2011, Vol. 45
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[Sommaire]
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Pour citer cet article
[Sommaire]
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 307-308 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0307.pdf
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307-308
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[Vie de la Société]
. Compte rendu de la séance du 21 mai 2011 / Compte rendu des Journées de la SFHM à Strasbourg 17-19 juin 2011
(PDF 183 Ko)
Pour citer cet article
[Vie de la Société]
. Compte rendu de la séance du 21 mai 2011 / Compte rendu des Journées de la SFHM à Strasbourg 17-19 juin 2011
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 309-314 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0309.pdf
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309-314
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Kottek, Samuel . -
Les Esséniens et la médecine
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Les Esséniens étaient une secte juive, qui fit parler d’elle pendant deux à trois siècles autour du début de notre ère. Nous n’avons pas détaillé l’histoire de cette secte, caractérisée essentiellement par son ascétisme et ses tendances eschatologiques. Les auteurs qui ont été consultés, c’est-à-dire Flavius Josèphe, Philon d’Alexandrie et Pline l’ancien, étaient des contemporains de la secte, les deux premiers des témoins visuels. Notre propos a été de décrire le mode de vie de ses membres, en particulier leur hygiène de vie. La vie en communauté structurée, les repas en commun, les exigences de propreté – disons plutôt de pureté, le repos du Sabbat, l’habillement, les latrines, tout cela est passé en revue. La plupart des Esséniens restaient célibataires ; ils adoptaient de jeunes enfants et les éduquaient selon leurs principes. Leurs propriétés étaient mises en commun, les vieillards et les malades jouissaient de soins gratuits. L’intérêt des Esséniens pour la médecine, soit dans des textes anciens, soit par une étude des plantes médicinales, est documentée par Josèphe. Quant aux Thérapeutes décrits par Philon, ils avaient, eux aussi, la réputation de guérisseurs holistiques. La question de l’unicité de ces trois communautés décrites, Esséniens, Thérapeutes et résidents de Qumran, reste posée, il y a en tous cas de nombreux points communs.
The Essenes were a Jewish sect, which flourished around the first century. We have limited our study to hygienic and medical aspects, as documented in the works of Josephus Flavius, Philo of Alexandria, and Pliny the Elder ; Josephus and Philo were personally in contact with these sectarian Jews. We have described the regimen of life of these communities, who lived in strictly organised fashion, their meals taken in common, their bathing in cold water, their clothing, the Sabbath rest, the lavatories, and more. Most Essenes remained single, they adopted however small children, and educated them in accordance to their principles. There was no private property, but old people and sick residents were taken care of by the community. The Essenes, as well as the Therapeuts described by Philo, were knowledgeable in medical lore, they treasured old books and studied the virtues of medicinal plants. There is no clear-cut consensus whether the Essenes, the Therapeuts, and the Qumran residents were one and the same sect, or whether they were similar sub-sects. The calm, strictly regulated and frugal way of life of the Essenes enabled them to attain old age, often beyond 100 years.
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Kottek, Samuel . - Les Esséniens et la médecine
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 315-320 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0315.pdf
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315-320
 
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Drizenko, Antoine . -
Les Institutions Anatomiques de Jean Guinter d'Andernach (1487-1574), et André Vésale (1514-1564).
(PDF 325 Ko)
Le texte des Institutions Anatomiques de Jean Guinter d’Andernach, dans sa version originale, parut quasi simultanément à Paris et à Bâle en 1536. Guinter était alors dans sa cinquantième année, André Vésale qui n’avait que vingt-deux ans avait été son élève à Paris entre 1533 et 1536. Après avoir achevé ses études à louvain et publié sa thèse dont la première édition fut imprimée à louvain en février 1537, et la deuxième à Bâle en mars 1537, Vésale se rendit à Padoue où il fut nommé professeur d’anatomie et de chirurgie. Vésale, outre les raisons invoquées dans la lettre de dédicace à Jean Armenterianus, cherchait à disposer rapidement de supports imprimés pour ses étudiants. Il publia ainsi en avril 1538 la version gravée des grandes planches qu’il avait en grande partie lui-même dessinées et qui lui servaient à appuyer ses démonstrations lors des séances de dissection. Pour le texte d’accompagnement, son choix se porta vers le manuel de son maître Guinter d’Andernach qu’il décida d’éditer en incorporant des modifications et fit publier à Venise en 1538 chez D. Bernardinus. les modifications apportées par Vésale peuvent être classées en plusieurs rubriques : des aménagements mineurs, des adjonctions de remarques anatomiques, des adjonctions corroborant la physiologie traditionnelle, et des anecdotes venant émailler le texte.
