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1933-1934. -
Paris,
1933-1934.
Cote : 112580.
Exemplaire numérisé : BIU Santé (Paris)
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[Sans numérotation] Sommaire / En Algérie
Image : Une caravane se rassemble, qui bientôt affrontera le sable, le feu solaire, l’étendue — 1. 600 kilomètres d’étendue pour arriver aux confins du Soudan — et l’énorme solitude. Ici, avant le départ, s’échangent mille nouvelles, mille secrets du désert et des villes
15 L'Algérie devant l'histoire, par Gabriel Hanotaux
Image : Un jeune berger kabyle, fils d’une vieille race jadis mêlée à la race orgueilleuse des légionnaires durs et casqués, longtemps indomptée, aujourd’hui apaisée. — Les dunes de sable, tantôt semblables aux mols plis d’une immense étoffe, tantôt en arêtes vives, comme des lames figées l’instant d’avant leur déferlement
19 L'Algérie devant l'histoire, par Gabriel Hanotaux
Image : Alger, reine de cette côte qui, avant la venue de la France, " voyait circuler le mouvement du monde et de toute la civilisation sans y prendre part " — Un marché du Sud, où les fruits, les légumes sont tous apportés à dos d’âne / Les gorges justement célèbres de la Chiffa, près d’Alger. " L’Algérie est un escalier de montagnes s’élevant de la mer au désert par gradins entrelacés, entrecoupés, formant un lacis de barrières et d’obstacles ; c’est le pays... des portes de fer. "
20-21 L'Algérie devant l'histoire, par Gabriel Hanotaux
Image : L’un des aspects de Timgad, la ville magnifique fondée par Trajan au 11° siècle de notre ère. Rien ne peut plus exalter l’âme que ce désensevelissement de la grandeur romaine. Pas de leçon plus utile que celle des ruines laissées par les invasions…
22-23 L'Algérie devant l'histoire, par Gabriel Hanotaux
Image : Porteuses d’eau à El Oued. — Ghardaïa, ville capitale du Mzab, l’une des plus remarquables de l’Algérie par son architecture en ruche pyramidale, son minaret, son quartier juif, ses jardins aux 60. 000 palmiers, sa population de Berbères commerçants qui, après fortune faite dans le Nord, reviennent tous au lieu de leur naissance
24-25 Le Rivage Algérien, par Jérôme et Jean Tharaud
Image : Alger : le nouveau Palais, en construction, du Gouvernement général. Place du Gouvernement, la mosquée de la Pêcherie, son minaret carré et sa coupole centrale : véritable église byzantine, construite par les Turcs au XVIIe siècle et qui évoque exactement Constantinople. — Page 25, Alger, vue de la Kasbah
26-27 Le Rivage Algérien, par Jérôme et Jean Tharaud
Image : A gauche, vue intérieure d’une maison mauresque du quartier de la Kasbah, si singulièrement pittoresque. En double page : sur les murs d’un café maure, les dessins d’un artiste indigène. Ici, marché en Kabylie, image lumineuse de la prospérité conquise sur un sol d’abord hostile, à la faveur de la paix et des efforts réunis
28-29 Le Rivage Algérien, par Jérôme et Jean Tharaud
Image : En bas de page, vue d’un village indigène, au pied du Djurdjura : région où la terre est fertile et le Berbère laborieux. En double page, l’un des sites splendides de la chaîne du Djurdjura où le Lala Khedidja (page 29), porteur de cèdres magnifiques, s’élève à 2. 308 mètres
32-33 Les territoires du sud Algérien, par Jean-Louis Faure
Image : [Les territoires du sud Algérien] / A gauche, El Oued "aux mille coupoles ", ville principale du Souf qui est le pays des dattes les plus exquises, dans ses jardins aux quelque 300. 000 palmiers. — En haut, Ghardaïa, ses terrasses et ses arcades. — Adroite, un minaret à Berriane (Mzab), dans une vaste palmeraie, sur la piste de Laghouat à Ghardaïa
34-35 Les territoires du sud Algérien, par Jean-Louis Faure
Image : En haut, Ouargla, chef-lieu du territoire des oasis sahariennes, lui-même oasis où l’eau d’une nappe artésienne très abondante entretient un million de dattiers. À droite, le lac d’Aïn Ouarka, sur la piste d’Aïn Sefra à Géryville : site très pittoresque par la variété de ses couleurs
40-41 La leçon du passé, par le médecin inspecteur général Lasnet
Image : [La leçon du passé] / A gauche, vue des ruines de Lambèse, village situé à l’est et à peu de distance de Batna, et malheureusement bâti en grande partie sur l’emplacement de l’ancienne ville romaine. — Et, ci-dessous, les colonnes de marbre de l’impériale Timgad, témoignage de la magnificence de Rome
42-43 La leçon du passé, par le médecin inspecteur général Lasnet
