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1932-1933. - Paris, 1932-1933.
Cote : 112580.
Exemplaire numérisé : BIU Santé (Paris)
Nombre de réponses : 843 1-250 page précédente
1
Image : Les laboratoires de chimie, physiologie, bactériologie, aux usines de Garches
2
Image : Appareil à concentrer sous vide, à basse température pour la préparation du Pancrinol
4
Image : Autre appareil de concentration sous vide, à faisceaux tubulaires
9 Le Professeur Pierre Lereboullet
Image : Professeur de clinique de la première enfance et médecin de l'hospice des enfants- assistés, membre de la société médicale des hôpitaux, de la société de pédiatrie et de l’association française de pédiatrie, de la société de neurologie, etc... Auteur de plus des six cents publications, Le Dr. Pierre Lereboullet est lauréat, Notamment, le Dr. Pierre Lereboullet est lauréat, Notamment, de la faculté de médecine, de l'académie de médecine et de l'institut
12 Le lac du Bourget, par Abel Bonnard
Image : Photo extraite du livre de Charles Dufayard : « Aix-les-Bains, le lac, les environs ». Édité par la Librairie Dardel, à Chambéry
14 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : " Tout est bleu et vert... le regard... remonte des pâturages ou semblent peintes, sur le vert immuable des champs, les vaches beiges aux clarines sonnantes ; monte encore vers de noires sapinières... et, tout au bout, découvre, baignant dans la coupe du ciel, des primes éblouissants… les neiges de la Vanoise (ci-dessous, insectes de la haute montagne sur un chardon).
16 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : " Savoie du Roc, du sapin, de la cascade et du torrent ! Là, vraiment autour de l’antique darentasia, dont nous avons fait moutiers (mais le nom tarentaise est resté pour désigner toute la région) est le coeur de la vieille sabaudia romaine. La un étoilement magnifique de vallées fait rayonner comme un astre une terre tout exfoliée, aux creux de laquelle courent des torrents de lait et d'émeraudes, et dont les cimes portent des chapes incorruptibles
17 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : [En Vanoise]
18 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : « L’ami de la nature trouvera alentour (de Bozel « ou, la nuit, scintille, diamant tombé dans les sapinières, l’usine électrique propre comme un joujou ") les sites modérés qui lui plaisent, ces pâturages enchantés d’une odeur de foin et de lait... »
19 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : « Les belles vaches tarines sont rejointes au soir par leurs infatigables patres ». L'on peut savourer la, « dans son écumeuse nouveauté, le produit des traites rustiques». Là, l'inquiétude de l’époque ne semble pas avoir accès
20 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : Puisse le promeneur «plaire assez au berger pour se voir offrir un morceau de ce fromage, ou les aromes conjugués du lait des vaches, des chèvres et des brebis se marient si agréablement : le tignard, qu'on fait à Tignes, d’abord, mais par extension et parce que les bonnes choses se répandent vite, dans les vallées avoisinantes. C'est un laitage qui acquiert en vieillissant la consistance de la pierre on en vient a le casser avec une hachette, mais il garde sa bonté, comme un oeuf que la vie a endurci garde le gout de son enfance
21 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : [En Vanoise]
22 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : [En Vanoise]
23 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : «Terre sévère et bien défendue. Les hivers y sont longs, les étés courts. Les saisons intermédiaires y amènent de grandes pluies. » Loin, si loin de nous les citadins, deux paysannes contre un mur décrépit goutent innocemment la douceur amie et trop brève du soleil. La maison de dieu est aussi rustique que les maisons des hommes. L'humble clocher, lui-même, ressemble a maint pigeonnier. Seule, la croix marque la pauvre demeure du signe de la prière, qui est aussi celui du repos dominical et celui du grand repos
24 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : [En Vanoise]
25 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : Il fait bon partager le repas des bergers et des bucherons, des guides et des chasseurs de chamois, quand on a gagné leur sympathie. La Chère est simple comme leurs moeurs, savoure use comme leurs propos. « Une âme neuve et fruste nous naissait qui reléguait dans une perspective de rêve tous les souvenirs de la civilisation... » Ici, une jeune femme de Saint - Marcel portant la coiffe de Maurienne, et une paysanne de Notre - dame de pré, au visage marqué par les durs travaux de la montagne
26 En Vanoise, par Pierre Scize
Image : Un air charmant de Monsigny, qui serait bien oublié, s’il ne servait de morceau d’étude aux jeunes filles qui apprennent le chant, commence par ces mots : « l’art surpasse ici la nature... » s’il est vrai que quelques oeuvres de génie sont plus belles que leur inspiratrice, il est au moins un cas ou la nature parait inégalable. L'hiver, parfois, se plait à créer des jardins de rêve, d’une grâce d’autant plus émouvante qu’elle est plus fragile. Par le jeu des vents, sans doute, la neige se compose en tableaux féeriques, aux pentes de l'Alpe
27 Fleurs de neige
Image : Une étendue est semée de « fleurs de neige». A distance, l’on ne sait si l’on voit une multitude de petits bouquets ou bien un peuple d’oiseaux polaires si légers, si peu attachés au sol qu'ils paraissent mobiles et sur le point de regagner le ciel. De près, la féerie est peut-être plus éblouissante encore. L’on regarde une fleur : c'est une fleur de mai épanouie au soleil de janvier. Si elle émeut le poète, elle confond le physicien. Elle est, à elle seule, une constellation d’étoiles exagonales, toute une joaillerie de cristaux merveilleux
28 Fleurs de neige
Image : [Fleurs de neige]
29 Fleurs de neige
Image : Le «blanc manteau de la neige» est une image vraie. Laine ou fourrure immaculée, la neige est une vêture qui entretient une tiédeur au coeur des plantes, des arbres, des racines, pour mieux préparer le miracle du renouveau. Des branches se courbent sous le poids de leur manchon et prennent les molles inflexions d’un panache de plumes d’autruche. Des arbrisseaux se terminent en bouquets, en feux d’artifice soudain figés par un sorcier