The text of the Anatomical Institutions of Johann Guinter von Andernach, in its original version, was published almost simultaneously in Paris and Basel in 1536. Guinter was then in his fiftieth year, and Andreas Vesalius who was his student in Paris between 1533 ans 1536, was only twenty-two years old. His studies being finished in leuven and his thesis being published for the first edition in leuven in February 1537, and for the second in Basel in March 1537, Vesalius went to Padua where he was named professor of anatomy and surgery. Vesalius, besides the reasons put forward in his dedicatory lettre to Johann Armenterianus, tried to have rapidly printed documents for his students. He published in this way in April 1538 the engraved version of the great plates which he had mostly drawn and used to support his demonstrations during sessions of dissection. For the accompanying text, he choosed the handbook of his Master Guinter von Andernach which he decided to edit incorporating modifications and which he published in Venice in 1538 by D. Bernardinus. the modifications made by Vesalius on the Guinter’s text can be classified in several headings : minor adjustments, additions of anatomical comments, additions corroborating traditional physiology, and anecdotes peppering the text.
Pour citer cet article
Drizenko, Antoine . - Les Institutions Anatomiques de Jean Guinter d'Andernach (1487-1574), et André Vésale (1514-1564).
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 321-328 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0321.pdf
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321-328
 
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Gampp, Axel . -
L’influence des traités anatomiques sur les ornements de Wendel Dietterlin et ses successeurs dans la deuxième moitié du XVIème siècle
(PDF 937 Ko)
En 1543 à Bâle, Johannes Oporinus publiait l’un des plus fameux traités de l’histoire de l’anatomie, De humani corporis fabrica d’André Vésale. Le livre connut un succès immédiat dans toute l’Europe, et tout particulièrement dans la région du Rhin supérieur. À Strasbourg, Walter Ryff (Gualterius Rivius) en donna rapidement une copie ; d’autres suivirent, comme par exemple Félix Platter à Bâle en 1581. Une des nouveautés de tous ces ouvrages consistait dans le fait que, pour la première fois, le corps humain était disséqué dans ses plus petites parties. Des éléments anatomiques tels que la cage thoracique ouverte, la colonne vertébrale, le rein sectionné, ou les cartilages du larynx ont apparemment inspiré un artiste de la fin du XVIème siècle de la même région géographique : Wendel Dietterlin (c.1550-1599) qui oeuvra principalement à Strasbourg et introduisit ces éléments dans son traité sur l’architecture comme ornements architecturaux. Cela semble le premier exemple de transfert de motifs de l’anatomie humaine vers l’architecture. Par la suite, ce transfert réapparut dans quelques travaux jusqu’à l’époque de William Hogarth au XVIIIème siècle.
In 1543 in Basel, Johannes Oporinus published one of the most famous treatises in the history
of anatomy, De humani corporis fabrica by Andreas Vesalius. The book was an immediate success
all over Europe, especially in the Upper Rhine region. In Strasbourg, Walter Ryff (Gualterius
Rivius) was responsible for an early copy ; others followed, as for example Felix Platter in Basel
in 1581. One of the novelties of all these books consisted in the fact that for the first time the human
body was dissected into its smallest units. Anatomical elements such as the opened thorax, the
vertebral column, the kidney sectionned, or the laryngeal cartilages apparently stimulated an artist
of the late 16th century in the same geographical region : Wendel Dietterlin (c.1550-1599) who
principally worked in Strasbourg and introduced these elements into his treatise on architecture as
architectural ornaments. This seems to be the first instance of a transfer of motifs from human
anatomy to architecture. From this time on, the transfer reappeared in some works until William
Hogarth’s era in the 18th century.
