Evelyne Berriot-Salvadore
Université de Montpellier III - UMR 5186
Institut de Recherche sur la Renaissance,l’âge Classique et les Lumières (IRCL)
evelyne.berriot@univ-montp3.frNovembre 2014
Voir aussi dans Medica, le dossier Littérature médicale en français de 1500 à 1600.
Le dossier consacré à la littérature médicale en français de 1500 à 1600 appelait une suite au moins pour les premières années du XVIIe siècle qui semblent s’inscrire dans une continuité. Rassembler aussi les textes médicaux publiés en français du règne d’Henri IV à celui de Louis XIV permet cependant de cerner les enjeux de la vulgarisation des savoirs médicaux dans une période qui, au-delà des satires contre une médecine sclérosée, a connu des mutations majeures1.
Si l’année 1628 est souvent retenue comme date repère avec le De motu cordis de William Harvey 2, elle ne marque pas encore un infléchissement de la politique éditoriale. Pas plus que le livre d’Harvey, ne sont publiées en langue vernaculaire les découvertes de Nicolas Sténon sur les muscles, ou celles de Thomas Willis sur le cerveau. Les grands textes anatomiques du siècle précédent, qu’il s’agisse de la Fabrica de Vésale, des travaux de Fallope, ou de ceux de Colombo, n’ont pas davantage connu de traduction. Ce sont les œuvres pouvant apparaître comme des synthèses très classiques –telles les Œuvres d’André Du Laurens 3 – ou comme des cours utiles aux praticiens – telles les Leçons anatomiques et chirurgicales de feu Me Germain Courtin 4– qui sont traduites ou recueillies en français. Les traducteurs, dans la première période du XVIIe siècle, usent des mêmes précautions oratoires que leurs devanciers pour justifier leur démarche. Théodore Gelée, traduisant Du Laurens, Pierre Constant, traducteur de Riolan 5, mettent en avant leur volonté de servir leur patrie dans sa langue et usent d’arguments qui sont ceux des « premiers avocats de la langue française » 6, et parmi lesquels il convient encore de ranger un Jacques Guillemeau ou un Nicolas Abraham de La Framboisière. C’est dire aussi que le bi-linguisme n’est pas encore une question réglée, et que la ligne de partage entre d’un côté la littérature médicale académique et de l’autre la littérature médicale destinée aux « ignorants en langue » n’est pas encore effacée.
Dans le mouvement amorcé au XVIe siècle, en effet, se publient en langue française, pour des raisons pratiques évidentes, certaines catégories de texte. Les maladies dites « populaires » suscitent une abondante production, avec des pics notables au moment de la recrudescence de telle ou telle épidémie. Dans le genre, la peste tient toujours le premier rang, depuis le traité de César Morin, en 1602, qui propose un nouveau traitement rapporté de Mexico 7, jusqu’à celui du Minime Isaac Quatroux en 1671 8. Mais d’autres maladies épidémiques exigent aussi une divulgation des méthodes prophylactiques et thérapeutiques : la rougeole, la « vérole des petits enfants » dont Claude Chanuel montre les méfaits en 1610, tout en soulignant la nécessité d’en traiter en français 9. Durant les trois dernières décennies du siècle, ce sont les maladies vénériennes qui semblent appeler, contre les empiriques et charlatans de tous ordres qui sévissent à la cour même, une meilleure formation des thérapeutes et une meilleure information du public, grâce à des traductions ou a de petits traités directement écrits en langue française 10. Liées aux nécessités et réalités de l’état sanitaire du royaume, ces publications en langue française, dont certains libraires, tel Jacques d’Houry, se font une spécialité, voient aussi s’installer dans leur champ un genre qui se développe à partir des dernières années du XVIe siècle et surtout au XVIIe siècle : les traités ou guides sur la balnéothérapie et le thermalisme, dont on compte une centaine de titres répondant à l’engouement de la noblesse pour le voyage thérapeutique 11. Dans cette catégorie de textes explicitement destinés à un public élargi, s’insèrent les conseils de santé et l’empirisme médical nourrissant éditions et rééditions multiples du Medecin charitable de Philibert Guybert – 60 éditions entre 1623 et 1678 12 – ou du Recueil de receptes de Mme Fouquet mais aussi les traités d’hygiène ou de « médecine conservatrice » dont Jérôme Monteux, traduit par Claude Valgelas, avait donné le premier exemple au XVIe siècle et que Nicolas Abraham de La Framboisière ou Louis Guyon illustrent. C’est un sujet qui inspire aussi les esprits curieux, lecteurs du traité de Cornaro traduit en français, et qui devient un thème apprécié des cercles savants 13.