Image : A droite, les gradins du théâtre de Timgad, construit vers le milieu du IIe siècle pour quelque 3. 500 spectateurs. L’acoustique y est encore excellente, malgré la disparition du mur de résonance qui formait le fond de la scène. — Ci-dessous, une partie des ruines de Djemila, antique cité encore non entièrement dégagée
49 Le théâtre à Paris
Image : René Fauchois (Lestingois) entre Mme Renoult (Anne Marie) et Fernand-René (Boudu)
53 André Thérive, par Octave Béliard
Image : André Thérive, auteur de plus de trente volumes, d’articles de journaux et de revues que lui-même ne doit plus pouvoir dénombrer, critique littéraire du Temps et l’un des plus anciens et fidèles collaborateurs d’" Art et Médecine ". Un pur écrivain, au demeurant aussi probe, aussi élégant de caractère que d’esprit
[Sans numérotation] Inséva
Image : Dans nos services de microbiologie, nous sacrifions de nombreux animaux pour nos expériences / Dans ce laboratoire sont rassemblées, vérifiées et sélectionnées les nombreuses souches utilisées pour la fabrication de nos antivirus et vaccins. Nous avons actuellement plusieurs milliers de souches différentes qui proviennent des services hospitaliers de Paris. La multiplicité de ces souches confère à nos spécialités une extrême polyvalence
[Sans numérotation] Inséva
Image : Ci-dessus, une batterie de broyeurs, destinés à incorporer les antivirus aux excipients / A droite, une batterie d’énormes autoclaves, destinés à la stérilisation des bouillons de culture. Le corps des autoclaves est situé au-delà d’une paroi isolante, pour éviter réchauffement du local
10-11 Visite à l’atelier de François Pompon, par Colette
Image : [Visite à l’atelier de François Pompon] / L’atelier de Pompon, tel qu’il était lorsque le génial artiste, cessant d’y concentrer son grand rêve créateur, dut dire adieu aux objets familiers, rudes aux doigts, doux à son coeur et saintement pauvres, se séparer à jamais de son peuple des champs et des bois, qu’il avait tant aimé. Sa caresse de brave homme, tant de fois promenée sur quelque petit corps chaud, est restée sur tout son oeuvre d’animalier
12 Visite à l’atelier de François Pompon, par Colette
Image : La mère de François Pompon, «maman au prie-Dieu» qui sans doute fit bien souvent, abandonnée à sa foi confiante, des voeux fervents pour son fils. Puis la femme de l’artiste, l’épouse qui envers et contre tout le soutint d’un dévouement sans bornes. (Et voyez ! toutes les femmes dévouées ont au visage ce même pur rayonnement) Ni la mère ni l’épouse ne connurent son triomphe. — Une tête d’enfant / Pompon, sculpteur animalier ? Pourquoi cette restriction ?
14 Visite à l’atelier de François Pompon, par Colette
Image : La tête d’enfant reproduite à la page précédente est le dernier portrait sculpté par Pompon. Voici, maintenant, si fragile, sa dernière esquisse, sauvée de la destruction au prix de mille soins: un perroquet portant encore la trace du pouce de l’artiste, incroyablement scrupuleux, sensible, fidèle, animateur / Un faisan doré, avec tout le poli, tout l’achevé, l’extrême exactitude dans la stylisation, qui sont le propre de François Pompon. Il n’est pas une de ces surfaces brillantes, si petite soit-elle, qui ne recouvre une construction infailliblement vraie. Puis, quatre attitudes d’une panthère
18-19 L'Art moderne, ses erreurs, ses étapes, et où nous en sommes, à quel juste point, par Eugène Marsan
Image : Ci-dessus, une magnifique salle à manger de Ruhlmann, chef-d’oeuvre de majesté et de raison. — A gauche, ce coin d’un ensemble de René Prou, pour un salon-vivoir d’Antibes, et à droite cette salle à manger d’André Arbus, montrent comment, celle-là dans le métal, celle-ci dans le bois, l’art moderne a fini par retrouver même une grâce légère et jusqu’à l’ornement. - Dans les trois cas, pureté, convenance et harmonie du décor
20-21 L'Art moderne, ses erreurs, ses étapes, et où nous en sommes, à quel juste point, par Eugène Marsan
Image : En haut, cet admirable bureau d’Eugène Printz - si peu d’encombrement et tant de goût ! - et à gauche ce fauteuil et cette table du même : trois exemples accomplis et parfaits de simplicité raffinée et d’adaptation à l’usage. - A droite, dans cet angle d’un vaste salon à colonnes de Leleu, la tranquillité et l’espace, et dans la diversité, l’unité. - L’art moderne est plus près que le XIXe siècle des grands aménagements du passé
22-23 L'Art moderne, ses erreurs, ses étapes, et où nous en sommes, à quel juste point, par Eugène Marsan
