Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
4. Appendice de la lettre
de Jean ii Riolan à
Charles Le Noble, note 8.
Note [8]

Pour fortifier son argument sur l’incompatibilité de la circulation harvéenne avec la transformation du chyle dans le cœur, Jean ii Riolan aurait sans doute été ravi de savoir que sa demi-once (environ 16 millilitres) était très loin du compte : le volume d’éjection systolique varie entre 70 et 100 millilitres, et dépasse le double à l’effort. Cela permet aux cinq litres de sang que contient le corps de passer dans le cœur en moins d’une minute : soit bien plus vite qu’en une ou deux heures, et bien plus encore que les deux fois par jour fixées par la circulation riolanique.

William Harvey a exposé son scepticisme sur le chyle dans la première de ses trois lettres sur les Experimenta nova anatomica de Jean Pecquet. Riolan pouvait ne pas l’avoir lue, bien que la dédicace de la Defensio de Thomas Bartholin, où elle est copieusement commentée, soit datée du 1er février 1655 (v. note [1], de sa lettre à Johann Daniel Horst).

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
4. Appendice de la lettre
de Jean ii Riolan à
Charles Le Noble, note 8.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1063&cln=8

(Consulté le 09/12/2025)

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