Il convient de placer dans un autre contexte les publications s’adressant aux praticiens sans formation académique, comme les apothicaires qui disposaient déjà du Guidon des apoticaires, traduction de Valérius Cordus, de la Pharmacopée de Joubert, de celle de Brice Bauderon publiée jusqu’en 1692, avec diverses additions ou commentaires. Le nombre des pharmacopées publiées en français se multiplie, qu’il s’agisse de traductions — celle du Grand dispensaire médical de Jean de Renou 14— ou bien d’œuvres composées par et pour les apothicaires : celles de Laurent Catelan, notamment 15. La Pharmacopée royale galénique et chymique de Moïse Charas, éditée en 1676 16, et la Pharmacopée universelle de Nicolas Lémery, publiée en 1697, peuvent être considérées comme un tournant dans la mesure où elles offrent, en français, pour les médecins et les apothicaires, une codification de tous les médicaments anciens et nouveaux alors disponibles, mais aussi et surtout parce qu’elles marquent la place acquise et à conquérir par la pharmacie française. Lémery, dédiant sa Pharmacopée à Fagon, premier médecin du roi, célèbre l’heureuse alliance de la médecine galénique et chimique mais, sous son autorité, stigmatise aussi la « vanité de certaines Facultés de médecine » refusant le bonnet de docteur aux étudiants qui auraient exercé dans la pharmacie ou dans la chirurgie 17.
La chirurgie, quant à elle, a d’abord suivi le grand chemin ouvert au siècle précédant : la somme d’Ambroise Paré connaît 8 nouvelles éditions, à Paris et à Lyon, entre 1607 et 1685 ; Les Annotations à la chirurgie de Guy de Chauliac par Laurent Joubert sont publiées jusqu’en 1659, tandis que François Ranchin présente, en 1604, ses Questions sur toute la chirurgie du vieux maître de Montpellier, qui connaîtront 6 éditions de 1600 à 1628. Ce succès des grands classiques de la chirurgie perdure avec cependant un changement notable dans les années 40, les éditeurs voulant mettre à la disposition des jeunes praticiens, barbiers ou chirurgiens, des textes rajeunis, au moins dans la forme : ainsi le libraire lyonnais Jean Radisson présente, en 1649, une édition modernisée des remarques de Jean Falcon, « mises en langage plus intelligible, outre la traduction nouvelle de tous les textes latins de l’Autheur » 18, et la maison Millanges, à Bordeaux, offre en 1672 La grande chyrurgie de maistre Guy de Chauliac, dans la nouvelle traduction d’un médecin de Bordeaux, Simon Mingelousaulx, souhaitant « purger » les traductions précédentes des « termes Arabes et Barbares dont elles sont remplies » 19. Pour une raison semblable d’ailleurs, D. Sauvageon donne, en 1670, une nouvelle édition de la Pharmacopée de Brice Bauderon dont le style « rude » est trop daté 20.