Image : En bas, la pratique sobriété de cette salle à manger de Prou. — A droite, considérez ce vaste ensemble de Dominique : ces surfaces bien composées, cette baie qui fait songer à une villa des Romains, en regard de la mer. Cette maison est tout entière comme un hommage au monde sensible. — L’art de notre temps aura porté plus de soin qu’aucun autre à la destination des édifices et de chaque objet / Cette porte de conte de fées dépend d’un ensemble de Louis Sue. Dans toute cette décoration de glace, de verre, de stuc et de faïence, vous remarquerez cet accent qui est propre à Louis Sue. — L’art moderne atteint ici à une splendeur insoupçonnée depuis longtemps, à un luxe royal
27 Orlamonde, par Sélysette
Image : Sous le nom d’une des plus touchantes héroïnes de l’art dramatique, Mme Maeterlinck a bien voulu décrire Orlamonde, ce palais niçois qu’elle contribua pour une large part à créer. Depuis la clef qui décore un mur d’Orlamonde, jusqu’aux bêtes qui en animent les aîtres grandioses, un rêve réalisé est par elle retraduit en un poème délicat et profond
28-29 Chez Maurice Maeterlinck; en Orlamonde, par René de Laromiguière
Image : [Chez Maurice Maeterlinck; en Orlamonde] / Ariel, création la plus ailée de la fantaisie shakespearienne, devait, ce semble, nécessairement rencontrer, aux portes d’un palais investi de soleil, la Lumière, la bonne fée de l’Oiseau Bleu, celle aussi qui dans la " Vie des abeilles " préside aux fastes du vol nuptial ; l’accompagner, curieux, à travers cette demeure et d’abord y visiter les Livres, lampes voilées, jamais éteintes
30-31 Chez Maurice Maeterlinck; en Orlamonde, par René de Laromiguière
Image : Salles pour la réception d’un roi, galeries comme des vaisseaux d’églises. Au sein de cette grandeur réside une pensée bien plus grande encore, celle qui sut séparer en mille éléments désormais plus accessibles plusieurs mystères de la Nature, et qui ne cesse de prier et d’interroger au seuil du grand Mystère qui contient tous les autres
32-33 Chez Maurice Maeterlinck; en Orlamonde, par René de Laromiguière
Image : Il est dit, dans l’Oiseau Bleu, des humains disparus : "Aussitôt qu’on y pense, aussitôt qu’on en parle, ils sont là ". Les héros et les héroïnes de Maurice Maeterlinck, âmes de ces salles, et les idées qu’essaiment la Sagesse et la Destinée, le Temple Enseveli, le Grand Secret, la Grande Féerie... sont tous plus heureux que bien des humains : ils ne passeront pas de la mémoire universelle
37 Peintres décorateurs, par le Docteur Fernand Vallon
Image : Fragment de « La Sorbonne dans le bois sacré cher aux Arts et aux Muses » (grand amphithéâtre de la Sorbonne) : l’une des magnifiques décorations murales où Puvis de Chavannes « s’est élevé à une philosophie plastique inconnue jusqu’alors »
[Sans numérotation] Sommaire
Image : A l’ombre de l’église de Piana, la flânerie endimanchée d’après la messe, toute pareille à celle où se complaisent les hommes dans nos bourgades, tandis que les femmes soignent le repas dominical
10-11 La corse, par Abel Bonnard
Image : [La corse] / A gauche, les roches granitiques d’une des belles calanques de Piana, rongées par la mer aux parages de Porto, sur la côte ouest, tourmentée, dure et magnifique. À droite, la région de Belgodère — à proximité du golfe de Calvi — où le ver à soie tisse dans le silence les fils d’or du soleil. Au-dessous, l’homme du pays corse, le vrai, celui de la terre, avec ses moutons, ses béliers et ses chèvres
12-13 La corse, par Abel Bonnard
Image : [La corse] / En haut, le port d’Ajaccio, dans le golfe admirable qui justifie déjà, pour le voyageur arrivant du continent, l’appellation d’Ile de Beauté donnée à la Corse. La ville est des plus attachantes par ses villas entourées de jardins comme par ses vestiges génois — et tant de souvenirs napoléoniens. — Ci-contre, marchandes d’Ajaccio / Page 12, maisons de Bonifacio, la «ville presque arabe, d’une étrange nudité » sur sa mince presqu’île bordée de falaises blanches d’où l’on domine, de plus de soixante mètres à pic, la mer. Le port, qui ne le cède en rien à la ville, est un des plus pittoresques du monde : bras de mer de 1. 600 mètres de long enfoncé dans les terres
14-15 La corse, par Abel Bonnard
Image : Non loin de Zonza et de sa châtaigneraie; la région du col de Basella et ses pins aux branches couchées dans le lit du vent comme des algues dans un fleuve
16-17 À la voile, par Paul Morand
