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1934-1935. -
Paris,
1934-1935.
Cote : 112580.
Exemplaire numérisé : BIU Santé (Paris)
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10-11 Le Maroc, par André Maurois
Image : Laveuses, à Sidi Harazem, près de Fez. Leur humble besogne, aux bords ombreux de l’oued, est la même qu'aux temps bibliques. Le vêtement, sans doute, n'a pas plus changé que les gestes. Et l’âme est aussi inconnaissable que celle des Berbères de jadis
12-13 Le Maroc, par André Maurois
Image : Ci-dessous, Salé la blanche, rivale de Rabat, Salé l’ivoirine aux pieds de laquelle verdoient le Bou-Regreg et l’Atlantique ; au premier plan, son cimetière. — En double page, les environs de Midelt dans la région de Meknès. - Page 13, enfants marocains
14-15 Le Maroc, par André Maurois
Image : Page 14 : à Rabat, la tour Hassane, la magnifique et l’inachevée, l’ancien minaret almohade, parmi son peuple mort de colonnes aux trois quarts détruites. — Ci-dessus, Figuig la Saharienne, née par la permission de l’oued Sousfana, de l’oasis, de l’eau qui appelle et rassemble les hommes du désert. — Ci-contre, l'intérieur de la Medersa B. Youssef à Marrakech
17 Le Maroc, par André Maurois
Image : Campement d’Aïssaoua à Meknès où est enterré Sidi Mohamed ben Aïssa dont ils sont les disciples. Cette ville impériale, lieu saint de leur secte sauvage, les attire en grand nombre une fois l’an, pour des danses où s’exprime leur fanatisme. - Cheik d’un village du Sud, dans la région d’Agadir : l’un de ces chefs de tribu, modestes ou grands seigneurs, que nos admirables officiers de renseignements ont gagnés à la cause de la paix française
18-19 Le Maroc, par André Maurois
Image : Page 18 : à Meknès, joueurs de rhaïta, de ces musiciens dont l’art paraît étrange à qui n’est pas de leur race ; I Européen lui-même, cependant, n’échappe pas à leur pouvoir; obsédé par leurs mélodies monotones, il acquiert un moment - voilà peut-être la vraie étrangeté - une âme primitive, envoûtée du même rythme que l’entourage indigène. Ici, un village du Figuig et un jeune marchand des souks d’Imi N’Tanout
20-21 Ouarzazat, par Camille Mauclair
Image : Ci-dessous, la palmeraie de Marrakech. — En double page, une pyramide naturelle, de roc et de sable, entre Chichaoua et Imi N’Tanout, non loin de la grande route de Mogador à Marrakech
22-23 Ouarzazat, par Camille Mauclair
Image : Page 22, les remparts de Tiznit. - En double page, « l’énorme citadelle de l’Ouarzazat, avec ses enceintes crénelées, ses multiples tours carrées... » — Ci-dessus, la Kasba du caïd de Skoura
24-25 Ouarzazat, par Camille Mauclair
Image : Scène de souk dans un village de la montagne, où le marchandage est apparemment plus âpre, moins subtil que dans les souks des grandes villes. — Vue de Taroudant, l’ancienne capitale du Sous, restée une ville purement indigène, parmi des jardins encerclés de remparts
26-27 Ouarzazat, par Camille Mauclair
Image : Ci-contre: à Marrakech, la place Djemaa el Fna, où quantité de petits marchands, dans la matinée, et de baladins de toute sorte, l’après-midi, mettent chaque jour une constante animation. Parmi les étalages de denrées et de vanneries, ou les groupes encerclant les jongleurs, bateleurs et diseurs de contes, circulent maints guerriers de la montagne ou du Sahara. - Page 27 : Village du sud, avec ses greniers d’osier enduit de terre
30-31 La mosquée de Paris, par Jérôme et Jean Tharaud
Image : Dans le petit patio de la Mosquée, Si Kaddour Ben Ghabrit, directeur du protocole de S. M. Chérifienne, directeur de l’Institut musulman. — En double page, le grand patio qui précède la salle des prières
37 Van Dongen, par le Dr F. Vallon
Image : Les anglaises ajoutent à la candeur du visage, mais gare aux Oedipes en pyjama, que tenterait l’énigme de ce regard : le sphinx les dévorerait!