En même temps, la reconnaissance qu’ont pu obtenir des chirurgiens, comme Paré ou son disciple Jacques Guillemeau en tant qu’auteurs de traités en langue vernaculaire a porté ses fruits : bien que la chirurgie, dans la première moitié du XVIIe siècle, n’apporte pas de découvertes majeures 21, elle se signale par le nombre de ses praticiens qui prennent la plume à Paris et en Province, des plus connus, comme le chirurgien de la duchesse de Nemours, Nicolas Habicot 22, aux plus modestes, comme Jean Vigier, chirurgien de Castres, qui publie en 1609 un traité des ulcères 23, Tannequin Guillaumet 24, chirurgien paracelsien de Nîmes, qui donne en 1611 un traité de chirurgie pour l’enseignement des nouvelles doctrines, ou encore le chirurgien de Montélimar, Joseph Couillard 25, qui publie son Chirurgien operateur, en 1633, à Lyon chez Pierre Ravaud, l’éditeur qui fera traduire les Œuvres chirurgicales de Fabrice d’Acquapendente 26. Avec la deuxième moitié du siècle, le statut même de la chirurgie évoluant jusqu’à devenir une discipline à part entière, les chirurgiens qui écrivent en français, s’ils justifient ce choix, le font de manière offensive, à l’égal de ceux qui vulgarisent les traités de pathologie :
Si la connoissance des malades n’appartient qu’à ces Messieurs, qui s’estans par honneur reservez pour le conseil, refusent le travail de l’operation, se contentans d’en discourir en un langage qui les rend plus admirables que necessaires, il ne seroit pas besoin de publier en nostre langue vulgaire les mysteres de l’art, qu’ils couvent du mesme voile, qui sert communément à la veneration de ceux qui sont les plus sacrez. Mais puisque ces delicats conseillers de la Nature se veulent bien descharger des operations manuelles, sur ceux que l’occupation des choses a divertis de l’estude des mots, ils ne leur doivent pas, ce me semble, envier la communication d’une theorie, de laquelle ils sont souvent obligez par occasion d’exercer la pratique, sans autre conseil que de leur teste. 27
Ce que dit, pour finir, le traducteur de la Pathologie de Fernel, « Je ne m’excuse point touchant le style, et les termes de la version ; si l’on m’entend, c’est assez. » 28, Jean Vigier fils l’écrit aussi : les bons effets sont préférables à de belles paroles 29. Sa synthèse qui prend en compte non seulement les grecs et les latins mais aussi les auteurs modernes est caractéristique d’un mouvement qui aboutira à l’Anatomie de l’homme, suivant la circulation du sang et les dernières découvertes de Pierre Dionis, publié en 1690.
Pour des disciplines qui se veulent désormais aussi dignes que la médecine, telles la pharmacie, la chirurgie générale et ses spécialités – notamment l’obstétrique illustrée par la somme de François Mauriceau 30, au moment où s’impose une nouvelle catégorie de praticiens : les chirurgiens-accoucheurs –, la langue française n’est plus, à quelques exceptions près 31, le pis-aller d’une ignorance que l’on déplore. D’autant que le vernaculaire trouve aussi sa légitimité grâce à une forme nouvelle de diffusion des savoirs, avec les salons, les correspondances savantes, le journalisme scientifique et les Académies 32. A l’instar de l’Église, qui au siècle précédant, avait dû utiliser le vernaculaire dans son combat contre l’« hérésie », la Faculté face aux polémiques, à propos de ses privilèges institutionnels ou de son infaillibilité scientifique, sait faire appel à l’opinion dans une langue qui lui est familière. Pierre Burée, déjà, prenant en 1605 la défense de l’Ecole de médecine et de Galien contre Jourdain Guibelet, écrit non sans mépris mais avec clairvoyance que les Discours de celui-ci ont été bien accueillis parce qu’ils traitaient d’un agréable sujet en « nostre langue » 33. Au milieu du siècle, Etienne Bachot, dans sa défense de la saignée « contre ses calomniateurs », est plus explicite encore : bien que le latin lui paraisse plus propre à la dignité du sujet, il choisit l’idiome français parce que telle est la langue dont use son adversaire et que, selon les lois de l’escrime, les armes doivent être égales 34. La langue française n’est d’ailleurs pas la seule arme dont se dotent les pugilistes ; les formes littéraires choisies participent aussi de la volonté de vaincre sur le terrain de l’opinion publique. A partir des années 1630, les nombreuses publications qui rendent compte des polémiques autour de la phlébotomie, bientôt aiguisées par la nouvelle théorie de la circulation du sang, prennent tantôt la forme de l’examen ou de l’apologie 35, tantôt celle de l’« histoire » 36, tantôt celle de la lettre ouverte 37. Les querelles à propos de l’antimoine et de la médecine chimique franchissent, pour les mêmes raisons, l’enceinte des vénérables facultés de médecine 38. L’auteur de la Seconde apologie de l’université en Medecine de Montpellier a beau jeu d’ironiser sur les Curieuses recherches que Jean Riolan écrit en français pour faire connaître aux apothicaires, chirurgiens et tout le peuple, la différence entre l’Ecole de Paris et celle de Montpellier 39 ; Riolan sait bien que la force de Theophraste Renaudot a été d’inventer des voies et des formes nouvelles de diffusion scientifique, et que l’Ecole de Paris est contrainte de se faire entendre autrement qu’avec des traités latins :