Image : [À la voile] / Page 16, une rue de Calvi, petite ville plaisante qui fut plusieurs fois héroïque et, par exemple en 1794, détruite de fond en comble par Nelson, ne voulut pas s’avouer vaincue. En double page, Lumio, curieux village d’aspect africain comme la région qui l'entoure, plantée de cactus, d'orangers et d'oliviers. Nous sommes ici sur la route côtière de l'Ile Rousse à Ajaccio par Calvi
20-21 À la voile, par Paul Morand
Image : [À la voile] / En haut, l’un des clairs aspects de Calvi, la petite ville quasi-provençale et d’ailleurs celle de Corse qui est la plus voisine du continent. Ci-contre, l’Église grecque de Cargèse, station d’hiver, entre autres, des plus agréablement situées. Les habitants de Cargèse, en majorité, descendent des Grecs du Péloponèse qui fondèrent au XVIIe siècle cette ville charmante
24 Les nouvelles tapisseries de Beauvais témoignent pour notre temps, par Eugène Marsan
Image : A gauche, deux feuilles du paravent de Cappiello dans ses « Faisans », pour une salle à manger dont les bois sont de Ruhlmann. Ces bouquets de plumes et de fruits, d’une délicieuse légèreté, chatoient sur un vert audacieux à liston bleu pâle. Sur la page en regard, la « Partie de canot », de Charles Martin : exquise rêverie d’une sensibilité moderne, dans un décor où la fantaisie et le monde réel collaborent / A droite, l’un des cartons de Paul Véra pour « les Beaux Dimanches » (dont les bois sont de René Prou). Les harmonieuses figures de femmes imaginées par l’auteur sont très différentes et pourtant s’accordent entre elles par l’effet d’un vrai style, où les charmes du détail et ceux de la couleur — des roses et des verts notamment — ne le cèdent pas au prestige de la composition. — Un art achevé, complet…
26-27 Les nouvelles tapisseries de Beauvais témoignent pour notre temps, par Eugène Marsan
Image : A droite, le paravent de Raoul Dufy, dans son « Paris » bleu de nuit et or. À l’extrémité de l’autre page, l’une des compositions de Maurice Taquoy, pour le magnifique salon de Sue et Mare : sur un rouge lumineux les verdures de ce « Pique-Nique » s’ordonnent luxueusement. — Ci-dessous, « Rubans » d’André Groult, tapisserie et meuble également précieux / Chacun de ces artistes représente ici, avec une entière originalité, une tendance caractéristique de l'art contemporain. Dufy: un certain « primitivisme », mais plein de grâce. Cappiello et Taquoy : un certain réalisme, mais de volonté classique. André Groult, comme Paul Véra ou Charles Martin : un parti-pris décoratif plein de traditions fécondes. — La diversité d’une époque
29 Encore bonnard, par le Docteur Fernand Vallon
Image : A gauche voici l’Américaine, portrait d’une âme exquise. Le songe des yeux, la moue des lèvres disent le coeur gros. Quand on est si blonde il n’est chagrin que d’amour. À celui-ci Mme M. ne survécut : elle se tua et le Docteur G. Viau très pieusement recueillit sa frêle apparence terrestre. C’est un admirable tableau. Voici enfin un nu de Bonnard, un nu dont le divin soleil a modelé la chair heureuse
31 Encore bonnard, par le Docteur Fernand Vallon
Image : Miraculeuse simplicité ! Bonnard a beau connaître le succès voire la gloire, il a beau, dès maintenant, savourer les prémisses de l’immortalité, il est resté pareil à lui-même. C’est toujours le canotier de 1911 qui, la veste bas, ramant de tous ses bras, allait sur sa belle Seine vernonnaise faire moisson de soleil et d’allégresse. De ses chères navigations il rapporte des visions radieuses 'où les fleurs et les femmes sont soeurs
33 Les surprises des champs, par Maurice Courtois-Suffit
Image : Conciliabules tenus avec le Chien contre les libres bêtes ; visée d’un gibier posé; rencontre des choses dures, résistantes, fauves, de la campagne — écorce des arbres, fange des bords d’étang, pelages vidés de vie, encore chauds du dernier bond... — autant de scènes saisonnières bien connues des nombreux médecins qui chassent. C’est un fils de médecin, le jeune auteur de " La Savatière " et du "Jardin d’Essai ", qui en évoque ici quelques-unes
36
Image : Les joueurs « se bousculent violemment, se plaquent sans pitié, se groupent en mêlées qui se heurtent des épaules et parfois de la tête, s’embrouillent en des cafouillages où l’on attrape parfois un mauvais coup... » Le « demi dit de mêlée, petit, rageur, dur aux chocs, sorte de fox humain, doit ramasser habilement le ballon dans le désordre, glisser à travers les avants brouillés, éclaircir... une situation confuse... »