30 Fleurs de neige
Image : [Fleurs de neige]
31 Fleurs de neige
Image : Arc aussi pur de ligne que de couleur, jaillissement de fusées, croix de glace, étranges formes blanches tendues vers le zénith... « La beauté, disait Tyndall admirant la structure des flocons, se superpose à la beauté, comme si la nature, une fois à la tâche, prenait plaisir à montrer, même dans la plus étroite des sphères, la toute-puissance de ses ressources. » Ici, l'eau limpide des espaces, changée en ces flocons aussi candides que prodigieusement façonnés, ajoute au charme innocent des végétaux
32 Pablo Picasso, par le Docteur Fernand Vallon
Image : L’anxiété de Pablo, sa secrète tristesse imprègnent le portrait de «madame Picasso». Elle a peur de la vie. Touche, couleur, accords sont ceux d'un peintre. Sa classique pureté, sa fine sensibilité seront à votre gout. Il n’en sera pas ainsi de ses autres toiles et la voisine déjà vous plaira moins. Elle est belle pourtant. La chère est maigre. La femme s’indigne et l’enfant acrobate au crane d’hérédo s'en détourne, amer... Or ceci appartient à ces «saltimbanques», sujet qui fut cher a honoré Daumier et dont jusqu’à ce jour la misère sollicita le pinceau de Picasso
34 Pablo Picasso, par le Docteur Fernand Vallon
Image : Dans ses hardes losangées il s’accoude au balustre de carton, “ l’arlequin ” du musée de Barcelone. Il est humble et gauche dans son muet désespoir. Et l’on songe à “ l’homme qui reçoit des giffles ”, tel que l’a vu Pitoëff
35 Pablo Picasso, par le Docteur Fernand Vallon
Image : Pourquoi dans ces lignes y a-t-il de la beauté ? Qu’évoquent-elles donc ? L’antiquité, simplement. Ce portrait de femme, qui est à notre confrère, le Docteur Reber de Lausanne, pourrait être aussi bien celui de Porcia ou de Livie
36 Pablo Picasso, par le Docteur Fernand Vallon
Image : Nous sommes en 1905. L’époque bleue est close. Pourtant ce “ garçon bleu ” s’obstine et il a raison. Il a l’acuité d'expression dont certains espagnols ont doté leurs miséreux. Il a la simplicité émouvante de la vérité. En Jargon de critique on dirait : profondeur
37 Pablo Picasso, par le Docteur Fernand Vallon
Image : Picasso aima la grasse campagne romaine. Il a dit la plénitude de ses femmes leur sève lourde leur majesté matronale “mugitusque boum”
38 Pablo Picasso, par le Docteur Fernand Vallon
Image : Tout dans la nature pourrait se ramener au cône, au cylindre, à la sphère », s'était murmuré Cézanne. À l’obscure et soudaine lueur de l’art nègre on crut apercevoir le sens de l'oracle. Et le cubisme fut. Nous reproduisons une de ses oeuvres : « les trois masques ». Cette toile de Pablo est A. P. Rosenberg, que ne pouvons-nous en redire la couleur ! Car avec le portrait d’Ambroise Vollard c’est un des meilleurs puzzles de Picasso
45 Le théâtre à Paris. Un taciturne, par Henri Delorière
Image : En haut, Jouvet et Renoir, au-dessous, Lecourtois (Joe), excellent jeune premier, et Mme V. Tessier (Isabelle) l’intelligence même. Avec eux, Mmes Bogaert et Marie-Laure, et Romain Bouquet ont fort bien servi l'auteur et son dessein
46 Sancellemoz
Image : Les établissements du Docteur Tobé, protégés contre les vents du nord-nord-ouest et du nord est par la chaine des fiz, bénéficient, au lieu-dit Sancellemoz, du maximum d'ensoleillement, par leur exposition au plein midi. Ils comprennent la clinique d’Assy et les sanatoriums d’Assy. Du sanatorium de Sancellemoz, visible ci-dessus, le regard embrasse Megève, Combloux, Saint-Gerva's, tout le massif du mont-blanc, du Buet aux Aravis. Ci-contre, les balcons étagés et «l'héliodrome». En page de droite, le sanatorium
47 Sancellemoz
Image : [Sancellemoz]
48 Le chauffage électrique pour tous
Image : Entre la grande et la petite bibliothèque, l’un de ces radiateurs directs dont la gamme de puissance permet une adaptation aux locaux de toutes dimensions. L’on remarquera le faible encombrement de l’appareil et ses facilités de déplacement
10 Lèpre, par Titaÿna
Image : « Le petit cotre portait « la moisson maudite des lépreux, fleurs vénéneuses accrochées au corail des îles basses, aux passes traîtresses… Nous étions seuls… remorquant ce cercueil de vivants… le soleil des tropiques brûlait ma nuque d’un fer rouge. »
11 Lèpre, par Titaÿna
Image : [Lèpre]
12-13 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : A gauche, un aspect du Finistère éternellement attaqué par les lames. C’est l’un des endroits de notre littoral ou l’océan brise le plus furieusement et cache le plus de péril sous le luisant dramatique de ses remous. Ci-dessus, la plage de Saint-Malo criblée de ces milliers d’orifices que font les animalcules abandonnés par le jusant. Ci-contre, amas de rochers polis
14 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : Dans la baie de Douarnenez, barques de pêche qui se balancent dans l’attente des grands bercements du large. “ De la mer sans doute et des appels à l’aventure qui chantent sur la lèvre du flot... vinrent (à l’esprit breton) son instabilité, son besoin perpétuel du “plus oultre ”, ce tourment de l'infini qui pousse. Au VIe siècle, Saint-Brandan et ses moines... à la recherche d'une terre de promission et auquel, de nos jours, Châteaubriand donne sa forme littéraire et définitive dans René ”
15 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : Au port de Douarnenez, les pêcheurs vérifient leurs filets aux mailles serrées. C’est ici la “métropole de la pêche sardinière ". Un grand nombre de bateaux animent l’eau grise ou verte aux tremblants reflets. Les filets sont bleus et beaucoup de voiles diversement teintées donnent encore à ce site marin, malgré l’usage de plus en plus répandu des barques à moteur, un air de fête versicolore. De la jetée, l’on jouit d’une vue splendide sur toute la baie de Douarnenez
16 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : Un village de la Bretagne maritime. Rudesse des rochers, calme d'une anse profonde, grâce de cygne d’un petit voilier, blanche modestie des maisonnettes, ciel parcouru de ces nuages que charrient sans cesse les grands vents d'ouest, tels sont les éléments de maints paysages d’Armor (Bretagne de la cote). Mais ces éléments se composent de mille façons, suivant l'orientation d’un rivage tout en créneaux irréguliers
