Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre xix
Note [1]
Toute découverte doit mener à s’interroger sur son originalité et sur la raison de sa nouveauté. C’est ce qu’avait fait Gaspare Aselli dans trois chapitres de sa De Lactibus seu Lacteis Venis Dissertatio : {a}
[Enquête sur l’existence de nos vaisseaux. Premièrement, est-elle authentique ? Elle repose sur le témoignage des sens, confirmé par le raisonnement. La vérité et la démonstration des perceptions sensorielles prévalent sur le raisonnement. Témoignages d’Aristote et de Galien sur cette question. L’anatomiste ne doit croire que ses yeux].
[Deuxième question : s’agit-il vraiment d’une découverte nouvelle ? Les Anciens avaient bien compris que les vaisseaux du chyle devaient être distincts de ceux du sang, mais ils ne les ont pas vus. Érasistrate les a connus sans les reconnaître. {b} Hippocrate, Platon, Aristote, les stoïciens, Hérophile et Galien lui-même les ont signalés et expliqués de diverses manières, ainsi que de Pollux, Rhazès {c} et certains auteurs plus récents].
[Deux petites questions annexes. 1. Pourquoi les lactifères sont-ils restés si longtemps cachés ? {d} il me paraît y avoir trois explications, {e} et les Anciens ont eu des excuses, mais non Galien, qui aurait absolument dû reconnaître leur existence. 2. Pourquoi se vident-ils et s’effacent-ils subitement ? Plusieurs autres raisons ont conduit à les laisser de côté]. {f}
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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