45 Alphonse de Châteaubriant, par Octave Béliard
Image : « Un gentilhomme étrange et romantique, qui s’appelle Alphonse, comme Lamartine, et Châteaubriant... pas tout à fait comme René... Il se manifeste, un livre à la main, à peu près tous les dix ans, avec la troublante soudaineté d’un messager d’un autre monde. Et puis, il rentre dans son mystère... Ni vaniteux, ni cupide, il n’a rien désiré que de communiquer la vie discrète de son coeur et la recette de ses élévations spirituelles. »
[Sans numérotation] Sommaire / En Charente
Image : Un vigneron et sa vigneronne coiffée de la « quichenotte » (de l’anglais kiss not, n’embrassez pas) : robuste paysanne qui sans y songer symbolise assez bien l’instinct de la « légitime propriété »
10-11 Le pays de Charente, par François Porché
Image : [Le pays de Charente] / Sur le littoral du pays charentais, deux vues de l’Océan : par beau temps, lorsqu’il vient paisiblement caresser les plages «tendres aux pieds nus comme un velours de soie», et par vent violent, lorsqu’ «un gros flot gris-vert bat la côte ». — Ci-dessous, quelques pins de l’île d’Oléron qui porte à son extrémité sud une vaste forêt tiède, bienfaisante aux lassitudes
12-13 Le pays de Charente, par François Porché
Image : [Le pays de Charente] / Page 12, deux vues du phare de la Coubre sur un même cliché. Troublant effet d’une erreur photographique, l’on croit voir le fantôme de l’ancien phare qui s’effondra en 1907 lorsque sous lui l’Océan eut achevé de dévorer le sol. Du haut de la tour actuelle qui darde, la nuit, un feu électrique de grande puissance, on embrasse, par un jour clair, un splendide panorama de mer et de forêt. Ci-dessous, l’église de Moëze et son clocher dentelé, du XVe siècle
14-15 Le pays de Charente, par François Porché
Image : La rue de village, aux maisons modestes et contentes sous le grand ciel clément. La ferme, mère gigogne des meules en forme d’oeuf. La cueillette méticuleuse du raisin charentais qui secrétera le cognac, cet élixir si plein de personnalité, si parfaitement original. (En France, les fruits de la terre, eux-mêmes, sont individualistes). Et puis, le blanc moulin, vaillant à peu de frais, à petit bruit / [Le pays de Charente]
16-17 Le pays de Charente, par François Porché
Image : La rue Eugène-Fromentin, à La Rochelle, où naquit et mourut le célèbre peintre-écrivain. À côté, une vue du port de La Rochelle, la vieille et si pittoresque ville forte dont l’accès maritime est encore flanqué de la tour de la Chaîne et de la tour Saint-Nicolas, toutes deux du XIVe siècle. Du haut de la tour St-Nicolas (la plus élevée) on aperçoit à mer basse dans la rade les vestiges de la digue que Richelieu fit bâtir en 1628 / [Le pays de Charente]
18-19 Angoulême, par André Thérive
Image : [Angoulême] / Page 18 : à Angoulême, la cathédrale Saint-Pierre, construite au XIIe siècle, restaurée et en partie reconstruite par la suite. Notamment, la tour carrée à six étages a été refaite au XIXe par Abadie. La magnifique façade comprend 75 statues ou bas-reliefs qui représentent le Jugement dernier. — Ci-contre : au musée de Saintes, chapiteau roman provenant de l’Église Saint-Eutrope
22-23 Malagar, par François Mauriac
Image : La vigne de Malagar, objet des soins attentifs de François Mauriac. — Le Médecin, l’Écrivain, le Prêtre : trois frères Mauriac, trois missions noblement remplies. — La maison familiale / [Malagar]
24-25 Malagar, par François Mauriac
Image : Mme François Mauriac / L’auteur du « Baiser au lépreux », du « Désert de l’amour », du «Noeud de vipères», du «Mystère Frontenac », naguère appelé, par l’Académie française unanime, à siéger sous la coupole. Il regarde ici sa terre : « Paysage le plus beau du monde à mes yeux, palpitant, fraternel, seul à connaître ce que je sais, seul à se souvenir des visages détruits dont je ne parle plus à personne... »
31 Joseph Bernard. La victoire et la ville natale, par le Dr F. Vallon
Image : L’arabesque se noue et se dénoue, les gestes lents se superposent, les bras souples sont des cygnes, les mains des colombes captives. De ces corps idéaux se dégage un merveilleux parfum d’innocence, c’est encore, chantée par un poète, la divine jeunesse de l’humanité / Enfin voici la Victoire à qui, tel le coureur fabuleux, Bernard donna sa vie. Par un matin gris d’hiver, il est mort à ses pieds et c’est pourquoi elle est aptère. Mais qu’a-t-elle besoin d’ailes pour s’envoler là-haut, très haut, avec une tragique simplicité ?