Pour citer cet article
Gampp, Axel . - L’influence des traités anatomiques sur les ornements de Wendel Dietterlin et ses successeurs dans la deuxième moitié du XVIème siècle
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 329-340 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0329.pdf
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329-340
 
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Muller, Christine. -
Instruments chirurgicaux à travers les emblèmes de métiers alsaciens et les archives d'Obernai (XVIème-XVIIIème siècles)
(PDF 618 Ko)
Cette étude présente quelques données originales concernant les instruments utilisés par les chirurgiens-barbiers alsaciens du XVIème au XVIIIème siècle. Des emblèmes de métiers figurent fréquemment sur des maisons particulières en Alsace, et 35 emblèmes concernant des chirurgiensbarbiers ont pu être retrouvés ; six, particulièrement caractéristiques, sont analysés ici (Soultz 1568, Marlenheim 1581, Sainte-Croix-en-Plaine 1587, Rosheim 1681, Rosheim 1733, et Wasselonne 1738). Le rasoir (Schermesser), la lancette (Lanzette), et la “flamme” (Lasseisen, Fliete) sont les instruments les plus fréquemment représentés. Des inventaires après décès inédits apportent également des données instructives et en particulier ceux du barbier Hans Artz de Molsheim (1597) et du barbier Jacob Pflieger d’Obernai (c. 1608-1609). Enfin, sont évoquées des mentions inédites concernant deux barbiers originaires d’Obernai ayant exercé en Europe de l’Est (Sebald Korn autour de 1583, et Johannes Baur autour de 1637).
This study presents some original data concerning the instruments used by Alsatian surgeonsbarbers from the 16th to the 18th century. Emblems of professions frequently appear on private houses in Alsace, and 35 emblems of surgeons-barbers have been discovered ; six, particularly chararacteristic, are analysed here (Soultz 1568, Marlenheim 1581, Sainte-Croix-en-Plaine 1587, Rosheim 1681, Rosheim 1733, and Wasselonne 1738). The razor (Schermesser), the lancet (Lanzette), and the “flame” (Lasseisen, Fliete) are the most frequently represented instruments. unpublished inventories after death also bring instructive data and in particular those of the barbers Hans Artz of Molsheim (1597) and Jacob Pflieger of Obernai (c. 1608-1609). At last, are evoked unpublished mentions concerning two barbers originating from Obernai who exercised in Eastern Europe (Sebald Korn around 1583, and Johannes Baur around 1637).
Pour citer cet article
Muller, Christine. - Instruments chirurgicaux à travers les emblèmes de métiers alsaciens et les archives d'Obernai (XVIème-XVIIIème siècles)
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 341-350 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0341.pdf
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341-350
 
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Muller, Claude. -
De la santé du cardinal Gaston de Rohan. La maladie, vecteur diplomatique dans les cours princières au XVIIIème siècle ?
(PDF 98 Ko)
Les quelques éléments concernant la santé et la médecine découverts au cours d’un dépouillement exhaustif des multiples fonds qui évoquent la famille des Rohan sont présentés ici. Ils concernent essentiellement Gaston de Rohan (1674-1749). Né à Paris le 27 juin 1674, fils de François de Rohan, prince de soubise, lieutenant-général des armées du roi, et d’Anne Julienne de Rohan- Chabot, Gaston de Rohan fut élu chanoine du grand chapitre de strasbourg en 1690, puis coadjuteur du prince-évêque de strasbourg en 1701. Il devint prince-évêque de strasbourg en 1704 et cardinal en 1712. Il décéda à Paris le 19 juillet 1749. La “goutte” du cardinal est omniprésente dans la vie de cet homme d’église. Ensuite, la goutte s’impose dans la vie de cet homme d’état, lui évitant de se rendre en tel endroit qui ne l’enthousiasme guère. Elle permet enfin d’imposer l’étiquette, puisque l’on est obligé de se rendre chez le cardinal, qui reçoit. La maladie devient non diplomatique, mais diplomatie.
The few elements concerning health and medicine discovered during the exhaustive study of the numerous documents evoking the Rohan family are presented here. They concern essentially Gaston de Rohan (1674-1749). Born in Paris the 27th of June 1674, son of François de Rohan, Prince of soubise, lieutenant-general of the French royal army, and of Anne Julienne de Rohan- Chabot, Gaston de Rohan was elected canon of the great-chapter in strasbourg in 1690, then coadjutor of the Prince-bishop of strasbourg in 1701. He became Prince-bishop of strasbourg in 1704 and cardinal in 1712. He died in Paris the 19th of July 1749. The “gout” of the cardinal is omnipresent in the life of this man of the Church. moreover, gout imposes upon the life of this statesman, preventing him from going to a given place which doesn’t fill him with enthusiasm. His gout also allows to impose etiquette, since it obliges to go at the cardinal place, who receives. The illness becomes non diplomatic, but diplomacy.