17 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : Dans l'ile d’Ouessant, l'un des lieux les plus attirants, les plus émouvants d’Armor par la mer violente qui l’entoure, par ses cotes déchiquetées et son rempart de falaises, par ses récifs et ses brisants hérissés d’aiguilles... Un vieux moulin étire ses bras dévêtus de leur toile et qui ont renoncé. Ci-contre, un site à Trestraou, l’une des plages de sable fin de la station balnéaire et climatique de Perros-Guirec
18 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : [La Bretagne et les Bretons]
19 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : En page de gauche : dans un champ des côtes-du-nord (près de Brelevenez) la « lessive » met sa note de vie rustique et familiale. Ci-dessus, un menhir parmi les blés, étrange monument dit mégalithique et auquel on ne saurait, faute d’en connaitre l’origine, donner un nom plus précis. L’on rencontre en effet de ces « grandes pierres » non seulement en Bretagne, mais en Afrique, dans l’Inde... le menhir, toutefois, semble bien ne pouvoir être qu’un symbole de fertilité. Ci-contre, rue de village
20 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : Vieille maison à Saint-Jean-du - doigt, charmant village du Finistère, ainsi nommé parce que son église gothique (1440-1513) conserve un doigt de Saint - Jean - Baptiste. Saint-Jean, Plougasnou, Plouézoch, Locquéloné, Trégastel-Primel... autant de lieux ou les prestiges du passé, églises vénérables, calvaires, anciennes demeures de coureurs des mers... s'ajoutent à ceux d'une terre singulièrement pittoresque
23 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : La sortie de l’église à Locronan. Avec les grands pardons, cette église fait la juste gloire du village. C’est un beau spécimen de gothique flamboyant (XVe siècle). Une chapelle attenante contient le tombeau de Saint - Ronan (XVIe siècle) et une mise au tombeau de même époque. Locronan possède en outre sur sa place, rendez-vous des touristes, des maisons renaissance du XVIe et du XVIIe siècles, avec des lucarnes à frontons et de vieux puits
24 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : Le cimetière de Guimiliau, qui forme, avec le calvaire et l’église de ce village du Finistère, un tout architectural très représentatif de l’art breton. Les humbles maisons ne craignent pas d’ouvrir leurs fenêtres sur le champ de repos : signe de cet attachement au passé que note le maitre écrivain Charles le Goffic. Voilà un aspect de la « patrie dans le sens complet, parfait, du mot, ce qui s’éprouve par une façon naturelle de jouir et de souffrir avec elle et le grand désir d’y vivre et d’y mourir. »
25 La Bretagne et les Bretons, par Charles le Goffic
Image : Une petite partie du calvaire de Plougastel, le plus beau, avec ceux de Guimiliau et de Saint-Thégonnec, de toute la Bretagne. Ce sont des spécimens d'art religieux uniques en France. Le calvaire de Plougastel a été érigé tout au début du dix-septième siècle. L’on voit ici les croix du christ et des deux larrons et quelques-unes des cent cinquante statuettes qui représentent la passion. Le monument comprend aussi, sous l’arcade de la façade principale, un autel de pierre avec des statues de saints
27 Jardins, par Albert Flament
Image : Nous ouvrons deux nouvelles rubriques qui, dans l’esprit de notre directeur, n’en font qu’une. « Jardins » et « l’Art de la maison » (suivant en somme le dessein général qui fait l’unité de la Revue), tendent vers le même but : suggérer des moyens d’embellir l’existence. Un entrelacs de menus chagrins et de faibles allégresses forme l’ordinaire trame de la vie. Trame toujours dévastée en quelque endroit par une infinie douleur qu’aucune joie ne peut compenser. Mais l’ordinaire des jours permet et même réclame qu’on l’ordonne, le pare et l'éclaire. Nous voulons seulement rechercher pour lui un décor d'harmonie simple, de lumière et de sérénité, qui soit vivifié par l’haleine des verdures et des fleurs
28 Jardins, par Albert Flament
Image : Jardin d’Italie Dans un heureux demi-sommeil, ces arbres, ces massifs et ces bassins reçoivent les tièdes parfums de la plaine toscane qu'ils dominent. Une allée circulaire, des allées transversales forment un chemin délimité, cependant sans fin, et qui ne mène nulle part, sinon à la sérénité. C’est le jardin, harmonieux, sobre, latin, de la villa de Gamperaja, près de Florence
29 Jardins, par Albert Flament
Image : Jardin d’Espagne, A l'Alhambra de Grenade, le patio de l’Alberca, qui est aussi un jardin par ces éléments essentiels : des arbres, des bordures végétales et de l'eau. Jardin intérieur, et secret comme l’âme d'une belle captive. Rien ne bouge. L’air même semble figé. Aucune brise ne vient émouvoir ces feuillages, ni, brisant ce miroir liquide en paillettes, le semer d’adamantins scintillements
31 Jardins, par Albert Flament
Image : Versailles Les cent marches, ascension de pierre, royales comme les arbres, les grilles et le château illustre. Rien n’existe au monde, qui, au même degré que l’oeuvre de le nôtre : terrasses, parterres d’eau et de fleurs, allées aux longues voutes vertes, réalise l’ordre dans la diversité et la mesure dans la grandeur. C’est là un lieu où apparait la volonté de “subordonner un pays à un parterre central” / En Provence Ce n’est pas un jardin à l’abandon. C’est la nature même, en quelque sorte aidée, guidée choyée. Entre les cyprès, hautes flammes vert-sombre qui semblent frissonner d’aise sous le ciel clément de Théoule, les fleurs rustiques ne parent les marches qu’en vertu de hasards médités. « Nous les voulons répandues dans un apparent désordre, un foisonnement»... désordre souvent effet de l’art
32 L’art de la maison, par Léon Chancerel
Image : Un modèle de sobriété et « d’atmosphère » propice au travail méthodique et serein. C’est un bureau directorial ou sont réduits au minimum les éléments matériels du labeur, puisque celui-ci réside dans l’esprit d'invention et de décision, le jugement et la mémoire. Sur ce meuble de Chanaux et dans ce décor de Clément Serveau, une gerbe gracieusement éparpillée est comme le sourire et la récompense du rude effort quotidien
33 L’art de la maison, par Léon Chancerel