36-37 Insectes, par Maurice Bedel
Image : Le scarabée sacré, fabricant de pilules sphériques géométriquement parfaites et dont la matière première n'est d’habitude, révérence parler, que crottes de mouton. Ce personnage a le génie de la sphère. Il le fallait. Elle est la meilleure machine roulante, ce qui importe quand il s’agit de vivres convoités. — Plus loin : un scarabée doré; un lépidoptère sur une rose / [Insectes]
39 A la recherche de l'eau, par Henri Hérault
Image : Une sourcière. — Deux attitudes de l’abbé Lambert. Dans la première, il attend qu’une rotation de sa baguette fourchue lui révèle la présence souterraine de l’eau. Dans la seconde, usant d’un pendule, il compte, en frappant du pied, ses oscillations, dont le nombre doit indiquer à quelle profondeur se trouve l’eau
10-11 Sommaire / La proportion divine
Image : Les colonnes du Parthénon. D’après l’architecte Vitruve, la colonne dorique évoquait les proportions du corps masculin, de même que la colonne ionique symbolisait le corps de la femme, et la colonne corinthienne celui de la vierge adolescente
14 L'infini esthétique, par Paul Valéry
Image : Dans cette statue illustre comme dans le Parthénon, « le dixième de millimètre compte». Les mesures et les calculs de M. Wiener, dessinateur et mathématicien, décèlent dans la figure et le corps de la Vénus de Milo une symphonie basée sur le nombre d’or et les rapports « dynamiques » apparentés
[Sans numérotation] L'infini esthétique, par Paul Valéry
Image : Miss Wills : thème « harmonique » rigoureusement fondé sur le nombre d’or. Le rectangle d’encadrement est un " rectangle dore " (à module Φ = 1, 618.) et le schéma géométrique du visage livre le diagramme idéal des deux polyèdres platoniciens (dodécaèdre et icosaèdre) jaillis l’un de l’autre (voir p. 19)
16 L'infini esthétique, par Paul Valéry
Image : Les travaux récents de l’américain Hambidge et du Pr. Moessel (de Münich) montrent que le canon du nombre d’or gouverne tous les tracés régulateurs, ensemble et détails, du Parthénon
17 Le nombre d'or et la mystique pythagoricienne des nombres, par Matila C. Ghyka
Image : Construction d’un segment de droite BC qui soit dans le rapport de la section dorée avec un segment donné AB / Partage d’un segment de droite donné, AC, suivant la proportion de la section dorée en deux segments AB et BC / Construction du côté du pentagone régulier (MD= MN) et du côté du décagone régulier (OD) inscrits dans un cercle donné
19 Le nombre d'or et la mystique pythagoricienne des nombres, par Matila C. Ghyka
Image : Autre projection. « Dieu, dit Platon, se servit au dodécaèdre pour composer l’arrangement final du Tout» / Dodécaèdre étoilé obtenu en prolongeant les côtés d’un icosaèdre central, puis les côtés du dodécaèdre intermédiaire qui résulte de la première opération. Sur cette projection, les différents segments sont dans le rapport de la section dorée, et le rectangle ABDC est “ doré
20 Le nombre d'or et la mystique pythagoricienne des nombres, par Matila C. Ghyka
Image : Vase grec corinthien (au Musée du Louvre) représentant les funérailles d’Achille. Le rectangle d’encadrement est un carré; le thème des proportions à l’intérieur est rigoureusement fondé sur la section dorée. L’analyse harmonique de ce vase a été effectuée par M. Wiener / Dodécaèdre étoilé, le même que sur les projections de la page 19. Ce montage montre aussi l’armature de l’icosaèdre enveloppe dont les sommets sont obtenus en prolongeant les côtés du dodécaèdre intermédiaire issu d’un icosaèdre central (Montage et photo Wiener)
22-23 Le nombre d'or et la mystique pythagoricienne des nombres, par Matila C. Ghyka
Image : [Le nombre d'or et la mystique pythagoricienne des nombres] / Le Ramséïon à Karnak. Les architectes égyptiens savaient déjà partager le cercle d’orientation en 5 ou 10 parties égales, ce qui leur fournissait par l’intermédiaire du pentagone et du décagone des tracés régulateurs gouvernés par le nombre d'or. — Fleur de tournesol. La disposition des graines dans fa fleur de tournesol montre des séries de courbes sécantes dont les caractéristiques numériques sont des approximations du nombre d’or
24-25 Le nombre d'or et la mystique pythagoricienne des nombres, par Matila C. Ghyka
Image : La cathédrale de Milan. « Les Grecs, écrit M. Ghyka dans ses « Rythmes », développèrent à l’extrême une conception métaphysique du Nombre et de ses émanations... La transmission aux gothiques de cette conception ésotérique de l’architecture se fit par les corporations de bâtisseurs et la philosophie néo-platonicienne. » / La cathédrale de Reims, ses tours ajourées, son triple porche, son peuple de statues, l’inouïe splendeur de son ornementation sous laquelle l’architecture est fille de la proportion dorée. « L’esprit celto-nordique féconda et renouvela la théorie classique de la proportion en y incorporant le rêve, la forêt gothique... »