Pour citer cet article
Muller, Claude. - De la santé du cardinal Gaston de Rohan. La maladie, vecteur diplomatique dans les cours princières au XVIIIème siècle ?
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 351-358 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0351.pdf
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Edel, Philippe . -
Les professeurs de médecine d'origine française à l'Université impériale de Vilnius au début du XIXème siècle
(PDF 367 Ko)
Connue sous le nom de Vilna au début du XIXème siècle, Vilnius (aujourd’hui capitale de la Lituanie) était alors une ville en pleine expansion et à la croisée des sciences et des arts en Europe. Le moteur de ce rayonnement fut sans conteste son Université, qui était la première de Russie en nombre d’étudiants, avant celles de Dorpat (Tartu aujourd’hui) et de Moscou. Lorsque l’Université fut sécularisée en 1773, parmi les nouvelles disciplines qui y furent introduites, figurèrent les sciences naturelles. Il fut ainsi décidé de créer un Collegium medicum. L’évêque Massalski, en tant que président de la Commission de l’éducation Nationale, chargea son médecin personnel, le Français Nicolas Regnier (1723-1800), originaire de Strasbourg, de créer cette école et le nomma dès 1775 professeur d’anatomie et de chirurgie. Nicolas Regnier fut ainsi le premier des sept médecins d’origine française qui marquèrent l’essor de la Faculté de médecine de Vilnius avec Jacques Briotet (1746-1819), Jean Emmanuel Gilibert (1741-1814), Auguste Bécu (1771-1824), Jean Pierre Frank (1745-1821), Joseph Frank (1771-1841), et Louis Henri Bojanus (1776-1827).
Known under the name of Vilna at the beginning of the 19th century, Vilnius (today the capital of Lithuania) was then a fast-expanding city, at a crossroads of sciences and arts in Europe. The mainspring of this influence was indisputably its University, the first in Russia considering the number of students, above those of Dorpat (today Tartu) and Moscow. When the University was secularized in 1773, among the new disciplines introduced, was natural history. It was thus decided to create a Collegium medicum. Bishop Massalski, as president of the Commission of National Education, put his personal physician, the French Nicolas Regnier (1723-1800), a native of Strasbourg, in charge of the creation of this school and nominated him in 1775 to the post of professor of anatomy and surgery. Nicolas Regnier was thus the first of the seven physicians originating from France who marked the expansion of the Faculty of Medicine in Vilnius with Jacques Briotet (1746-1819), Jean Emmanuel Gilibert (1741-1814), Auguste Bécu (1771-1824), Jean Pierre Frank (1745-1821), Joseph Frank (1771-1841), and Louis Henri Bojanus (1776-1827).
Pour citer cet article
Edel, Philippe . - Les professeurs de médecine d'origine française à l'Université impériale de Vilnius au début du XIXème siècle
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 359-368 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0359.pdf
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359-368
 
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Quin, Grégory - Monet, Jacques. -
De Paris à Strasbourg : L’essor des établissements orthopédiques et gymnastiques en France (première moitié du XIXème siècle
(PDF 448 Ko)
Dans la présente contribution, nous essayons d’esquisser une sociohistoire de l’essor des établissements orthopédiques et gymnastiques de 1820 aux années 1860 à Paris. Ces établissements sont singuliers par leur inscription dans plusieurs processus sociaux fondamentaux du XIXème siècle : la structuration du champ médical, sa spécialisation, sa professionnalisation, mais encore la légitimation des pratiques d’exercice corporel ou la compréhension du corps féminin. Plusieurs types d’intérêts et d’enjeux - épistémologiques, pédagogiques, sociaux, professionnels ou symboliques - se croisent en ces lieux, et font d’eux des éléments majeurs dans la constitution d’une histoire de l’engagement des médecins pour la production d’une éducation du physique au XIXème siècle. De fait, ces établissements sont de véritables laboratoires d’une nouvelle orthopédie et d’une gymnastique médicale. Lieux de savoirs et de pouvoirs, ils sont aussi les terrains d’une éducation plurielle, à la fois médicale, morale, intellectuelle et physique. Nous analyserons tour à tour différents éléments d’une histoire de l’institutionnalisation des établissements orthopédiques et gymnastiques : les fondateurs d’établissements, leur répartition géographique et les pathologies qui sont traitées dans ces “cliniques”.