Image : Le simple et grand confort d'un cabinet de travail exécuté par Ruhlmann. Les murs sont entièrement traités en peinture, d’un ton pierre un peu chaud. Le mobilier est en chêne blond, cuir de couleur pour le fauteuil et le sous-main, chrome pour les boutons, poignées, etc... Enfin, derrière le bureau, un panneau décoratif évocateur d’une usine, d'action et de mouvement, (oeuvre du peintre Iacovleff) annonce que nous sommes chez un capitaine d’industrie
34 L’art de la maison, par Léon Chancerel
Image : Un salon conçu et édité par D. I. M. le mobilier est beige rosé. Les fauteuils, recouverts d'une étoffe tissée à la main, portent des dessins modernes. Verts sur fond beige. L'éclairage est indirect. Par une innovation qui peut paraitre hardie et qui fut heureuse, les murs sont peints de deux couleurs. Deux murs contigus sont verts et les deux autres beige rosé. L'ensemble est d'une très agréable clarté
35 L’art de la maison, par Léon Chancerel
Image : Un autre cabinet de travail de Ruhlmann, toujours simple mais de haut luxe par son mobilier en laque noire, maroquin grenat et chrome. L’éclairage a fait l'objet d’une recherche toute spéciale. La corniche lumineuse est à double effet : intense pour l’éclairage indirect, et réduit pour l'éclairage direct destiné aux tableaux. L'ensemble toujours d'un grand confort, est sérieux sans inutile austérité
38 Adrienne Jouclard, par Le Docteur Fernand Vallon
Image : Les boxeurs, par Adrienne Jouclard qui gagna sa place, “au premier rang des populaires par une longue et pénible attente”. L’on comprend “ les jeunes critiques du poulailler ” qui “se penchent sur la grande feuille et sont tout émus d’y retrouver le combat lui-même, ses houles de muscles, ses bonds élastiques et ses brusques effondrements. Il leur semble revoir les départs des poings lourds. Ils entendent, de nouveau, les coups sourds des arrivées”
45 Le théâtre à Paris. Fanny Asie
Image : Madame Orane Demazis, touchante amoureuse dans " Marius ", mère émouvante dans "Fanny”
47 La cuisine moderne
Image : [La cuisine moderne]
10 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : Un santon dans le Haut-Var, l'un de ces modestes monuments que l'on rencontre çà et là au bord des routes provençales et qui abritent — ou abritaient — dans leur niche l'effigie d’un saint. Ce sont de touchants témoignages de la foi simple d'autrefois et de naguère, du temps ou le grand mistral chantait : « toi, seigneur dieu de ma patrie, qui naquis parmi les patres, enflamme mes paroles et donne-moi du souffle !... »
11 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : L'éclatant prestige des rivages méditerranéens efface un peu injustement le charme de la Provence intérieure : charme dans la grandeur et dans l’austérité, par la vertu d’une lumière divine. Tel col, sur la route de Nice à Puget-Théniers, est bordé de rochers roses et mauves, d’où coulent des nappes aveuglantes de sable blanc. Et le village d’ongles près Forcalquier a des maisons dorées comme du pain
13 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : Une placette de Saint-Tropez. Un santon, coiffé de feuillage, à Saint-Gabriel. Sur les murs nus comme sur la mer et la campagne, règne l’orgueilleux soleil. En souverain, il ennoblit toutes choses. Et il exige que l'ombre soit nette, qui recule devant sa course / Près de Moustiers-Ste-Marie, une paysanne garde son troupeau. Les oliviers étagent de terrasse en terrasse leurs masses gris-argent. « Mais, disait, en d’autres olivaies, Vincent à Mireille, que d’oliveuses il doit falloir, pour cueillir les olives de tant d’arbres... »
14 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : Au centre de la presqu'ile de Camarat, riche en petites baies et en ruines romaines, sur une éminence exposée au plein midi, le village de Ramatuelle possède, entre autres curiosités, une église du dix-septième siècle qui a un très beau retable, un peuplier géant et ce gros « ormeau de Sully». Le négoce des vins, de l’huile d’olive et du liège permet la des loisirs aux joueurs de boules
15 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : A Pernes, dans la cour de l’hôtel de ville qui est l’ancien hôtel des ducs de Brancas, une belle fontaine à huit mascarons anime de son frais bruit le chaud et quiet silence. La ville est ornée de vieux platanes. Alentour, des champs de fraises et de tabac. C’est la riche région de Vaucluse et, plus précisément du Comtat Venaissin. Fléchier, apprit là d’une aimable nature à fleurir son style
15 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : « À cette heure tu es moissonneuse, Arles ! Et couchée sur ton aire, tu rêves avec amour de tes gloires anciennes... Rome à neuf t'avait vêtue en pierres blanches bien bâties : de tes grandes arènes elle avait mis à ton front les cent vingt portes ; tu avais ton cirque ; tu avais, princesse de l’empire, pour distraire tes caprices, les pompeux aqueducs, le théâtre et l'hippodrome »... ainsi dit un chant de Mireille
16 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : Avec « la vraie antiquité romaine », l’on trouve à Fréjus «tout ce que le moyen âge a bâti sur le roc de la colline : la cathédrale agenouillée et tassée comme pour pleurer la gloire défunte, le cloitre à la double arcade... » Ce cloitre, que l’on voit ici, est du XIIIe siècle. Le cintre brisé de ses arcades est soutenu par de minces colonnettes de marbre qui séduisent par leur grâce jumelle
17 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : Le Cap Brun, l’un des lieux d'excursion les plus pittoresques des environs de Toulon. La verdure des pins tempère de sa douceur la terre rude, rocheuse, durement découpée sur ses bords baignés d’eau bleue. L’on jouit là d’une admirable vue sur Toulon et ses rades
18 Provence, par Gabriel Hanotaux
Image : Au fond de la baie de Toulon — chef-d’oeuvre buriné par la mer dans la terre provençale — une darse abrite les bateaux de plaisance aux voiles détendues, les canots et les torpilleurs aussi, qui paraissent débonnairement veiller sur tant de paix ensoleillée
19 Les trois grandes beautés de la Méditerranée, par Louis Bertrand
Image : [Les trois grandes beautés de la Méditerranée] / Les paquebots à la joliette, lourds de souvenirs et d’attente. Le grand soleil sur les quais. Marseille étagée regardant le vieux port son berceau
22 Les trois grandes beautés de la Méditerranée, par Louis Bertrand
