Nom |
Cerisi, dit Cerise , Laurent-Alexandre-Philibert |
Naissance |
20/02/1807
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Décès |
06/10/1869
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[Italien]
Originaire du Val d’Aoste (Piémont), région francophone, où il naquit le 20 février 1807, L-A-P Cerise, obtint le grade de bachelier ès lettres en 1824, puis fit ses études de médecine à la faculté de Turin jusqu’à la thèse de doctorat, qu’il soutint le 5 février (ou le 9 mars) 1828, à propos de « la Variole et ses indications thérapeutiques ». En 1831, il vint à Paris, où résidait son oncle le baron Cerise, général d’Empire. Dès 1834, le docteur Cerise obtint l’autorisation d’exercer en France, et recevait en 1840, rue Saint-Florentin 12, comme l’indiquait le bulletin de la Société philanthropique savoisienne, dont il était membre. En 1854, il figurait bien dans l’Almanach des 500.000 adresses de Firmin Didot à la rubrique médecins, rue Desèze, 10, recevant de 1 h. à 2 h. D’une grande culture, il fréquenta, grâce à Philippe Buchez (1796-1865), médecin et homme politique, les cercles Saint-Simoniens. « Médecin et philosophe, Cerise étudia la physiologie et l’anatomie du cerveau et demanda à ces deux sciences l’explication des phénomènes naturels faisant des rapports du moral et du physique le sujet constant de ses préoccupations… Cerise sacrifiait selon Sachaile, trop facilement à ses tendances franchement et sincèrement spiritualistes… C’était un praticien très répandu, très estimé et très aimé… ».
Le docteur Cerise collabora principalement à l’Union médicale, au Journal des Débats et fut un des fondateurs des Annales médico-pschologiques. Ses publications furent nombreuses, parmi lesquelles il faut citer : des Fonctions et des maladies nerveuses, Paris, Baillière, 1842 et Le médecin des salles d’asile, Paris, Hachette, 1857. Cerise publia aussi « l’examen critique du système phrénologique de Gall ». Salvandy, ministre de l’Instruction Publique, le fit chevalier de la légion d’honneur le 25 avril 1845 : quatre ans plus tard, il reçut l’ordre du mérite civil de Savoie. Piémontais, parisien d’adoption, réputé et reconnu dans la capitale, membre de l’Académie de médecine et de la Société des gens de Lettres, il mourut d’une péritonite à Paris le 6 octobre 1869. Ses obsèques religieuses eurent lieu à l’église de la Madeleine et il fut enterré au cimetière du Père Lachaise. Le 8 septembre 1872 fut inaugurée à Aoste la statue du célèbre praticien, enfant de la vallée, auquel rendirent hommage le Dr. Valerio, membre de l’Académie royale de médecine de Turin, et le Dr Homole, ami du défunt et représentant de l’Union médicale. Tous reconnurent son souci « de remonter aux causes pour établir les lois si difficiles de l’art de guérir ». Son fils, Guillaume, était présent.
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