In this contribution, we try to outline a history of the rise of orthopaedic and gymnastic clinics from 1820 to 1860 in France, and particularly in Paris. These clinics are located at the crossroads of several social processes of the 19th century: the structuring of a medical field (observed through specialization, professionalization, etc.), physical exercises legitimating process or the development of a medical interest for the female body. Several types of interests and issues - epistemological, educational, social, professional or symbolic - cross around those clinics and place them as major elements in the constitution of a history of medical engagement in the production of physical education during the nineteenth century. Divided in two parts, our presentation will try to highlight various elements of a history of those clinics’ rise: their directors, a geography of the implantation in Paris and a description of their customers, looking at the various educational and rehabilitative methodologies implemented in the different clinics.
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Quin, Grégory - Monet, Jacques. - De Paris à Strasbourg : L’essor des établissements orthopédiques et gymnastiques en France (première moitié du XIXème siècle
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 369-380 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0369.pdf
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Pabst, Jean-Yves. -
La chaire de chimie médicale de la Faculté de médecine et la chaire de chimie de l’École de pharmacie de Strasbourg (1794-1871)
(PDF 138 Ko)
Strasbourg a occupé au XIXème siècle une place privilégiée en chimie, tant dans l’enseignement que dans la recherche, et celà, en particulier, au sein de trois institutions créées après la dissolution de l’ancienne Université lors de la Révolution : la Faculté des sciences, l’École puis Faculté de médecine créée en 1794, et l’École de pharmacie créée en 1804. En 1871, l’Alsace fut annexée par l’Allemagne. La chaire de chimie médicale de la Faculté de médecine fut occupée successivement par Pierre François Nicolas (1743-1816) en 1794-1795, Frédéric Louis Ehrmann (1741-1801) de 1796 à 1798, Gabriel Masuyer (1761-1849) de 1798 à 1838, et Amédée Cailliot (1805-1884) de 1838 à 1871. La chaire de chimie de l’École de pharmacie par Louis Hecht (1771- 1857) de 1804 à 1835, Jean François Persoz (1805-1868) de 1835 à 1852, Adrien Loir (1816- 1899) de 1852 à 1855, Charles Frédéric Gerhardt (1816-1856) en 1855-1856, et Eugène Théodore Jacquemin (1828-1909) de 1856 à 1871.
Strasbourg occupied during the 19th century a privileged place in chemistry, as well in education as in research, and that in particular in three institutions created after the dissolution of the old University during the French Revolution : the Faculty of Sciences, the School then Faculty of Medicine created in 1794, and the School of Pharmacy created in 1804. In 1871, Alsace was annexed by Germany. The chair of medical chemistry in the Faculty of Medicine was successively occupied by : Pierre François Nicolas (1743-1816) in 1794-1795, Frédéric Louis Ehrmann (1741- 1801) from 1796 to 1798, Gabriel Masuyer (1761-1849) from 1798 to 1838, and Amédée Cailliot (1805-1884) from 1838 to 1871. The chair of chemistry in the School of Pharmacy was successively occupied by : Louis Hecht (1771-1857) from 1804 to 1835, Jean François Persoz (1805-1868) from 1835 to 1852, Adrien Loir (1816-1899) from 1852 to 1855, Charles Frédéric Gerhardt and Eugène Théodore Jacquemin (1828-1909) from 1856 to 1871.