Image : Le quartier de la cathédrale Sainte-Marie majeure, vu du pont transbordeur. La cathédrale, construite en style byzantin, (1852-1872) par l’architecte Léon Vaudoyer, est l'édifice religieux le plus vaste et le plus beau élevé en France depuis le moyen âge. D’assise en assise, les pierres vertes de Florence alternent avec les pierres blanches de Calissanne
23 Les trois grandes beautés de la Méditerranée, par Louis Bertrand
Image : Marseille, la grande cité maritime et commerçante, au travail sous la flambée du soleil : grues en action, pêcheurs raccommodant leurs filets... « La vie de Marseille est à elle seule un magnifique spectacle. Elle a la poésie de la force. Ses ports, ses docks sont tout un monde, ou le pittoresque le plus riche et le plus imprévu vous assaille à chaque pas. »
24 Les trois grandes beautés de la Méditerranée, par Louis Bertrand
Image : L'une des ruelles qui débouchent sur le vieux port. Modestes demeures aux linges suspendus, bars à matelots et chambres meublées, va et vient qui, sans cesse, mêle l'indigène aux gens de mer venus de tous les pays du monde, aux nervi et aux déracinés de toutes races, tel est l’un des aspects actuels de la vieille ville née sur les bords du Havre Phocéen
25 Les trois grandes beautés de la Méditerranée, par Louis Bertrand
Image : La belle métropole, premier port commercial de France. Qui fournit un immense labeur dans ses bassins, ses docks, ses chantiers, ses usines, ses ateliers, offre en plusieurs endroits des refuges d'indolence. Des retraités, des flâneurs vivant de peu élisent de petites places, des coins de rues sans mouvement, pour y jouir de la chaleur et du soleil — ils appellent cela « aller au cagnard »
26 Midi Sévère, par Colette
Image : A Saint-Tropez, en face de Sainte-Maxime, " le petit port si sobrement tricolore: mer bleue, façades d'un rose usé, ciel laiteux comme au seuil du désert. ” Ce port, bien protégé par une jetée, entouré de larges quais, connait un tranquille trafic de lièges venus de Corse et de Tunisie. Parmi les vieilles maisons d'alentour se trouve l’ancien château du Bailli de Suffren
27 Midi Sévère, par Colette
Image : On lit au chant III de Mireille : " quand les récoltes sont honnêtes, qu’à pleins barils les vergers d'oliviers dans les jarres d'argile épanchent l'huile rousse… et, diaphanes, sur les genêts, quand les vers à soie montent en fête pour filer leurs prisons blondes..., alors, en terre de Provence, il y a, plus que jamais, ébaudissement ! La forte joie que ne connaissent plus les villes !
28 Midi Sévère, par Colette
Image : " Parce que j’ai commencé de démêler, sous des parures malencontreuses, et d’aimer son maigre flanc, sa face osseuse, ce pays me montre à tout instant son véridique aspect, qu'il tient secret pour la foule. Nous aimons bien monter à cinq ou six amis, vers Thoronet, abbaye ruinée, mi- couchée, mi- debout. Nous mesurons de l’oeil les arcades du cloitre surbaissées... ”
29 Midi Sévère, par Colette
Image : L'abbaye de Thoronet s'élève, au voisinage de Saint-Tropez, dans un vallon fleuri. L’on y accède par un pays aux ondulations argentées de ruisseaux. L’église, aux voutes en berceau brisé, aux chapiteaux peu ornés, est émouvante de simplicité. Gomme le cloitre, dont les galeries inférieures sont dans un parfait état de conservation, elle a bien la marque de la fin du XIIe
31 Discours prononcé en 2932 par le régent suprême de la F. IR. M. A Fédération impériale des républiques méditerranéennes autonomes, par Gabriel Boissy. Seigneurs citoyens
Image : La tête sud du canal de Marseille au Rhône, dit le canal du Rove. Cet ouvrage, inauguré il y a quelques années, fut célébré, certes, par toute la presse, mais n'émut guère l'opinion, malgré son caractère gigantesque et ce qu'il promettait aux temps futurs puissamment évoqués par M. Gabriel Boissy
35 Jardins, par Albert Flament
Image : Les arbres nus, Sévères, noirs comme le sommeil qui est leur nuit reposante avant l’effort des sèves du printemps. Elles préparent, dans le mystérieux silence de la terre compacte et close, leur montée vers la lumière, qui fera éclater les bourgeons et transformera la sombre architecture en une verte et bruissante cité des airs. Sous la neige, sous l'eau changée en verre, s'élabore le même miracle de renaissance
36 Jardins, par Albert Flament
Image : « Le printemps ne fait ses débuts ni avec les premiers lilas, ni avec les giboulées d'argent que traverse le soleil d'avril. Le printemps commence avec dureté, contrainte et douleur, sous les brumes de l’hiver... l'amateur de jardins... erre... sous les branches dépouillées, le long des parterres mis à nu. Il s'est évadé, celui-là, de tous nos passés qui dans les villes nous harcèlent. »
37 Jardins, par Albert Flament
Image : « Rien ne donne moins l’impression de la mort que les parterres sans fleurs... et que ce réseau compliqué que forment les branches des chênes, des tilleuls, des hêtres, des frênes, privés de feuilles, ou les yeux découvrent la trace du bourgeon. Pas un instant, la terre ne cesse d’être vivante. Elle garde, sous la boue qui la recouvre ou cuirassée de gel... sa puissance invisible. »
37 Chez Kisling, par le Docteur Vallon
Image : Quelle cruche est donc cassée ? Cette enfant a la sensibilité très superficielle du petit maitre du XVIII à qui vous pensez. Pourtant, l'amande des yeux, les gras écheveaux de la chevelure d’or étonneraient Greuze, s'il revenait
41 Chez Kisling, par le Docteur Vallon
Image : Or Simbad le marin a fait une belle pêche. Sa vaste hotte est un écrin d’où tombent en cascades de gemmes, — perles dénouées, émeraudes, rubis incandescents et des topazes et des saphirs et des lapis — miracle de la mer, les poissons ! Jamais Kisling n'est plus pur ni plus large. Jamais il ne respire à si pleins poumons qu’au sein de ces féeries objectives
47 Le théâtre à Paris
Image : Madeleine Renaud dans "le voyageur et l’amour" / Blanche Montel dans "Hector"
13 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : A Michel Mourguet / Le quai saint-Vincent, sur la rive gauche de la Saône, dont les eaux tranquilles vont bientôt épouser le Rhône énergique. Le lent courant laisse intacte l’image des hautes maisons
