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Médecin, (1758-1828), Gall est né le 09 Mars 1758 à Tiefenbronn, près de Karlsruhe (Baden-Wüttemberg). De 1777 à 1778, il fit ses etudes de médecine à Strasbourg, puis il les poursuivit à Vienne avec Stoll. En 1785, il soutint sa thèse de doctorat sur "Des régions spécifiques comme organes de forces psychologiques congénitales". Il ouvrit alors un cabinet à Vienne, grâce auquel il finança sa recherche personnelle. Il fit part de ses observations cliniques selon les idées reçues de Stoll et développa son enseignement sur le crâne et ses organes. En 1791, il publia "les Recherches philosophiques et médicales sur la nature et l'art dans l'état pathologique ou sain de l'être humain". Il détecta ainsi vingt sept localisations cérébrales correspondant aux voussures du cerveau, d'où la fameuse "bosse des maths". En 1796,à l'hôpital général de Vienne (y compris le Service de Psychiatrie) il observa les maladies psychiques, localisées, selon lui, dans le cerveau. Il publia en 1798 dans le Nouveau Mercure Allemand sa doctrine sous le titre "Ecrits de F J Gall sur les fonctions de l'homme et des animaux". Par la suite, il enseigna et voyagea en Europe pour faire des conférences de 1805 à 1807, année où il se fixa définitivement à Paris, comme praticien et enseignant privé : d'où de nombreux avis critiques, mais aussi de multiples partisans, avec toutefois des reproches de matérialisme. Il obtint la naturalisation française le 18 Juin 1819 (Archives Nationales BB/ 11/ 164). Il fut aussi le précurseur de la théorie moderne de localisation motrice et sensitive dans le cerveau. Dès 1815, il employa le terme de Phrénologie, après entretiens avec l’anglais Thomas Forster. En 1823, Gall donnait un cours de phrénologie dans son vaste appartement de la rue de Grenelle-Saint Germain, n° 50, tous les soirs à 8 heures, devant un auditoire varié, voire hétéroclite. Il se peut que Balzac l'ait suivi et en tout cas s'en soit fortement inspiré, le citant dans Ursule Mirouet. Gall fit encore, quelques mois avant sa mort, un cours à l’Athénée sur la physiologie du cerveau. Son collaborateur, Johann Kaspar, l’aida dans ses travaux et perpétua ses idées jusqu'à la fin du XIXe siècle. Il épousa vers 1825 une très jolie femme, qui l’accompagnait dans ses visites et l’attendait dans sa voiture. Poumies de la Siboutie, dans ses "Souvenirs d'un médecin de Paris" (Plon 1910), ajoute qu'ayant accompagné un de ses patients qui voulait absolument consulter Gall, il constata que ce dernier "aimait à toucher la tête et à émettre son opinion sur les personnes qui s'y prêtaient". Il ajouta cependant aussi "qu’il était peu recommandable, comme médecin praticien. Sa clientèle était cependant nombreuse, et il se faisait payer fort cher". Stromeyer, dans ses "Erinnerungen eines deutschen Arztes", l’évoque durant son séjour à Paris du 3 Avril au 4 Juillet 1828 : il lui rendit visite, introduit par un français. Lui parlant de ce fait à la perfection en "français souabe", il fut très bavard et tenta de le convaincre d’étudier la phrénologie, sans succès, semble-t-il. Peu de temps après, il mourut, le 22 Août 1828 à Montrouge, dans sa maison de campagne, dont il entretenait le jardin, car il était passionné par la culture des fleurs. On transporta son corps à son appartement de Paris, 4 rue Saint-Florentin. Sa tête fut moulée par Foyatier, qui fit un buste dont une réplique fut placée sur sa tombe au Père La Chaise. Il y fut enterré civilement, car accusé de matérialisme, ses livres avaient été condamnés par le Saint-Office. Cet allemand, français depuis 1819, fut le médecin du duc Decazes et l'ami de Geoffroy Saint-Hilaire. Médecin à la mode, il était aussi thaumaturge, ayant même guéri ainsi par la prière la princesse Mathilde de Schwartzenberg. Un