Pour citer cet article
Pabst, Jean-Yves. - La chaire de chimie médicale de la Faculté de médecine et la chaire de chimie de l’École de pharmacie de Strasbourg (1794-1871)
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 381-390 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0381.pdf
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Durand de Bousingen, Denis. -
Regards croisés : Récits de voyages hospitaliers entre Strasbourg et l’Allemagne au XIXème siècle
(PDF 126 Ko)
Apparue au XIXème siècle, la vogue des voyages scientifiques puis des congrès médicaux amena de nombreux médecins à découvrir les institutions médicales des pays européens. Beaucoup de médecins alsaciens partirent ainsi à la découverte de la médecine et des hôpitaux d’Allemagne et d’Europe centrale, puis publièrent les récits de leurs périples. Les médecins allemands furent nombreux à se rendre à Paris, et certains passèrent par Strasbourg pour en étudier les institutions médicales. À partir de différents témoignages, sont présentées la vision des médecins strasbourgeois sur la médecine germanique et la vision allemande de la médecine à Strasbourg : dans les deux cas, ces impressions illustrent le rôle de pont entre la France et l’Allemagne traditionnellement joué par la Faculté de médecine de Strasbourg.
Appeared in the 19th century, the vogue of the scientific travellings and of the medical congresses led numerous physicians to discover the medical institutions of European countries. Many Alsatian physicians went to the discovery of the medicine and of the hospitals in Germany and central Europa, and then published their travel stories. The German physicians were numerous to go to Paris, and some of them went through Strasbourg to study the medical institutions. From various accounts, the view of physicians from Strasbourg of the Germanic medicine and the German view of the medicine in Strasbourg are presented : in both cases, these impressions illustrate the role of a bridge between France and Germany traditionally played by the Faculty of Medicine in Strasbourg.
Pour citer cet article
Durand de Bousingen, Denis. - Regards croisés : Récits de voyages hospitaliers entre Strasbourg et l’Allemagne au XIXème siècle
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 391-402 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0391.pdf
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391-402
 
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Le Minor, Jean-Marie. -
Étudiants et assistants japonais à la Faculté de médecine de Strasbourg de 1872 à 1918
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Après l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, ratifiée par le traité de Versailles en janvier 1871, une nouvelle université de grande envergure fut créée à Strasbourg par les autorités allemandes. Elle fut inaugurée le 1er mai 1872, dénommée Kaiser-Wilhelms-Universität à partir de 1877, et exista jusqu’au retour de l’Alsace à la France en 1918. Par son prestige, cette université attira rapidement des étudiants étrangers (c’est-à-dire ni alsaciens ni allemands, représentant la majorité). Parmi ceux-ci, 48 étudiants japonais furent inscrits à la Faculté de médecine de 1872 à 1918, auxquels s’ajouta un assistant, avec en particulier (par ordre chronologique de première inscription) : Kenji Osawa (1878-1882), Yoshikiyo Koganei (1882-1883), Tsukasa Hirota (1885- 1888), Masunosuke Hirayama (1889-1890), Trasaburo Araki (1889-1893), Tatsukichi Irisawa (1890-1892), Katsutake Azuma (1898-1899), Akira Fujinami (1898-1899), Toshijiro Chiba (1899- 1900), Junichi Mochizuki (1899-1900), Buntaro Adachi (1899-1903), Haruo Hayashi (1903-1904), Ryokichi Inada (1904-1905), Takaoki Sasaki (1905-1906), Kaoru Aoki (1908-1913), et Jujiro Honda (1910-1911), qui eurent ensuite une brillante carrière universitaire au Japon. Parmi ces 48 étudiants, 7 au moins soutinrent leur thèse de doctorat en médecine à Strasbourg (Osawa 1882, Maki 1884, Takahashi 1887, Mayeda 1890, Araki 1891, Matsuyama 1898, Ito 1899).
After the annexation of Alsace by Germany, ratified by the treatise of Versailles in January 1871, a new large-scale university was created in Strasbourg by the German authorities. It was inaugurated the 1st of May 1872, named Kaiser-Wilhelms-Universität from 1877, and existed until the return of Alsace to France in 1918. Due to its prestige, this university rapidly attracted foreign students (i.e. nor Alsation nor German, representing the majority). Among those, 48 Japanese students were registered at the Faculty of Medicine between 1872 and 1918, and moreover one assistant, and in particular (by chronological order of first registration) : Kenji Osawa (1878- 1882), Yoshikiyo Koganei (1882-1883), Tsukasa Hirota (1885-1888), Masunosuke Hirayama (1889-1890), Trasaburo Araki (1889-1893), Tatsukichi Irisawa (1890-1892), Katsutake Azuma (1898-1899), Akira Fujinami (1898-1899), Toshijiro Chiba (1899-1900), Junichi Mochizuki (1899- 1900), Buntaro Adachi (1899-1903), Haruo Hayashi (1903-1904), Ryokichi Inada (1904-1905), Takaoki Sasaki (1905-1906), Kaoru Aoki (1908-1913), and Jujiro Honda (1910-1911), who had then a prestigious universitary career in Japan. Among these 48 students, at least 7 realized their dissertation for the doctorate of medicine in Strasbourg (Osawa 1882, Maki 1884, Takahashi 1887, Mayeda 1890, Araki 1891, Matsuyama 1898, Ito 1899).