38 Van Dongen, par le Dr F. Vallon
Image : Edmonde Guy avait, du moins, gardé ses bijoux. Mais Mlle R. B., l’estimant suffisante, n’a retenu que la seule émeraude des ombres fameuses : Ici, ô scandale, les nus sont des portraits !
39 Van Dongen, par le Dr F. Vallon
Image : J’ignore cette toile, mais ne serait-ce pas sur un globe terrestre qu'allégoriquement trône cette petite reine de grande couture, triomphe arachnéen de la femme et du flou ?
45 Paul Morand, par Octave Béliard
Image : L’auteur de «Rien que la Terre», qui a tant vu «tourner les peuples autour du globe». Parmi les écrivains de sa génération, Paul Morand fut sans doute des premiers à donner l’exemple du voyage, de l’évasion loin des spectacles familiers. Mais plus ce Français de France compte d’exils, au cours desquels il ne laisse pas d’aimer ou d’admirer ce qu’il juge aimable ou insigne, plus il sent la force de ses racines
9 Sommaire
Image : « La mer est autre chose que l’eau ; toujours active, alors même qu’elle n’est plus agitée, ouvrière sans repos, elle excite à vivre bien plus qu’à rêver, elle irrite l’âme plus qu’elle ne l’apaise ». (Abel Bonnard)
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Image : La Loire
12-13 Le charme des eaux, par Abel Bonnard
Image : En Hollande, l’un de ces " pays partout mêlés de terre et d’eau ”, voici Amsterdam (Venise du Nord) et l’un de ses canaux. En Autriche, près de la frontière yougoslave : le lac de Faak
14-15 Le charme des eaux, par Abel Bonnard
Image : Dans les deux pages, reflets de Paris sous la pluie "que les grossiers Occidentaux n’ont pas su aimer, mais dont les Japonais, qui guettent toutes les grâces de l’univers, ont bien connu les prestiges Guetter toutes les grâces de l’univers ! Un art de vivre ne saurait offrir de conseil plus opportun / L’eau a parfois d’effrayantes beautés. Celles du Niagara s’écroulant soudain, de tout son poids et de tout son neigeux volume, dans l’abîme profond, subjugueront l’esprit longtemps encore. Que si l’industrie captait un jour toute la chute, elle transposerait de la beauté, l’eau devenant lumière
16-17 L'eau reine de l'économie moderne, par Maurice Reclus
Image : L'eau — transport, puissance, lumière... c’est bien la reine de l’économie moderne. Et peut-être même ne faut-il point trop médire de son asservissement, au point de vue esthétique. Serve dans un jardin, elle garde tant de grâces ! Et telles vallées, naguère d’un charme mièvre, offrent maintenant le spectacle de la grandeur
30-31 En compagnie des eaux, par Jean-Louis Vaudoyer
Image : Un célèbre architecte proposait d’aménager un quartier de Paris à raison de 5 % de surface bâtie pour 95 % d’espace libre. L’on aime à croire que ce projet réservait beaucoup de place aux ébats des nymphes, à l’exemple de Rome dont on voit ici l’un des nombreux jets d’eau
32-33 Les hommes de l'eau, par Pierre Mac Orlan
Image : "Les hommes de l’eau marine se ressemblent tous (juste remarque de Pierre Mac Orlan, même si l’on fait abstraction de l’uniforme). Et la poésie marine domine toujours toutes les professions qui vivent de la mer"
34-35 Les hommes de l'eau, par Pierre Mac Orlan
Image : Nous sommes ici chez le peuple des pêcheurs — celui, plus précisément de Concarneau — chez ces hommes qui vivent de la mer et sur la mer nourricière et terrible. Pratiquant un métier dangereux, ils "se soumettent volontiers à la poésie religieuse... Leur foi est mollécullaire. Elle appartient à la chair de l’homme et aux détails du paysage. La présence de la mer provoque ce miracle parfaitement naturel. "
37 Jeux