26 Le Corbusier et P. Jeanneret
Image : Villa à Garches, construite en 1926 et 1927, et tracé régulateur de la façade sur jardin. Le plan de cette villa ainsi que les façades obéissent à des lois numériques et géométriques
28 L’optique du peintre et le nombre d'or, par le Docteur Funck-Hellet
Image : Léda et le cygne, par Léonard de Vinci. À la vérité, ce n’est là qu’une copie du tableau fameux aujourd’hui disparu. Le sujet est inscrit dans deux rectangles dorés superposés. Le tracé délimite le corps de Léda. Une diagonale est parallèle à l’axe des deux yeux, suivant le précepte de Léonard de Vinci
29 L’optique du peintre et le nombre d'or, par le Docteur Funck-Hellet
Image : La Vierge à la chaise, par Raphaël (musée Pitti). Un quadruple pentagone avec le lacis de ses diagonales caractérise la construction de l’oeuvre. Un seul axe de symétrie, oblique. Grâce à cet axe, on peut voir que le montant de la chaise à son pendant optique dans la figure et le bras de St-Jean
30 L’optique du peintre et le nombre d'or, par le Docteur Funck-Hellet
Image : Raphaël : La Transfiguration. Le tracé géométrique, à lui seul, suggère le thème biblique. L’on voit en effet les personnages terrestres groupés dans le cercle inférieur, tandis que le cercle d’en haut contient le Christ et les Prophètes. Entre les deux groupes, étendus, les trois apôtres
37 J. H Rosny, par Octave Béliard
Image : J. -H. Rosny aîné. —Poète, psychologue, sociologue, philosophe, aussi riche d’érudition que d’imagination, en outre causeur étincelant, tel est l’auteur illustre de la « Guerre du Feu », des « Sciences et le Pluralisme » de « La Fille des Rocs »... Et voici « ses yeux qui ont tout compris et qui gardent une bonhomie mélancolique avec une éternelle et ironique jeunesse »
41 Couleurs sur fond très blanc, par Hervé Lauwick
Image : Craignons de verser dons le truisme et le poncif, à propos de montagne et de neige, il est pourtant vrai et utile de dire que l’altitude est en général bonne conseillère, qu’il y a moins de laideurs dans un hameau alpestre qu’à la ville, qu’une immensité de blancheur a comme un reflet moral... et que le ski permet un sport merveilleusement salubre, où l’effort physique est généreusement récompensé
42-43 Couleurs sur fond très blanc, par Hervé Lauwick
Image : [Couleurs sur fond très blanc] / Foin des propos plus ou moins conventionnels sur les vertus moralisatrices de la montagne! Ce qui compte, là-haut, c’est une neige bien épaisse. C’est elle et le soleil que l’on célèbre par quelque danse improvisée, au son de l’accordéon, après la folle descente à travers les sapinières
[Sans numérotation] La physiologie montre la parfaite innocuité de nos spécialités anti-anémiques
Image : Coupes comparatives de deux foies ; à gauche, celui de l’animal témoin, à droite, celui du lapin mis en expérience qui ne montre aucune modification microscopique après traitement au Pancrinol / Vue des laboratoires d’histologie / La coupe de droite (animal soumis au Pancrinol) montre, par rapport à celle de gauche (animal témoin), que le produit administré a respecté la parfaite intégrité des différentes zones rénales
[Sans numérotation] Ardennes
Image : La Meuse aux environs de Flize. C’est la partie de son cours qui, depuis Verdun jusqu’au-delà de Mézières, s’élargit paisiblement dans une vallée fertile et d’aspect heureux, bien qu’on ne puisse oublier que ce fleuve est, par son histoire, au même titre que la Marne, des plus dramatiques de France. Après Mézières, la Meuse creuse dans le plateau d’Ardenne des gorges profondes et tortueuses, d’un très grand attrait pittoresque et animées en outre d’une intense industrie
10-11 Ardennes, par André Thérive
Image : L'Église de Launois-sur-Vence / L’étang de Boiron, qui alimente le Canal des Ardennes. C’est un vaste réservoir naturel qui s’étend sur quatre kilomètres de long, à proximité du défilé de l’Argonne dit « Le Chesne-Populeux ». — Les quatre fils Aymon et leur cheval Bayard, magnifique groupe élevé au-dessus de Château-Regnault sur le roc dentelé qui porte le nom des preux légendaires / [Ardennes]
12-13 Ardennes, par André Thérive
Image : Paysans des Ardennes, de ce peuple des régions frontières qui, ici, fournit à la terre comme aux usines des travailleurs également forts et énergiques — au demeurant dévots de St-Hubert en ces contrées giboyeuses. Peuple bien trempé, solidement attaché au sol, après tant de siècles de guerres, d’invasions, de flux et de reflux. — En double page, vue de Montigny-sur-Vence / A Rethel : l'Église Saint Nicolas, curieux édifice à deux nefs dont l’une fut construite à la fin du XIIIe siècle et l’autre au XVe et au XVIe. Chaque nef est flanquée d’un collatéral. Le portail sud, entre deux tourelles, est un beau spécimen d’art gothique. La façade porte des traces de la guerre, en cette ville qui fut presque entièrement détruite par les bombardements