Pour citer cet article
Le Minor, Jean-Marie. - Étudiants et assistants japonais à la Faculté de médecine de Strasbourg de 1872 à 1918
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 403-414 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0403.pdf
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403-414
 
Résumé
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Cribier, Bernard. -
Strasbourg, capitale du mycosis fongoïde de 1919 à 1964, ou la fortune des éponymes
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Les deux appellations “microabcès de Pautrier” et “maladie de Woringer-Kolopp” font références à deux professeurs de dermatologie de la Faculté de médecine de Strasbourg. Ces éponymes, surtout celui de Pautrier, sont universellement utilisés par les pathologistes dans le monde entier. Leur origine est particulièrement étonnante. Louis Marie Pautrier (1876-1958) n’est en effet pas le père des microabcès qui portent son nom. Cette image pathognomonique du mycosis fongoïde a été décrite en fait par Jean darier en 1889. C’est sans doute en raison des liens étroits entre Pautrier et ses collègues de New-York que son nom a été attaché de façon doublement erronée à ce signe histologique, puisque les abcès contiennent par définition des polynucléaires et non des lymphocytes. Pautrier a été entre 1919 et 1958 l’un des principaux dermatologues français passionné par les granulomatoses et par le mycosis fongoïde. Son élève Frédéric Woringer (1903-1964) a publié en 1939 le cas clinique d’une affection mystérieuse, qu’il avait interprétée plutôt comme une maladie de Paget. Ce n’est après sa mort que cette entité tout à fait caractéristique a été baptisée maladie de Woringer-Kolopp. Kolopp était dermatologue libéral à Metz et avait adressé la biopsie du cas princeps à Strasbourg. Cette affection rare est considérée aujourd’hui comme une entité au sein du spectre des lymphomes T épidermotropes, dont le mycosis fongoïde constitue l’essentiel.
Both “Pautrier microabscesses” and “Woringer-Kolopp disease” terms make reference to two professors of dermatology of the Faculty of Medicine in Strasbourg. These eponyms, and especially that of Pautrier, are universally used by pathologists throughout the world. Their origin is amazing. Louis Marie Pautrier (1876-1958) is indeed not the father of the microabscesses which are designed by his name. This pathognomonic image of mycosis fungoides was in fact described by Jean darier in 1889. It is probably due to the close bonds between Pautrier and his colleagues in New York if his name has been attached erroneously for two reasons to this histological sign, since abscesses contain by definition polymorphonuclear leucocytes and not lymphocytes. Pautrier was between 1919 and 1958 one of the major French dermatologists having a passion for granulomatoses and mycosis fungoides. His student Frédéric Woringer (1903-1964) published in 1939 the clinical case of a mysterious affection, which he had interpreted as a case of Paget disease. It is only after his death that this characteristic entity has been called Woringer-Kolopp disease. Kolopp was a dermatologist with private practice in Metz and addressed the biopsy of the princeps case to Strasbourg. This rare affection is considered today as an entity within the spectrum of epidermotropic T lymphomas, among which mycosis fungoides is the major entity.
Pour citer cet article
Cribier, Bernard. - Strasbourg, capitale du mycosis fongoïde de 1919 à 1964, ou la fortune des éponymes
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 415-426 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0415.pdf
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415-426
 
Résumé
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Tables alphabétiques du tome XLV, 2011
(PDF 132 Ko)
Pour citer cet article
Tables alphabétiques du tome XLV, 2011
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 427-429 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0427.pdf
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427-429
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Instructions aux auteurs
(PDF 115 Ko)
Pour citer cet article
Instructions aux auteurs
In : Histoire des Sciences médicales, 2011, 45 (4), pp. 430-432 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2011x045x004/HSMx2011x045x004x0430.pdf
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430-432
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