Image : Si la mode tend à remplacer de vaines coquetteries, toujours entachées de ruse, par le franc orgueil des belles formes, pas de maître d’esthétique plus parfait que l’eau pour faire jouer les muscles et modeler les chairs / L’on voit s’amplifier la vogue de l’eau. Dès que la saison le permet, la mode commande de se dévêtir le plus complètement et le plus souvent qu’on peut. Il s’institue, en somme, comme un snobisme de la franchise corporelle
38-39 Jeux
Image : Et puis l’on revient, après bien des siècles, au culte du Soleil. Trop souvent, d’ailleurs, sans prudence. Ce monarque veut bien qu’on l’adore, non pas qu’on le brave. Il veut être respecté. À cette condition, il distribue de son or et de sa propre vie
42 Jeux
Image : Bord de fleuve La Lavandière
44 Maurice Magre, par O. Béliard
Image : Maurice Magre... s’est plu à imaginer que l’Asie, nourrice commune des hommes, avait dû répandre plus tôt un lait plus lumineux et plus pur sur le versant oriental de ses monts que sur la sainte Chaldée, l’Égypte sacrée, Delphes et Jérusalem...
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Image : La radiographie ci-dessous montre une des phases de l’acheminement d’une dose d’Exentérol dans l’intestin. — Elle a été prise 9 h. 30 après l’ingestion. — Le patient avait absorbé, en même temps, 25 gr. de carbonate de bismuth, pour permettre la photographie
8-9 Sommaire
Image : A la Béchellerie, chez Anatole France. L’on verra plus loin maint autre lieu littéraire, tout ers écoutant les fraternels propos d’un actif et bon gonfalonier de gens de plume
14-15 Un grand pèlerinage littéraire dans les provinces de France. au rendez- vous d'Orléans, par José Germain
Image : C’est — dit-on à la Ferté- Milon — dans l’une des maisons représentées ci-dessous, que naquit Racine d’une vieille famille du Valois. (Déjà, au 16e siècle, un Racine était "receveur, tant du domaine et duché de Valois que des greniers à sel de la Ferté-Milon et Crespy en Valois"). Le génie du poète fut comme la fleur d’une race dès longtemps plantée dans son terroir / Bossuet, dont on voit ci- dessus le cabinet de travail à Meaux, écrivit un jour à l’intention du dauphin : " Quand l’Histoire serait inutile aux autres hommes, il faudrait la faire lire aux princes". Et voici de l’histoire littéraire par l’image, que n’avait point prévue l’Aigle-précepteur. Ce perron (à droite), c’est, à Château Thierry, celui de la maison de La Fontaine
18-19 Un grand pèlerinage littéraire dans les provinces de France. au rendez- vous d'Orléans, par José Germain
Image : A Saint-Cyr sur Loire, la villa du Coq, où demeura Béranger. L’on peut penser que ce chansonnier écrivit là bon nombre de ses oeuvrettes. Le site est assez charmant pour avoir séduit, outre le bon poète, Balzac, France, maints autres écrivains / En double page, le château de Saché (vallée de l’Indre) où l’on conserve encore la chambre de Balzac, telle à peu près qu’elle était lorsque le père du roman édifiait sa Comédie Humaine. Ci-dessus, la Chevrière qu’évoque le «Lys dans la vallée»
20-21 Un grand pèlerinage littéraire dans les provinces de France. au rendez- vous d'Orléans, par José Germain
Image : Le château de la Source, dans un parc où le Loiret prend naissance. C’est en ce lieu fastueux que Voltaire, invité par lord Bolingbroke, lut en 1722 sa «Henriade» (qui, malgré des mérites certains, ne fut pas, comme on sait, celle de ses oeuvres qui assura le mieux son immortalité). En bas, le Château de St-Sauveur le Vicomte, où naquit Barbey d’Aurevilly: décor qui semble avoir présagé pour lui le surnom de «Connétable» / A gauche, la maison bourgeoise du domaine de la Chavonnière, non Soin de Véretz que baigne le Cher. Là, ce fut un redoutable pamphlétaire, Paul- Louis Courier de Méré, qui aiguisa sa plume, bien plus pour le combat politique que pour des ciselures purement littéraires. Il écrivait d’ailleurs d’un style sûr et brillant, en homme de solide culture. Et ce fut un délicat helléniste à qui devaient plaire l’harmonie et la mesure des paysages tourangeaux