14 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : La Saône vue de la place Rouville. Au dernier plan, les flèches de l'église Saint-Nizier, édifiée au XVe siècle. « Peu de lieux au monde dispensent à l'amateur de cités autant de plaisirs. C’est tout d'abord le charme des métropoles fluviales, les grandes coulées de lumière qui suivent les eaux paresseuses ou pressées de la Saône et du Rhône. C’est ensuite la beauté des villes de vieille formation... »
15 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : Le pont du change sur la Saône, qui réunit le quartier de Saint-Nizier (rive gauche) à celui du palais des expositions, du palais de justice et de la gare Saint-Paul (rive droite), lequel est dominé par Notre-Dame de Fourvière. Au fond, le coteau de la Croix-Rousse, berceau du vieux tissage lyonnais : la naquirent la juste fortune, la puissance et l’orgueil légitimes de la métropole du sud-est
16 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : Sur son coteau, vue ou pont de Tilsitt, la riche basilique de Notre-Dame de Fourvière, l’un des lieux de pèlerinage qui attirent en foule les fidèles du monde chrétien. Ce monument, d’une richesse grandiose, fut élevé — pour obéir à un voeu — de 1814 à 1888, sur les plans de l’architecte lyonnais Pierre Bossan. Au premier plan, l’ancien archevêché (fin du XVe siècle), actuellement bibliothèque municipale qui contient 500. 000 volumes
17 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : La cathédrale Saint-Jean non loin de la Saône vers laquelle est tourné son chevet. Cet édifice, entrepris au XIIe siècle, ne fut achevé qu’à la fin du XVe. Le gothique s’y superpose au roman. La façade surmontée de deux tours, une nef harmonieuse, des vitraux du XIIIe siècle, et surtout une quantité de médaillons sculptés sur les soubassements de la façade font de l’église primatiale des gaules, l’un des plus précieux monuments de l’art religieux
18 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : Il est vrai que l’aspect de Lyon, «... ou l’oeil découvre cent clochers, dix palais, deux fleuves à la courbe pure, mais tout cela encotonné de brumes, lavé de pluie... » est généralement grave et compassé. Lyon offre cependant des spectacles charmants, tels que celui — lorsque le soleil brille — de la place des terreaux, ou les pigeons sont familiers comme devant Saint-Marc de Venise
19 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : La place des terreaux. Sa fontaine de Bartholdi, allégorie qui représente les fleuves allant à l’océan. Son hôtel de ville, monument du XVIIe siècle, construit par Maupin, réparé par Mansart à la suite d’un incendie ; un beffroi de 40 mètres le domine
20 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : [Simplicité de Lyon]
21 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : A gauche, une rue du quartier Saint-Jean, le soir, après que « toutes les casernes du travail, toutes les alvéoles de la ruche se sont vidées à la fois. » ce quartier de la ville ancienne forme, si l'on traverse Lyon de l’est à l’ouest, un saisissant contraste avec la Guillotière et les Brotteaux, aux larges avenues et avec la ville centrale qui s’enorgueillit à bon droit de sa magnifique place Bellecour. Ici, la montée Saint-Barthélemy conduisant à Notre-Dame de Fourvière
22 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : L’industrie moderne, continuant la tâche des anciens métiers à main, tisse la soie, le velours, les étoffes qui vont, dans le monde entier, draper et orner la souplesse des femmes. Elle tisse la fortune de toute une région noblement laborieuse, avec ses châles, ses crêpes, ses moires, ses failles, ses taffetas, ses dentelles... l’on voit ici en action (aux usines F. Ducharne) un « métier à velours façonné double corps»
23 Simplicité de Lyon, par Pierre Scize
Image : Lyon produit chaque année des étoffes de soieries pour près de trois milliards de francs, et elle en exporte pour plus de deux milliards. Malgré l’automatisme fécond des machines, une nombreuse main-d'oeuvre est nécessaire à une telle production. Voici une ouvrière procédant au « remettage», ou passage des fils dans les mailles du « remisse». Elle y apporte la conscience héritée d'une longue tradition
25 Le décorateur et l'écrivain, par André Maurois
Image : Madame et monsieur André Maurois dans leur « living room», a Neuilly. Le canapé et les deux fauteuils sont en cuir naturel, la lampe en verre de Venise jaune foncé. Tableau de B. Boutet de Monvel
26 Le décorateur et l'écrivain, par André Maurois
Image : Le cabinet de travail du grand écrivain. Les meubles et les portes sont en noyer et ronce de noyer verni, de teinte claire. Les sièges sont recouverts de satin tête de nègre. Les bibliothèques tournent tout autour de la pièce et sur toute la hauteur des murs. Au-dessus, corniche lumineuse. La moquette est unie, d’un ton noisette, et les souples rideaux sont en shantung citron
27 Le décorateur et l'écrivain, par André Maurois
Image : Une autre partie du living-room. Les murs peints (crépi blanc), sont d’une architecture formant, par endroits, des renfoncements. Les rideaux sont de soie, tissés à la main, avec dégradé beige. Certains sièges sont en cuir naturel, d’autres recouverts de reps vert. La cheminée est en pierre « comblanchien », la lampe en verre de Venise bleu avec abat-jour vert, en voiline. (Installations de dim)
28 Voué aux chats, par Paul Morand
Image : [Voué aux chats]
29 Voué aux chats, par Paul Morand
Image : [Voué aux chats]
30 Voué aux chats, par Paul Morand
Image : [Voué aux chats]
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Image : [Voué aux chats]
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Image : [Voué aux chats]
33 Voué aux chats, par Paul Morand
Image : [Voué aux chats]
34 Un groupe d’animaliers, par le Docteur F. Vallon
Image : Le corbeau, le coq — deux bêtes, deux des vases au galbe pur ou Pompon a su enclore l’âme de nos petites soeurs. Le lissage ne nuit en rien à l’anatomie. Les têtes d'os répondent toutes à l’appel quand le soleil les nomme... divin collaborateur. L’astre fait le poil du lion et la plume de la perdrix
35 Un groupe d’animaliers, par le Docteur F. Vallon
Image : O usurier de nos jeunes ans, si tu rêves de suspendre ce crocodile agressif au plafond de ton échoppe, prends ton rifle et tue-le : aie pitié de l’empailleur ! Nul n'a su, mieux que Lemar, rendre la glu des membranes et la pierre des squames. Et la vieille au créneau de sa forteresse saurienne
