GUIBOURT, Gaston. Thèse
sur
le mercure et sur ses combinaisons avec l'oxygène et le soufre.
Paris : 1816
[Cote : P5293-1816-1]
GUIBOURT, Gaston. Thèse sur le mercure et sur ses
combinaisons avec l'oxygène et le soufre. Paris : 1816
[Cote BIUP : P5293-1816-1]
Buste (Fac. de pharmacie)
et portrait photographique
[Cote : IV 104]
Buste (Fac. de pharmacie)
et
portrait photographique
[Cote : IV 104]
Cours de
Chimie rédigé
d’après les leçons de M. Thénard, Professeur au Collège de France par
Nicolas Jean Baptiste Gaston Guibourt, Année 1810. [Cote : MS 23]
Ouvrage donné à la Bibliothèque de l’Ecole de pharmacie par Gaston
Guibourt lui-même, en 1845.
Dans cet extrait de cours,
Louis-Jacques
Thénard (1777-1857) rappelle le rôle joué par son maître, Louis-Nicolas
Vauquelin (1763-1829), dans la découverte de l’acide quinique.
Louis-Jacques Thénard avait travaillé un temps dans le laboratoire de
Nicolas-Louis Vauquelin. En germinal an XII (1804), il était nommé
professeur de chimie au Collège de France à la place laissée vacante
par Louis-Nicolas Vauquelin, démissionnaire, et sur proposition de ce
dernier. Ces deux petits paragraphes sur « l’acide kinique » et ses «
propriétés » donnent une idée de l’enseignement de la chimie, tel qu’il
était donné par Louis-Jacques Thénard autour de 1810, au moment où
Gaston Guibourt était reçu interne de la Pharmacie centrale des
hôpitaux.
Cours de
Chimie rédigé d’après les leçons de M. Thénard,... par Nicolas Jean
Baptiste Gaston Guibourt, Année 1810. [Cote : MS 23]
|
L’héritier de Jacques-Paul Vallée et le successeur de
Joseph
Pelletier
Né le 2 juillet 1790, à Paris, en pleine période
révolutionnaire, Gaston Guibourt fait ses humanités auprès de son père,
directeur d’une institution d’enseignement, située rue de Courcelles.
Il entre, le 1er avril 1805, comme élève dans la
pharmacie de
Bouder père. Il entame ensuite de brillantes études à l’Ecole de
pharmacie qui venait à peine d’être créée par l’arrêté du 25 thermidor
an XI (13 août 1803). Nommé interne des hôpitaux, en mai 1808, Gaston
Guibourt obtient, en avril 1810, les premiers prix de chimie et de
pharmacie. Le 1er octobre 1810, il devient interne de la
Pharmacie centrale des hôpitaux, avant d’en devenir le chef des
magasins, fonction qu’il conservera jusqu’en 1816. Cette année-là, il
soutient sa thèse sur Le mercure et
sur ses
combinaisons avec l’oxigène et le soufre [Cote : P 5293-1816-1]
et obtient
son diplôme de pharmacien.
En 1818, Gaston Guibourt s’établit dans une officine de
la rue
de Richelieu. Il la quitte bientôt pour s’installer au 22 de la rue
Feydeau, où il restera jusqu’à sa nomination en tant que trésorier de
l’Ecole de pharmacie de Paris, en 1844.
Le 7 octobre 1832, il fut nommé professeur d’Histoire naturelle des
médicaments, alors qu’il n’avait pas fait acte de candidature.
Précisons que Gaston Guibourt avait déjà attiré l’attention du monde
savant sur ses travaux. Il pouvait légitimement être considéré, dès
cette époque, comme le meilleur spécialiste de l’histoire des drogues
et, sans doute, le professeur le plus à même de donner à son
enseignement une orientation utile à ses élèves.
Il suffit de parcourir la liste des travaux réalisés par Gaston
Guibourt au moment de sa nomination pour mesurer le champ de ses
compétences scientifiques : Gaston
Guibourt. Titres
scientifiques (1832) [Cote
:
46526]
Lors de sa nomination, Gaston Guibourt avait seulement
été
chargé de donner un cours sur les drogues d’origine végétale ; Joseph
Pelletier traitant de celles fournies par le règne minéral et Guilbert
de celles du règne animal. Mais, trois ans plus tard, Joseph Pelletier
abandonna l’enseignement de la minéralogie à son jeune confrère. Gaston
Guibourt assura dès lors l’enseignement de la matière médicale jusqu’en
1865. Du point de vue pédagogique, il fut cependant davantage le
continuateur de Jacques-Paul Vallée (1772-1814) que de Joseph
Pelletier. A ce titre, on peut le considérer comme le véritable
fondateur de l’enseignement des drogues tel qu’il a été donné depuis
lors.
A côté de sa charge pédagogique, Gaston Guibourt assuma
aussi
des fonctions administratives : il fut secrétaire de l’Ecole de
pharmacie de 1836 à 1837, puis trésorier de 1844 à 1865. Il semble
qu’il ait également joué un rôle dans la gestion de la bibliothèque.
Membre de la Société de pharmacie de Paris dès 1818, il en sera le
secrétaire annuel en 1827 et le président, à deux reprises, en 1841 et
en 1867. Il fut, par ailleurs, membre de l’Académie de médecine en 1824
et obtint le titre d’Officier de la Légion d’honneur en 1863.
Pour des raisons de santé, il obtint un congé d’inactivité le
14
décembre 1865, puis sa mise à la retraite et l’honorariat le 5
mai
1866. Il décéda l’année suivante, le 22 août 1867, à 77 ans.
|