22-23 Un grand pèlerinage littéraire dans les provinces de France. au rendez- vous d'Orléans, par José Germain
Image : En double page, la maison de campagne de Stendhal à Claix, non loin de Grenoble : demeure de grand bourgeois, assez orgueilleuse dans sa simplicité et comme sûre de sa durée. « J’aurai du succès vers 1880» écrivit quelque part Stendhal, bien avant d’être célèbre... Enfin, à droite, la maison de Jules Lemaitre à Tavers, en Orléanais / A gauche, la maison de Renan à Tréguier où le philosophe contracta "un indestructible pli", lit-on dans ses Souvenirs, il passait de longues heures à contempler la cathédrale, «fol essai pour réaliser en granit un idéal impossible. Les environs présentaient le même caractère religieux et idéal. On y nageait en plein rêve.., »
26-27 Un grand pèlerinage littéraire dans les provinces de France. au rendez- vous d'Orléans, par José Germain
Image : Un cyprès, haute flamme noire qui s’élance dans le ciel bleu foncé, cierge géant au-dessus des tombes blanches; un village tout vibrant de lumière... c’est la Provence, et c’est Maillane posée dans la plaine où la République d’Arles, disait Mourras, « continue de mener le triomphe du tambourin », Maillane où naquit Mistral / Dans ce café du Soleil, l’empereur des félibres aimait à retrouver ses fidèles, ses amis, pour des festins de poésie. Ils avaient pour insigne la cigale modeste et dont le chant cependant remplit si bien l’étendue, des Alpes au fleuve Rhône, qu’iI est la voix même de la fière Provence. «Elle avait cent villes fortes, Elle avait vingt ports de mer... »
40 Louise Hervieu, par le Dr F. Vallon
Image : Hélas ! Comme je regrette de n’avoir à vous montrer oeuvre plus représentative du génie de Louise Hervieu, un de ses nus héroïques, telle Venezia, cette gloire ! Cette hallucinante aïeule saura du moins vous dire quelles transes agitent Louise. Dans son obscure moitié s’ouvre un oeil qui regarde depuis l’au-delà
45 Jean Giraudoux, par Octave Béliard
Image : Jean Giraudoux : un écrivain qui a bien le physique de son talent. "Ce qui frappe en Giraudoux, c’est l’extrême liberté de son art... « Amphytrion 38», c’est la fraîcheur de Giraudoux, l’ironie de Giraudoux, son intelligence des choses de la chair et de l’esprit, son adresse... et un brin de mystification”. Or, voici effectivement une figure d’homme libre. Et, observons les dimensions du front, l’ovale du bas du visage et cet imperceptible sourire…
8-9 Sommaire
Image : A-t-on tout dit sur l'Enfant ?... Eh ! bien, non ! L’on ne pourra jamais se flatter d’avoir tout dit, puisqu’il est l’avenir, quelque chose comme la naissance visible de l’éternel avenir (qui n’est à personne, clamait le Poète — le plus enclin de tous, d’ailleurs, aux vaticinations). Si, dans ce corps lumineux, derrière ces yeux déjà pensifs, des hérédités plus ou moins antagonistes se sont par milliers rassemblées, c’est pour se chercher une voie commune où lancer un être, un espoir, un destin nouveau
10-11 Ce qu’un enfant découvre, par Eugène Marsan
Image : L’âge où l’enfant découvre et le monde et lui-même : la lumière, les lumières, les aliments, son berceau, des visages dont il imite le sourire, sa propre main... Puis, l’âge, tôt venu, où il s’interroge, interroge, décrète parfois, à propos, par exemple, de la vie intérieure d’une montre
