Note [15]
V. note Patin 2/1389, pour l’édition gréco-latine des œuvres complètes d’Hippocrate par Hieronymus Mercurialis (Girolamo Mercuriali, Venise, 1588), dont Jean ii Riolan a emprunté le latin (4e classe, page 10, v. supra notes [13]‑[14]) et repris mot pour mot la première annotation (page 16) :
« Certains hommes viennent au monde avec une disposition d’esprit telle qu’ils s’efforcent toujours de s’écarter de la voie commune de la sagesse, sans se soucier du tout du bien ou du mal que les autres pensent d’eux. Galien fait savoir qu’Asclépiade {a} fut l’un de ceux-là, en témoignant qu’il avait des pratiques contraires aux habitudes. D’autres en ont proposé de parfaitement viles et dignes de tomber dans l’oubli. D’autres encore n’ont pas rougi d’injurier très rudement leurs confrères que tout le monde tenait en haute estime et qui rendaient service au public. Cela s’est produit au temps d’Hippocrate, quand la méchanceté des hommes n’avait pas atteint une telle ampleur, mais aujourd’hui nous sommes étonnés que le très impur Agrippa {b} et quelques autres aient osé épancher le venin de leur langue contre les bonnes pratiques, quand rien ne faisait plus obstacle aux crimes. »
- V. note [30], première Responsio de Jean ii Riolan, 4e partie, pour Asclépiade de Pruse, antagoniste d’Hippocrate, que Galien a beaucoup blâmé.
La référence donnée par Riolan à la fin du paragraphe correspond à Kühn, volume 11, pages 323‑327.
- V. note Patin 13/126 pour Heinrich Cornelius Agrippa, médecin alchimiste du xvie s. haï par les dogmatiques. Riolan a préféré ne pas le citer pour éviter un anachronisme galénique et, sans doute, ne pas laisser penser qu’il tenait Jean Pecquet pour un charlatan.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.