homme suivit les enseignements de la Faculté de médecine de Paris. [5] Dans cette période il s’initia à l’anatomie et se lia d’amitié avec Pierre De Mercenne (bachelier en 1642 et docteur en 1646). [6] Pecquet ne fut pas candidat au baccalauréat parisien, [5][7] et il assista vers 1647 à une démonstration du réservoir du chyle [8] chez le chien réalisée par Jacques Mentel dans l’amphithéâtre de la Faculté. [9]

À une date imprécise, le philiatre a quitté la Faculté parisienne pour mener ses propres recherches, dans la capitale et probablement à Rouen, après avoir été introduit par le R.P. Marin Mersenne [3][10] dans le cercle des meilleurs savants français de l’époque, qu’il a cités dans sa Dissertatio anatomica : Adrien Auzout[11] Paul Personne de Roberval [12] et Blaise Pascal. [13] Le chirurgien parisien Louis Gayan [6][14] l’a aidé dans ses dissections animales. Il a joui du mécénat de François Fouquet [15] à partir de l’été 1648. [3]

Pecquet gagna Montpellier à la fin de 1650 pour y être reçu bachelier de médecine en juillet 1651, puis docteur en mars 1652. [7][16] En 1651, ses Experimenta nova anatomica surprirent l’Europe savante et inaugurèrent la « Tempête du chyle » que détaille notre édition. Nul ne contesta la nouvelle voie thoracique qu’il avait mise au jour et qui lui valut d’être un des membres fondateurs de l’Académie royale des sciences en 1666. [8] Il n’a plus publié de livre sur le chyle après le Clypeus de 1655, opuscule signé par Guillaume de Hénaut, mais qui doit, selon moi, être attribué à Pecquet. Ses autres travaux scientifiques ne sont pas aussi dignes de mémoire. Il est mort célibataire, victime, dit-on, d’un abus de l’eau-de-vie qu’il conseillait à ses patients en la croyant dotée de vertus thérapeutiques. [9][17]

Il n’existe pas de portrait sûrement authentique de Pecquet. [10][18]


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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