12-13 Ce qu’un enfant découvre, par Eugène Marsan
Image : Trois impressions: la surprise — mais déjà l’objet aperçu a éveillé l’esprit, au moins, d’observation et d’attente prudentes ; l’émerveillement, sacré comme une prière au soleil et un « merci », perpétués depuis les origines; le désir de connaître, enfin, ou bien le désir tout court
14-15 Ce qu’un enfant découvre, par Eugène Marsan
Image : Et voici de ces enfants qui n’ont pas tardé à découvrir que la vie n’est pas un conte de fées — si jamais il leur a été donné de se poser cette question : trois fillettes aux traits modelés par une condition qui exigea d’elles un comportement sérieux; une petite démunie, poignante de crainte, de renoncement, peut-être de froid et de faim; un garçonnet qui ne parait, quant à lui, nullement enclin à la résignation
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Image : "Est-il besoin d’être bien riche pour donner à un enfant une chambre digne de lui ? Évidemment non. Elle doit être toute clarté, gentillesse et surtout, bien entendu, simplicité"
22-23 L'enfant qui travaille, par André Maurois
Image : La récréation, détente nécessaire ; le lever et la toilette, moments de l’internat, ce mal sans doute inévitable. Çà et là s’élèvent des Écoles où la détente est facilitée par de larges espaces, et la promiscuité réduite au minimum. Un jour viendra peut-être où l’École ne sera plus que joie et santé
24-25 L'enfant qui travaille, par André Maurois
Image : A la mine et dans les champs. L’Enfant a un tel besoin de confronter ses forces neuves aux résistances extérieures, qu’il accomplit plus volontiers une tâche physique qu'un travail mental. À quand le double enseignement, bien dosé, des humanités et d’un métier manuel ?...
26 L'enfant qui travaille, par André Maurois
Image : Il n’est plus guère d’apprentis ! La danse, la navigation sont des rares corps de métiers (il faut bien le métier, avant l’art) où l’Enfant soit astreint à des disciplines préliminaires
28-29 L'enfant du siècle, par André Thérive
Image : Enfant du siècle, enfant de toujours, en tant qu’objet d’adoration pour la femme qui l’a créé. Il est, ici, encore à elle ; ils ne sont qu'une tiédeur, comme naguère... Et là, il commence à se détacher. Mais elle lui donne encore la main
30 L'enfant du siècle, par André Thérive
Image : Une qui croque un fruit en pensant à autre chose. L’on pourrait dire qu’elle est, par-là, plus intellectuelle que matérielle — si ce n’était forcer l’interprétation d’une image qui est avant tout un portrait touchant. — Mais l’autre doit plus exactement ressembler à ces enfants qu’André Thérive a connus, qui ont le don d’ironie et font dire à l’écrivain : " Le velouté de l’âme enfantine ne va pas sans quelque piquant… "
32-33 Au Louvre avec vous à la recherche de l’enfant, par le Dr F. Vallon
Image : Le charme subtil de Velasquez et la maîtrise dont il joue de la lumière transfigurent l’infante au sombre destin. Rubens, en passant, a secoué la corne d’abondance que le génie lui mit au poing et c’est une cascade de bébés. Enfin, à la manière espagnole, à coups d’or fauve et de bitumes dorés, Murillo chante la misère de l’enfant
38-39 Toche, Dine et les Poulbots, par René de Laromiguière
Image : Tout est jeu aux enfants — sauf, pour la plupart, le livre de classe. Mais il y a des degrés. La balançoire, qui ne permet qu’un vol rigoureusement inscrit dans un arc de cercle (un vol pourtant), la corde lisse, engin garçonnier bon pour les muscles, un bateau joujou, voilà des plaisirs de choix. Quant à la fillette au trapèze, elle est éperdue, elle est ivre. C’est une bacchante sans Bacchus, une innocente Ménade