des zélateurs de Gall, Fossati, médecin du théâtre royal italien, venu de Lombardie fixé en France depuis 1820 et autorisé à exercer en 1829, continua à répandre sa doctrine. Madame de Staël écrivit que "le Dr Gall, de quelque manière que son système soit jugé est respecté de tous les savants pour les études et les découvertes qu’il a faites…" (De l’Allemagne, Garnier frères, Paris, préface du 01 Octobre 1815). Broussais, comme le rapporte la Revue Médicale Française et Etrangère à la rubrique Variétés (1836-2, 290-298, BIU Santé Médecine 90219), débuta un Cours de Phrénologie, interrompu brusquement après la deuxième leçon : il tenta de se faire philosophe, alors qu'il était jugé "tout à fait incapable d'aborder ces sujets". Il a publié notamment : - Discours d’ouverture lu par Mr le Dr. Gall à la première séance de son cours public sur la physiologie du cerveau le 15 Janvier 1808, Paris Firmin Didot, 1808 - Anatomie et physiologie du système nerveux en général, et du cerveau en particulier avec des observations sur la possibilité de reconnaître plusieurs dispositions intellectuelles et morales de l’homme et des animaux par la configuration de leur tête, 4 tomes, Paris 1810-1819 - Sur les fonctions du cerveau et sur celles de chacune de ses parties, 6 volumes, Paris 1822-1825. En 1811, il devint correspondant étranger de la Société Médicale d'émulation de Paris (Acad de Méd 92366). Dans le journal "La Mode" du 12 Juin 1830, H. de Balzac fit paraître "le Bois de Boulogne et le Luxembourg", dans lequel il écrivit : "Il y avait naguère un homme qui prétendait reconnaître, à l'expression de la figure, de quel quartier venaient les passants qu'il rencontrait. Ce collatéral du docteur Gall et de Lavater (1741-1801, auteur de l’Art de connaître les hommes par la physionomie) savait distinguer, aux nuances de la physionomie, l'ennui lourd et agreste du Jardin des Plantes de l'ennui plus civilisé des Tuileries, le bâillement apprêté du boulevard de Gand du bâillement méthodique de la Petite-Provence…". Sources consultées : DBE, Acad. de Méd. et Fosseyeux M., Paris Médical en 1830 |
Biographie Neuro-anatomiste allemand, professeur à Vienne, considéré comme le père fondateur de la phrénologiePublication(s) de Franz Joseph Gall mentionnée(s) ou évoquée(s) dans le Dictionnaire médical de l’Académie nationale de médecine
L'article
«
phrénologie »
du Dictionnaire médical de l'Académie nationale de médecine fait référence à Franz Joseph Gall.
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Franz Joseph Gall, Naturforscher und Anthropologe/Ausg. Texte, eingel, über. und Komment. Erna Lesky.- Bern, Stuttgart Wien, Hans Huber, 1979.- 217 p., portr. front., rel. toile, jaq. ill. (Hubers Klassiker der Medizin und der Naturwissenschaften 15) (Cote Médecine : 230794 (15))
Haymaker (W.)- The founders of neurology.- Springfield, 1970. p. 31, portr. (Cote Médecine : 170967)
Hollander (B.) - In commemoration of Francis Joseph Gall - London, 1928 - 16 p. fig. (Cote Médecine : 151794 (17))
Musées d'anatomie Delmas-Orfila-Rouvière : collection de 5802 pièces recensées sous 1177 numéros, classée parmi les Monuments Historiques. Paris : Springer, 1995. p. S67 (Cote Médecine : HM Mag.Cat Expo / 156766/178-7)
BYNUM, William F. et BYNUM, Helen (dir.). Dictionary of medical biography. Westport : Greenwood Press, 2007, 5 vol. – Vol. 2, p. 536-538. ISBN 978-0-313-32877-0 (Cote Médecine : 270865 / Biographies générales 167 HM)
Paris médical. 1928. 70. pp. 388-95, ill. (Cote Médecine : 111502 partie paramédicale)
Progrès médical. 1942. p. 175 (Cote Médecine : 90170)
Guiart (J.)- L'Ecole médicale lyonnaise : catalogue commenté de la Section régionale du Musée historique de la Faculté mixte de médecine et de pharmacie de Lyon.- Paris : Masson & cie, 1941. pp. 38-41 (Cote Médecine : 110403)