14-15 Ardennes, par André Thérive
Image : Ci-contre, vue de Sedan, l’ancienne ville forte tristement fameuse par la capitulation du 2 septembre 1870. Sedan, joliment située sur la Meuse, dans une belle vallée, a moins souffert de la grande guerre que Rethel et tant d’autres cités martyres. On lui voit ici son visage souriant de probe travailleuse / En double page, Charleville qui ne forme avec Mézières qu’une seule cité, mais concentre à peu près tout le commerce dans ses larges rues. Les maisons à arcades de sa Place Ducale, de l’époque Louis XIII, forment un remarquable ensemble architectural. À droite, Rocroi, village qu’illustra en 1643 la victoire de Condé
16-17 Dans ma maison, par Pierre Mac Orlan
Image : En double page, la pièce dite « studio » ou Pierre Mac Orlan range ses livres et un matériel de photographie dont il se plait souvent à faire usage. — Page 17, trois fermiers de Saint-Cyr-sur-Morin, amis de l’écrivain, de ceux qui ne risquent pas d’attendre longtemps « sur un pied » que l’hôte vienne leur ouvrir la porte / [Dans ma maisons]
18-19 Dans ma maison, par Pierre Mac Orlan
Image : [Dans ma maison] / A gauche, le cabinet de travail, spacieux, doucement lumineux, net et verni comme une cabine de bateau. A droite, un coin du « studio »-bibliothèque où s’amoncellent les exemplaires des ouvrages de Mac Orlan, sous la garde de deux fétiches. Celui du bas est le « golem », le voyou romantique de Düsseldorf
20-21 Dans ma maison, par Pierre Mac Orlan
Image : Ci-dessus, la cheminée de la salle commune (sous-sol ou rez-de-chaussée selon qu’on y pénètre par la rue ou par le jardin). — A gauche, Mac Orlan s’entretenant avec le cinéaste Tomy Bourdelle d’un projet de film à tirer de « La Bandera ». — A droite, petit salon au sous-sol, bleu, jaune et gris, orné d’une très curieuse collection de portraits de soldats / [Dans ma maison]
23 Contagion de la danse, par Fernand Divoire
Image : Trois attitudes de danseurs réputés. Page 22, Willem Gérard, athlétique, élancé, affranchi du sol. Ci-contre, Rosi Baroni, qui se rit des lois de l’équilibre. Odic Kinzel, corps dansant et âme dansante…
25 Contagion de la danse, par Fernand Divoire
Image : A gauche, valse dansée par le corps de ballet de l’Opéra de Vienne. À droite, une danseuse étoile de la même troupe charmante, dans le ballet « Pain d’épice ». L’art du photographe rend ici avec un singulier bonheur l’impression de mouvement
29 Ruhlmann, par Albert Laprade
Image : A gauche, une salle à manger de Ruhlmann, à trois petites tables. Ci-dessous, une coiffeuse et un décor de fenêtre qui figuraient à l’Exposition des Décorateurs de 1928. C’est la «note» de Ruhlmann, « bien à lui, fine, distinguée, classique, légèrement influencée de Directoire »
30-31 Ruhlmann, par Albert Laprade
Image : Ruhlmann «adorait les intérieurs et les meubles personnels, bien faits et qui, hélas, coûtent cher ». Son goût du luxe apparaît dans l’ensemble — les murs sont capitonnés de satin — comme dans les détails tels que les petits sabots de métal doré qui chaussent les pieds des meubles
34 Pots de terre et pots de fer, par le Docteur F. Vallon
Image : A chaque tour le vase naît un peu plus et les souples mains amoureuses épousent la terre humide et blonde. Au rythme du pied le tour ronfle doucement. Encouragée par l’esprit du haut de la belle tête la matière éveillée rit dans le berceau des paumes. C’est la genèse en abrégé. Et le démiurge de Platon n’eut si noble application ni si tranquille majesté que Lenoble à son tour
35 Pots de terre et pots de fer, par le Docteur F. Vallon
Image : Lenoble et les gestes de son art de Maitre-potier / Dans les mains diligentes le vase achève de monter. Discret comme une aurore, un sourire point aux lèvres du créateur, car il prédit de magnifiques destinées à la créature, des atours non pareils, la douce gloire d’une robe bleu-turquoise. Or dans son coin le four fait des réserves. Et, s’il veut mal cuire, le vase unique ne sera plus que tessons, sur le bûcher du jardin…
36-37 Pots de terre et pots de fer, par le Docteur F. Vallon
Image : [Pots de terre et pots de fer] / Voici deux Lenoble encore. Les vitrines de l’artiste leur donnent un avant-goût du musée où sont déjà tant de leurs frères de tour... Et puis ce sont les pots «de fer », forgés, incrustés, par Linossier. Que ne puis-je vous montrer avec la pureté des galbes, le radieux et doux éclat dont il anime les métaux, à la flamme et au marteau ! Que ne puis-je vous montrer la forge de ce fils du feu, le chalumeau « son pinceau », sa face de bon Niebelung…