En fin Theophraste Renaudot a tant fait par ses poursuites, escritures, et chiquaneries, qu’il a fait reussir son grand dessein et chef-d’oeuvre, qui estoit d’attirer dans son party l’Eschole de Montpellier, et nous mettre aux mains les uns contre les autres, puis se retirer hors de la presse, voir jouer les coups d’escrime, se rire de nos querelles, et disputes tres-dangereuses pour le public, particulierement dans la ville de Paris, où il avoit entrepris de brouiller, et destruire totalement la vraye Medecine, pour y introduire celle de Theophraste Paracelse son bon maistre, qu’il faisait enseigner dans son bureau d’Adresse [...]. Tout cela s’est fait au veu, et au sceu de toute la ville de Paris, et de la France. Les Libelles diffamatoires ont esté imprimez et distribuez avec ses Gazettes, par tout le Royaume, jusques aux pays estrangers. (p. 1-2)
La Faculté elle-même a d’ailleurs su utiliser l’imprimerie pour défendre ses privilèges. Elle encourage ainsi la publication du Medecin et de l’Apothicaire charitable, de Philibert Guybert pour nuire aux Apothicaires avec lesquels elle était entrée en conflit. Guy Patin en témoigne dans une lettre à Charles Spon à qui il conseille d’user des mêmes moyens à Lyon :
Si vous voulez empescher qu’ils [les apothicaires] n’entreprennent et n’empietent à la fin sur vous, il faut que les faciez souvenir du Medecin charitable avec lequel, lorsqu’il ne valoit qu’un sol ou deux, nous avons ruiné les apothicaires de Paris. 40
Le traducteur de Fernel, Charles de Saint-Germain, en publiant son Médecin royal, ou le Parfait médecin charitable, se présente aussi en rempart contre les empiriques qui menacent, jusqu’à la cour on le sait, la médecine et les prérogatives des médecins 41.
La frontière, entre d’un côté la littérature médicale en latin et la littérature en vernaculaire, se déplace en même temps que les lieux de débats scientifiques. Si les découvertes majeures du XVIIe siècle sont transmises dans des traités qui n’ont pas connu de traduction française, elles sont néanmoins divulguées grâce aux compagnies savantes qui fleurissent dès le milieu du siècle : c’est en français que l’anatomiste danois, Nicolas Sténon, prononce pour l’assemblée de savants qui se réunit chez Melchissedech Thevenot en 1665, son Discours sur l’anatomie du cerveau 42 ; c’est aussi en français que le néerlandais Regnier de Graaf expose, chez l’abbé Bourdelot, ses découvertes sur le suc pancréatique 43. Les évolutions les plus notables en anatomophysiologie ou en biologie sont souvent aussi connues à travers les débats qu’elles suscitent : ainsi des ovaires et de l’ « ovisme » de Regnier de Graaf, dont Mauriceau explique les principes, ainsi des vaisseaux chylifères de Jean Pecquet dont la Lettre à un docteur et professeur de medecine expose le fonctionnement 44, ainsi de la circulation du sang dont il est question non seulement dans la Seconde apologie de 1653 qui reproche à Jean Riolan de refuser les travaux d’Harvey, dans les cours de médecine et de chirurgie que Claude Tardy publie en français en 1654, dans sa traduction d’Hippocrate « la lumière des nouvelles découvertes » de 1667, mais encore dans les traités les plus polémiques sur la saignée et sur la transfusion 45.
La longueur de la liste des textes publiés en langue française, la diversité des titres illustrent une dynamique qui trouvera son aboutissement au siècle des Lumières, non seulement pour ce qui est de la pensée médicale mais aussi pour ce qui est de ses formes et de ses moyens de diffusion.
Remerciements
Le dossier consacré à la "Littérature médicale en langue française au XVIIe siècle" compte 745 documents lors de sa mise en ligne (fin 2014.) Il continue le travail entrepris avec le dossier "Littérature médiale en français au XVIe siècle", constitué de 333 documents.
Le fonds de la BIU Santé a été systématiquement exploré pour rassembler la presque totalité des textes en langue française attestant l'importance du phénomène de "vulgarisation", d'un point de vue linguistique, générique et scientifique. Diverses éditions d'un même texte ont été retenues lorsqu’elles permettent de mieux mesurer, avec l'élargissement des lieux d'impression et de diffusion, le territoire du vernaculaire. Néanmoins le choix a été également guidé par les contraintes de la conservation, l'état de certains ouvrages n'autorisant pas leur numérisation. Ce travail considérable d'auscultation et de sélection des exemplaires a été réalisé par Bernadette Molitor.
