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Le XIXè siècle, naissant sur les grands mouvements issus de la Révolution, sera une ère de changements, de réformes et d'évolution. Alors que la France cherche un modèle de gouvernement, la médecine explore de nouvelles voies qui débouchent sur une compréhension toute neuve de la maladie. La pharmacie ne sera pas en reste et sera l'une des pionnières dans l'essor de la chimie, qui révolutionnera notre manière de soigner, alors que le métier de pharmacien vient d'être réformé et affermi à travers la loi Germinal de 1803, le reconnaissant enfin comme véritable homme de sciences.
Mais, au delà de l'élaboration d'une France plus moderne, ce que nous retenons le plus de ce siècle, ce sont les noms des grands artistes qui l'ont jalonné. Flaubert, Zola, Daumier, Huysmans, Claudel, Dumas, Hugo, Rimbaud, de Toulouse-Lautrec, Rodin, etc. Parmi eux, Guy de Maupassant, né en Normandie en 1850 et mort à Passy, dans la clinique du docteur Blanche, en 1893, d'une paralysie générale, terrible conséquence d'une syphilis tertiaire, contractée des années plus tôt sur les bords de la Seine, dont il fréquentait assidûment les "grenouillettes".
Maupassant, l'écrivain météore protégé de Flaubert, le célèbre auteur de Boule de Suif et du Horla, le séducteur, le compulsif et le travailleur acharné, aura laissé à travers ses écrits et sa correspondance un témoignage de premier plan sur son époque, et plus précisément sur les pharmaciens et les remèdes qu'il a expérimentés, pour tenter de lutter contre le mal qui le rongeait, mal contre lequel les traitements étaient encore impuissants. C'est ce témoignage que nous nous proposons d'étudier ici.
Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en pharmacie, Université de Reims Champagne-Ardenne, 2012 |
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