40-41 Toche, Dine et les Poulbots, par René de Laromiguière
Image : La ronde, qui se meut sur un chant : « Nous n’irons plus au bois... » Ou « Jean de la Lune... » Elle rappelle à qui aime les enfants que le jeu chanté est une très bienfaisante méthode d’éducation physique. « Saute - Mouton » ne manque pas d’intérêt. Et la corde que deux équipes tirent en sens contraire, c’est l’apprentissage de l'union pour la lutte
42 Toche, Dine et les Poulbots, par René de Laromiguière
Image : De l’eau de mer, craintif, je reçois le baptême. D’aucuns me trouveront peut-être un peu trop nu, Mais je ne sais pas, moi, la pudeur, ce vieux thème, Je ne suis né qu’hier, je demeure ingénu
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Image : Traitemenmt des asthénies et des anémies liés à des troubles digestifs
8-9 Sommaire
Image : Paysage saisonnier qui montre cette «réconciliation entre l’homme et l’hiver», dont nos collaborateurs André Thérive et Hervé Lauwick vont nous parler plus loin, chacun à sa façon
10-11 Ville franche sur mer, par Paul Morand
Image : Un peu de la rade de Ville franche, où "les escadres française et russe tinrent à l’aise" : rappel d’un faste grand et cher, auquel Paul Morand ajoute un commentaire fleuri de circonspection. L’on peut toujours, ici, prendre parti pour le décor, pour ce qu’il est de toute beauté et ne décevra jamais. En double page, les maisons dorées de la vieille ville
12-13 Ville franche sur mer, par Paul Morand
Image : Entre le cap de Montboron et le cap Ferrât, la rade de Ville franche étale ses eaux admirables "cobalt et bleu de Prusse vers l’Ouest, rendues plus violettes, au Sud, par les rochers sous-jacents, plus vertes à l’Est... " Et vers ses rives descend une végétation où "ça sent la vie chaude et le jeune figuier... ". Bienheureux pays, où le travail lui-même est quiet
16-17 Rondeur des jours, par Jean Giono
Image : C’est aux champs que l’on goûte le mieux les jours comme des fruits ; que l’on voit le mieux aussi que le ciel est rond comme les jours. Mais devant les maisons, des robes certainement sages aiment — quel singulier hasard ! — à former le cercle, quand le soleil descend la pente de son orbe. Et un chat regarde, plein de paix, tourner toutes choses
20-21 Une maison de campagne, par J. de Lacretelle
Image : La maison de Jacques de Lacretelle à Montfort l’Amaury. C’est bien celle qui paraît convenir (parva domus, magna quies) à un écrivain qui vit pour son art. Dans l’autre page, la bibliothèque, la bonne et amicale cité des livres
22-23 Une maison de campagne, par J. de Lacretelle
Image : A gauche, un portrait d’il y a cent ans, une plante en cheveux, un coffre incrusté; en double page, de vieilles reliures précieuses, un sablier, une lampe en opaline ; à droite, à côté d’un bouquet de plumes, une adorable boîte à musique. Ce cadre semble parler de fidélité du souvenir. C’est là, de préférence, qu’auprès d’une compagne charmante l’auteur des Hauts — Ponts poursuit son oeuvre déjà si grande
27 L’homme et l’hiver, par André Thérive
Image : "L’hiver était pour nos aïeux la saison des belles veillées et des contes". C’est maintenant une occasion nouvelle de jeux violents et pourtant des plus sains : trait d’une époque de ceux qu’on peut louer
30-31 Arabesque sur la glace, par Hervé Lauwick