Nous remercions les Bibliothèques de l'Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort et de l'Académie nationale de médecine et la Bibliothèque Sainte-Geneviève dont certains exemplaires complètent ce dossier. 120 documents appartenant à d'autres bibliothèques numériques (Gallica, Medical Heritage Library) y sont d'ailleurs signalés.
Notes
1 Voir Mirko D. Grmek, La première révolution biologique. Réflexions sur la physiologie et la médecine du XVIIe siècle, Paris, Payot, 1990. 2 Voir Magdalena Kozluk, L’Esculape et son art à la Renaissance. Le discours préfaciel dans les ouvrages français de médecine (1528-1628), Paris, Classiques Garnier, 2012. 3 Les Œuvres de Me André Du Laurens [...] traduittes en françois par Me Theophile Gelée, Paris, 1613. 4 Recueillies par Estienne Binet, Paris, Denys Langlois, 1612. 5 Les Œuvres anatomique de Me Jean Riolan [...] Le tout rangé, corrigé, divisé, noté et mis en François par M. Pierre Constant, Docteur en Medecine, Paris, D. Moreau, 1629, Advis au Lecteur.( ) 6 Voir l’introduction au dossier « Littérature médicale en français de 1500 à 1600 ». () 7 Traicté de la peste divise en trois parties. Auquel est adjoint un traicte des vertus et proprietes du Contrayerva, Paris, F. Jacquin, 1602. () 8 Traité de la Peste, Paris, Edme Couterot, 1671. () On notera, en 1629, au moment où l’épidémie est particulièrement sévère, 4 publications, celle de Pierre Bienassis [Biusanté 34433], d’Estienne Binet [34421], d’Antoine Davin [34419] et de Pierre-Jean Fabre [34420] proposant un traitement selon les « médecins spagyriques ». 9 Le chasse-verole des petits enfans, Lyon, B. Vincent, 1610, Au Lecteur. () 10 Voir Nicolas de Blégny, Observations curieuses et nouvelles sur l’art de guerir la maladie venerienne ou grosse verole, Paris, l’Auteur, 1674 () ; Thuillier, Charles, Observations sur les maladies veneriennes et sur les remedes pour les guerir, Paris, l’Auteur, 1684 ( ou ) ; Blankaard (Blancardus, Blancard) Steven, Traité de la vérole, trad. par Guillaume Willis, Amsterdam, 1688 () ; Le Monnier, Louis Guillaume, Nouveau traité de la maladie vénérienne, Paris, Auroy, 1689 () / 34913] ; Abercromby, David, Methode assurée et efficace pour guerir la maladie vénérienne, Paris, d’Houry , 1690 (). 11 Voir E. Berriot-Salvadore, « Défense et illustration du thermalisme par les médecins français (XVIe-XVIIe siècle) », in Littérature et voyages de santé , C. de Buzon et O. Richard-Pauchet (dir.), Classiques Garnier, coll. « Rencontres », 2015. 12 Voir Olivier Lafont, Des médicaments pour les pauvres. Ouvrages charitables et santé publique aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Pharmathèmes, 2010, p. 136-138, et, ici même, l’introduction de Joël Coste au dossier « Médecine pratique » () 13 Voir La medecine universelle, ou l’art de se conserver en santé, et de prolonger sa vie par Mr. De Commiers, Paris, Bruxelles, Jean Leonard, 1687 (). 14 Traduit par Louis de Serres, Lyon, P. Rigaud, 1624. () 15 Voir Le traicté des eaux distillées qu’un apothicaire doit tenir en sa boutique, Lyon, P. Rigaud, 1623. () 16 17 Paris, Laurent d’Houry, 1697. 18 19 Epitre des Imprimeurs aux Mes. Chyrurgiens françois. 20 Pharmacopée de Bauderon, reveue, corrigée et augmentée [...] par G. Sauvageon, Lyon, Pierre Bailly, 1670, « Advis au Lecteur ». 21 Voir Joseph Lévy-Valensi, La médecine et les médecins français au XVIIe siècle, Paris, J.-B. Baillière, 1933. 22 Recueil de problemes medicinaux et chirurgicaux, Paris, 1617. 