36 Un groupe d’animaliers, par le Docteur F. Vallon
Image : Devant ce bloc formidable on évoque Chéops, l’Égypte... c’est que Hilbert pratique la taille directe qui fut chère à Michel-Ange, A J. Bernard, a tant de maitres. Émotion, densité récompensent l’honnêteté de ce procédé ou le praticien mercenaire a cessé de s’interposer entre l'artiste et la matière
37 Un groupe d’animaliers, par le Docteur F. Vallon
Image : Plus que tous ceux du groupe, le bon petit Artus a subi l’enchantement de Pompon. Mais cet apprenti sorcier n'a pas toutes les formules magiques. Il lui manque encore celle qui donne la plénitude et la fermeté, la cadence, le rythme. Il a compris et déjà il renie cette molle panthère laminée
39 Un groupe d’animaliers, par le Docteur F. Vallon
Image : Madeleine Luka Sculpsit elle vient, en effet, de s’attaquer à la glaise. Achevée en deux heures et incontinent exposée au salon des indépendants, telle est sa première oeuvre. Elle nous permet d’affirmer que son ébauchoir égalera son pinceau. Cette sculpture est d’ailleurs une transposition de sa peinture, on y retrouve dans un style de primitif florentin, très attendrissant, l’âme légère et fine de cette charmante femme
44 Le théâtre à Paris
Image : En haut, Valentine Tessier qui avec Louis Jouvet et Pierre Renoir, Mmes Ossipova et Duplessy, Mm. Eug. Chevalier et Devalde, donne de “ domino " une interprétation parfaite. - Au-dessous, Gaby Morlay grimée, puis au naturel
47 Confort et électricité
Image : Salle de bain équipée avec un chauffe-eau électrique à accumulation. Le décorateur a judicieusement choisi l’emplacement de l’appareil. Une porte, ouverte ici, le soustrait ordinairement au regard. (Appartement de M. L. à Paris. Mm. Perret, architectes)
9
Image : A mon ami en souvenir de nos causeries médicales de jadis Le Dr Dartigues, affectueusement (Branly)
11 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : La mine de Camphausen, l'une des mines de la Sarre. Elles s'étendent au total, sur 20 kilomètres de large et 50 de long
12 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : Sarrebruck, vu du Winterberg. Cette ville importante est formée d'un vieux quartier groupé autour du château en partie détruit, et des quartiers Saint-Jean, de Malstattburbach et de Saint-Arnual
13 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : A Sarrebruck, le pont Bismarck. La ville est généralement sévère, voire triste, surtout dans ses longs faubourgs. Voici pourtant une agréable courbe de la Sarre, bordée d’ormeaux et de pelouses
14 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : Une partie du port, entre le vieux pont et le pont Frédéric. C’est un ancien bras de la Sarre qui a été barré et aménagé pour le chargement du charbon, un bas-fond qui serait mélancolique si le mouvement des péniches ne lui donnait son animation et l'eau, même aussi calme, sa vie et ses lueurs. Il est à noter, d’ailleurs, que ce qui caractérise le mieux Sarrebruck, c’est le travail, par endroits presque fébrile
15 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : Une agréable tache de lumière, au moins par beau temps, dans la cité industrielle : c'est la place Saint-Louis, dans un quartier qui offre au touriste, outre l’église protestante Saint-Louis, construite en 1775, quelques vieilles maisons de noble allure, entre autres, cette demeure bâtie par Stengel au XVIIIe siècle. Elle est d'autant plus remarquable que, seule, le temps l’a respectée. Elle n’a été l’objet d’aucune restauration
16 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : Le “ neues rathaus ” (nouvel hôtel-de-ville, construit en 1900), que l’on voit ici, est l’un des monuments de Sarrebruck qui méritent une visite. C’est l'imitation fidèle et, en somme, heureuse, du style gothique allemand du XVe siècle. À l’intérieur, la salle des fêtes est ornée d’une intéressante fresque de Wrage. À droite, l'église Saint-Michel. Au bas de l'escalier, sur un pilier, l'on distingue nettement la croix gammée d’Hitler
18 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : L’une des vieilles rues de Sarrebruck, au détour de laquelle l'église du château élève son clocher bulbeux, pareil a beaucoup de clochers du territoire sarrois. Peu à peu, le temps faisant son oeuvre, des immeubles modernes s’intercalent parmi les maisons basses qui sont comme celles d'un village et qui pour la plupart n'ont charme ni prestige
19 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : La place du marché, avec son élégante fontaine de Stengel. C’est un lieu émouvant —ou qui doit l’être — pour tout visiteur français par la ont dû passer les armées d’invasion qui toutes prirent, pour marcher à la conquête de la terre de France, par le vieux pont tout proche, l’ “ alte brucke ”, construit en 1949 et qu’emprunta Charles Quint trois ans plus tard. En bas, le Sarrebruck du XVe siècle
20 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : Sur la route de Sarrebruck à Trêves, Mettlach, sur la Sarre, et sa fabrique de faïences et de mosaïques. Mettlach est un centre de charmantes excursions : les ruines du château de Montclair, que construisit en 1180 Arnolphe de Walecourt, la clef, le Ludwinusberg, etc... Par des sentiers forestiers, l'on accède à des sommets de faible élévation, d’où l'on découvre nombre de très beaux paysages, ceux, notamment, de la vallée de la Sarre
21 Nos marchés de l’est, par Désiré Ferry
Image : Détails d’architecture de la faïencerie de Mettlach. Cette célèbre fabrique est bâtie sur l’emplacement d’une abbaye de bénédictins fondée au VIIe siècle, détruite pendant la guerre de trente ans, et dont il ne reste qu’une tour. Le bâtiment central a été édifié en 1737. Un musée attenant contient des pièces anciennes parmi lesquelles l'on remarque surtout celles de l'illustre Bernard Palissy et du grand porcelainier allemand Boettcher
22 Reconnaissance de l'Est, par André Thérive
Image : [Reconnaissance de l'Est] / La sarre après Mettlach. C’est l’un des magnifiques paysages qui s’offrent a la vue, du haut des collines qui avoisinent cette ville. La campagne sarroise est d’un pittoresque très particulier. La forêt couvre le tiers du territoire. Avec la sapinière, le hêtre surtout y abonde, planté en quinconce. Le silence est la majestueux, sans même un chant d’oiseau.