Image : Le ski, d’une grâce discutable tant qu’il reste en contact avec le sol, permet cependant les plus beaux essors. Mais le patin, lui, procure aux corps une souplesse, une élégance et un rythme qui dépassant les mérites esthétiques. Il est mouvement étonnamment aisé, libération de la pesanteur, il est liberté
37 Le coeur, par René De Laromiguière
Image : L’expérimentateur prépare une grenouille pour le cinéma électro-cardiographique, en lui injectant, soit un cardiotonique, soit un toxique cardiaque. L’action de la substance injectée sera ensuite étudiée sur le coeur dénudé de l’animal et enregistrée par la mémoire infaillible du film
38-39 Le coeur, par René De Laromiguière
Image : A gauche, prise simultanée, par le Dr Lutembacher (agenouillé devant la grenouille en expérience) d’un électro- cardiogramme et d’un film ; et, ci-dessus, prise d’un électrocardiogramme sur un petit rhumatisant. L’on saisit ici sur le vif l’économie de la recherche de laboratoire étroitement associée à la pratique médicale et portée à un haut degré d’efficacité par les appareils les plus sensibles
41 Les natures mortes de Charles Péquin, par le Dr Fernand Vallon
Image : « Le marbre, le plâtre, le bois, le carton, l’étoffe..., riches ou pauvres, nobles ou viles, par sa grâce toutes les matières s’animent sous nos yeux. Désormais, qu’il soit « dieu, table ou cuvette », l’objet prend rang de citoyen dans une république idéale où la plus chaste tendresse est l’unique monnaie d’échange. Ainsi de Péquin... »
8-9 Sommaire
Image : L’on va traiter ici de quelques formes du Feu. L’image liminaire représente une partie de la constellation d’Orion. Qu’ils sont permis, au nom de la poésie, d’y voir des feux célestes dignes d’échauffer la méditation d’un Prométhée austral, avant le larcin sublime
11 Ignis Idem ou la leçon du feu, par Henry de Montherlant
Image : Entre les feux, dardés ou latents, d’un orage sur la Ville et d’un orage sur la Mer, voici le feu-lumière, le feu-chaleur, le principe de vie, le dieu des fécondités et des recommencements, le Souverain qui désigne la vérité, l'Astre — Roi enfin, père de notre monde et pasteur flamboyant des étoiles
12-13 Ignis Idem ou la leçon du feu, par Henry de Montherlant
Image : "... ces façons d’être n’ont de différence entre elles que la différence qu’il y a entre les flammes d’un volcan et les flammes d’un autre volcan. L’essence de l’âme est comme le feu central de la terre : elle fuse en tel sentiment, puis en tel autre, contradictoires en apparence, mais c’est toujours la même essence, comme les flammes des volcans viennent toujours du même feu. ”
14-15 Ignis Idem ou la leçon du feu, par Henry de Montherlant
Image : Lancer au ciel, d’un coup, les trésors de Golconde, bâtir en un instant un château pour les fées, tout entier ruisselant d’éclatantes fontaines, écrire une oeuvre d’art fugace au velours sombre de la nuit... tel est le jeu munificent des artistes pour phalènes / Flamme du souvenir, pensée et prière visibles, silence qui parle aux âmes des mères et des compagnons d’armes, lampe la plus sûre parmi les ombres de l’oubli, pure lumière d’amour et de fidélité... voilà le feu le plus sacré qui jamais soit né d’une hécatombe
16-17 Les mythes du feu, par André Thérive
Image : Des cierges brûlent dans une Église : acte de foi, affirmation d’une immortalité. Un paysan brûle ses herbes mortes : vieux geste de prudence, agréable à la terre. Un foyer, enfin, défait les ombres autour d’un campement: présence tutélaire encore utile, aux pays neufs, et souvenir du temps lointain où Agni, chassant les maléfices et les bêtes de ténèbres, suscitait chez les hommes des hymnes de reconnaissance
18-19 Les mythes du feu, par André Thérive