23 24 et 25 26 Œuvres chirurgicales de Hierosme Fabrice d’Aquapendente, fameux Medecin, Chirurgien et Professeur Anatomique en la celebre Université de Padouë [...] Le tout fidellement traduict de Latin en François, en faveur des vrays amateurs de Chirurgie, Lyon, Pierre Ravaud, 1643, Epistre à M. Pierre de Seve. 27 Jean Fernel, La pathologie ou discours des maladies, Paris, J. Guignard, 1655, « Declaration du traducteur », f. ãii. 28 Id. f. ãii v. 29 La grande chirurgie des tumeurs, Lyon, Jean Champion, 1657, f. ã3r. 30 Traité des maladies des femmes grosses et celles qui sont nouvellement accouchées, Paris, 1668. On verra ici l’édition de 1694, avec de nombreuses annotations manuscrites de Guillaume Mauquest de la Motte, et l’ex-libris manuscrit de son fils, Jean-François. 31 Voir la préface d’Antoine Lambert, chirurgien à Marseille, de ses Commentaires, Marseille, Marseille, C. Garcin, 1662. et aussi Pierre Garnier qui, dans ses Nouvelles formules de medecine latines et françoises, pour le Grand Hôtel-Dieu de Lyon (Lyon, Vve J.-B. Guillimin, 1699, Au Lecteur , se justifie d’avoir donné toutes les formules latines avec leur équivalent en français. 32 le Journal des savants, est fondé en 1665 ; l’Académie royale des sciences, créée par Colbert en 1666. 33 La deffence de l’escolle de medecine, et de Galien contre J. Guibelet Docteur en Medecine, Rouen, Raphael du Petit Val, 1605, p. 1 34 Estienne Bachot, Apologie ou defense pour la saignee contre ses calumniateurs, Paris, S. Cramoisy, 1646. 35 Henry de Rochas d’Ayglun, Examen ou raisonnement sur l’usage de la saignée, Paris, chez l’Auteur, 1644 ; Etienne Bachot, Apologie ou defense pour la saignée contre ses calumniateurs, Paris, Sébasien Cramoisy, 1646 ; Lettres apologetiques du Sr Ferrand, Docteur en Medecine de la Faculté de Montpellier [...] Adressées à Me I. Docteur en Medecine, Paris, Edme Couterot, 1685 . 36 Histoire notable sur les effects merveilleux de la Saignée par M. François Landrey, Paris, Pierre Variquet, 1648 . 37 Response de N. Papin medecin, à la lettre d’un autre de la mesme profession, touchant les Fièvres Malignes de ce temps, et l’usage des potions cordiales, de la saignée et des vessicatoires, Paris, Simon Piget, 1650 . 38 Voir Jean Chartier, La science du plomb sacré des sages, ou de l’Antimoine, Paris, 1651 ; Claude Germain, Orthodoxe ou de l’Abus de l’Antimoine, Paris,1652 [sous forme de dialogue entre Iatrophile, Pilalethe et Orthodoxie ] et, pour finir Guillaume Lamy, Dissertation sur l’Antimoine, Paris, Lambert Rouillard, 1682 . 39 Paris, Jean Piot, 1653, section V « Pourquoy escrit en françois », p. 5 cf. [Jean Riolan], Curieuses recherches sur les escholes en medecine, de Paris et de Montpellier, Paris, Gaspard Meturas, 1651, p. 18. . 40 Lettres de Guy Patin à Charles Spon, janvier 1649-février 1655, éd. L. Jestaz, Paris, Champion, 2006, T. I, 18 juin 1649, p. 466). Voir sur cette question, O. Lafont, ouvr. cité, p. 134. 41 Paris, C. Besongne, 1655. Voir ici l’édition de 1671 et également sa traduction de la Pathologie de Fernel (Gallic@), ainsi que son traité en français pour les sages-femmes . 42 Discours de Monsieur Stenon sur l’anatomie du cerveau, Paris, Robert de Ninville, 1669 . 43 Voir sa préface, dans Histoire anatomique des parties génitales de l’homme et de la femme qui servent à la generation, avec un traité du suc pancréatique, Bâle, J. König, 1699. 44 Pierre Guiffart, Lettre à un docteur et professeur en médecine touchant la connoissance du chyle et des vaisseaux qui le portent au coeur..., Rouen, F. Vaultier, 1656 . 45 Guillaume Lamy, Lettre escrite à Monsieur Moreau contre les pretendues utilités de la transfusion du Sang pour la guerison des maladies, avec les réponses aux raisons et experiences de Monsieur Denis, Paris, Jean Delaunay, 1667. . C. Gadroys, Lettre escrite à Monsieur l’Abbé Bourdelot pour servir de réponse au Sr Lamy, et confirmer en mesme temps la Transfusion du sang par de nouvelles experiences, Paris, Jean Cusson, 1667.