Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Jacques Mentel (1651,
modifiée en 1654), note 31.
Note [31]

Michaelis Ephesii Scolia, id est, brevis sed erudita atque utilis interpretatio in iiii. libros Aristotelis De partibus animalium. Dominico Monthesauro Veronensi interprete. Nunc primum in lucem edita.

[Annotations de Michael Ephesius, {a} qui sont une brève, mais savante et utile interprétation des quatre livres d’Aristote sur les Parties des animaux ; dans la traduction de Dominicus Monthesaurus, natif de Vérone. {b} Première édition]. {c}

Le commentaire qui m’a semblé le mieux adapté au propos de Jacques Mentel porte sur le chapitre iv du livre iii (page 101), {d} au sujet du cœur :

Ipsum enim principium, et fons sanguinis est. Apposuit hunc. Aut conceptaculum primum. tanquam si dixisset : Si autem quis cor principium sanguinis esse non dicet, sed animam quæ in ipso continetur, cor primum sanguinis conceptaculum esse dicat.

[Il est le principe et la source du sang, {e} à quoi il ajoute : ou son premier réceptacle, {f} comme pour dire que celui qui énoncerait que le cœur n’est pas le principe du sang, mais que ce principe est l’esprit que contient le cœur, devrait convenir que le cœur est le premier réceptacle du sang].


  1. Michael Ephesius (Michel d’Éphèse), philosophe byzantin mort en 1129, a édité et commenté (en grec) plusieurs traités d’Aristote.

  2. Domenico Montesoro (mort en 1572) a traduit le texte d’Ephesius en latin, mais Jacques Mentel a pu recourir à une de ses éditions grecques.

  3. Bâle, Petrus Perna, 1559, in‑8o de 325 pages.

  4. Chapitre auquel Mentel se réfère explicitement quelques lignes plus bas dans sa lettre.

  5. L’italique marque les propos tirés d’Aristote.

  6. υποδοχη πρωτη dans Aristote, mais le mot latin conceptaculum a le double sens de « réceptacle » et de lieu de « génération » (sens que ne possède pas upodokhê en grec).

Jean Pecquet n’a évidemment pas manqué de faire allusion à ce passage d’Aristote dans le chapitre i de ses Experimenta nova anatomica : v. sa note [10], où est cité un autre passage tout aussi parlant des Parties des animaux.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Jacques Mentel (1651,
modifiée en 1654), note 31.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0046&cln=31

(Consulté le 10/12/2025)

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