24 Reconnaissance de l'Est, par André Thérive
Image : Les mines de Velsen, l'une de ces richesses naturelles dont la possession fait naitre tant de convoitises. Le charbon de la Sarre, découvert au XVe siècle par les paysans, a plusieurs fois, depuis changé de maitres. Il devint au XVIIIe siècle propriété du prince de Nassau qui en ordonna l'exploitation méthodique. Plus tard, l'empire français améliora grandement celle-ci. En 1815, les mines passèrent à l'état prussien. Depuis 1920, la France leur donne le plus remarquable essor
25 Reconnaissance de l'Est, par André Thérive
Image : L’une des nombreuses usines dont les fumées obscurcissent le ciel. Le territoire sarrois compte plus de trente mines en exploitation. Il était fatal que la grosse industrie s’installat au voisinage immédiat du précieux combustible. Cinq forges principales produisent les fers bruts et lamines, les tôles, les plaques de blindage, le matériel roulant que réclame notre siècle. Des verreries, des faïenceries, des industries chimiques utilisent aussi, sur place, le charbon
28 L’importance de la maison, par Abel Bonnard
Image : Dans un vieil hôtel le peintre Boutet de Monvel a fait de chaque pièce un lieu de charme et de paix. Cette chambre a, comme toute la demeure, des murs blancs. Au-dessus du lit empire, recouvert de soie grenat, des fleurs à l’aquarelle sont encadrées de citronnier. Le marbre de la commode appelle et adoucit la lumière. La lyre du lit se retrouve dans les pieds de la tricoteuse
29 L’importance de la maison, par Abel Bonnard
Image : Dans le petit salon de musique, des rideaux de calicot blanc à franges vertes et brunes encadrent le jour venu du jardin. Les meubles de citronnier sont recouverts d'une tapisserie au point de soie, dont les vives couleurs jouent sur un fond blanc. Le dessus de la petite table s'orne de motifs de fleurs en perles. L’on aperçoit, à gauche, un peu d’un guéridon de marbre vert de mer
30 L’importance de la maison, par Abel Bonnard
Image : Dans le boudoir, un motif décoratif compose gaiement ses couleurs sur la blancheur du mur. Aux pieds des meubles Louis-Philippe, tendus de satin blanc, un tapis au point s’orne de motifs de fleurs sur fond blanc. Un petit meuble à lyres garnit un coin à peine ombré. “ Dans certains logis, écrit délicatement Abel Bonnard, l’ordre se tait ; dans d’autres, il chante’’. Et ce logis est de ceux ou l’ordre chante
31 L’importance de la maison, par Abel Bonnard
Image : Sur la cheminée empire, des vases et des statues d’albâtre. Au-dessus, un miroir de Venise et deux médaillons, par Chinard de Lyon. Un guéridon Louis XVI porte une plante grasse dont les feuilles vertes tranchent sur la pureté du mur nu. L’on trouve dans cette pièce, un peu de cette fantaisie qui " se déploie au-dessus de l’ordre et non pas contre lui. Elle est jolie et brillante, au lieu que le désordre est de la laideur. ”
32 L’importance de la maison, par Abel Bonnard
Image : Les portes de l'antichambre sont encadrées de rideaux en treillis beige. Entre les deux portes, un baromètre empire dont les lettres, les chiffres et les ornements sont d’or passé. La table est moderne. Elle a des pieds de fer et un dessus de marbre veiné noir et blanc. L’hôtel, entre une impasse et un jardin, donne dès l’antichambre l'impression souhaitée par Abel Bonnard : « il est une... qualité qui me parait nécessaire à notre demeure: c’est d’être une maison de silence…
36 Jardins, par Albert Flament
Image : Modeste est la maison, rustique l’escalier, mais ses degrés ont beau être de cailloux et de bois à peine équarri, ils font comme un chemin pour les fées. L’heure est probablement matinale, tant la lumière parait pure, tant il va de fraicheur et de jeunesse dans l’air, et de plaisir de vivre chez les arbustes, les plantes grimpantes et les herbes folles. Et c’est alors la fine fleur du renouveau, le printemps du printemps
37 Jardins, par Albert Flament
Image : Ici, le printemps hésite et la journée, qui a chanté d’allégresse aux tout premiers rayons du soleil neuf, et voluptueusement muri en son tiède midi, la journée s’attriste aux approches de son âge sombre. Par un souffle un peu aigu, quelques nuages couleur de neige, l’hiver parait ne point vouloir mourir. Il se défend encore. Avant de tomber aux abimes du temps. Mais l’aube vernale, demain, sera de nouveau triomphante
39 Péterelle, par le Docteur F. Vallon
Image : Tous, les grands peintres ont su signer la pierre. En sacrant " fresques ” les lithographies de Péterelle, Frapier, leur éditeur, a eu une heureuse inspiration. Blanches et noires, puissamment, telle cette “ rêverie ", elles ont l’ampleur de la meilleure peinture murale. Fresques, aussi, mais en couleurs, sont ces “ vendanges ” dont l'ordonnance et le mouvement sont admirables
40 Péterelle, par le Docteur F. Vallon
Image : Delacroix comment n'y pas penser devant ce drame ? Devant la détresse de cette " barque de sauvetage ", comment n'évoquerait-on pas l’âme du grand peintre ? Son tourment intérieur, son poignant laconisme ? Ne semble-t-il pas qu’on y entende le cri strident dont il savait si bien nous remuer ? Il emplit le silence de cette toile
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