Image : L'Homme gouverne les monstres qu’il créa de toutes pièces et le feu- mouvement qu’il leur donna pour âme. il tient bien de Vulcain, que la mythologie moqua pour sa soit- disant rudesse et qu’animait en réalité l’esprit d’un vrai dieu
20-21 Les mythes du feu, par André Thérive
Image : La pensée est fondée à s'enorgueillir d’avoir subjugué les éléments. Mais ces esclaves ont d’effrayantes révoltes, comme pour la rappeler à la modestie. Une pensée ivre d’orgueil est souvent un foyer de guerre. Quand elle a déchaîné le feu, elle n’en est plus maîtresse
22-23 Les métiers du feu, par Pierre Scize
Image : A l'origine du verre et du métal comme dans leur forme dernière, il y a de la beauté. C'est d'abord l'éblouissante magie d'un élément à l'état pur : un prestige solaire ; c'est à la fin l'harmonie, lumineuse ou puissante, d'une coupe ou d'une machine. Entre les deux, la peine des hommes va s'atténuant
24-25 Les métiers du feu, par Pierre Scize
Image : « Le fer, une certaine brutalité est en lui. Seule la fournaise peut l’amollir et encore se défend-il, dans cet attendrissement, par maintes rages, sifflements véhéments, crachements d’étincelles, sombres clameurs... C’est le lieu d’une lutte, le métier des cyclopes. » / Rude tâche, toujours, celle qui s’exerce avec le ringard, au voisinage de la fournaise. Ci-dessus, une coulée de fonte. À droite, la fonte en fusion suit le chenal de sable qui la conduit aux poches de coulée. Un barrage arrête le « laitier », matières vitrifiées qui surnagent
26-27 Les métiers du feu, par Pierre Scize
Image : Ci-dessous, une opération de soudage, feu d’artifice insoutenable aux yeux. En double page, le travail du polisseur de rails. Page 27, l’application d’un bandage de fer rouge sur une roue de charrette, labeur de précision qu’accomplissent encore les forgerons de village, ces survivants de l’artisanat
28 Les métiers du feu, par Pierre Scize
Image : Un convertisseur, (l’une de ces « terribles machines dans lesquelles des tonnes d’acier en fusion sont brassées par une soufflerie géante) verse le métal dans une poche, d’où il ira refroidir dans les lingotières
31 Le feu domestique, par Maurice Genevoix
Image : « C’était la grand’ qui veillait au feu : elle se chauffait tout à la fois et elle rendait encore service, toute vieille et usée qui elle était. La ramille flambait... ça pétillait... »
37 Découverte d’un grand homme. Georges Dumesnil de la Tour, par Elie Faure
Image : En page 36, la Nativité (Musée de Rennes); à gauche, le Joueur de vielle (Musée de Nantes); ci-dessous, le Prisonnier (Musée d’Épinal). " L’oeuvre entière fait bloc, comme chez les véritables maîtres. Et chaque tableau en lui-même. L’esprit et la matière n’y font qu’un. Ils se pénètrent l’un l’autre, se révèlent l’un par l’autre... ”
38 Découverte d’un grand homme. Georges Dumesnil de la Tour, par Elie Faure
Image : St-Sébastien pleuré par Ste-Irène (Musée de Berlin). Personne ne saurait mettre en doute la sûreté de jugement d’un Elie Faure. Mais les reproductions qui Illustrent son article permettent de se hausser au niveau de son enthousiasme et de son émotion. Hier encore, Dumesnil de la Tour était inconnu ! Histoire qui est bien " poignante jusqu’au déchirement
45 Jean Cocteau, par Octave Béliard
Image : Ainsi, souvent, se plaît à écrire l’auteur de Thomas l’Imposteur, du Cap de Bonne-Espérance, des Essais de Critique indirecte, du Rappel à l’Ordre, du Boeuf sur le Toit, de l’Ange Heurtebise, des Enfants Terribles, de la Machine Infernale... de tant d’oeuvres dont l’ensemble, aussi singulier qu’important, signale dans le monde des Lettres une très forte et rare personnalité