Nom | Entrez des mots ou débuts de mots. L'ordre est indifférent, de même que les caractères accentués ou non. Tous les termes sont tronqués implicitement. |
---|---|
Dates | Choisissez l'année exacte, ou des intervalles (1750...1760 = entre 1750 et 1760), ou combinez les deux pour trouver les personnes ayant vécu telle année : année de naissance <1750 et année de décès >1750 donne toutes les personnes vivantes en 1750. |
"Où trouver le dossier administratif d'un professeur ou d'un étudiant ?".
Département Histoire de la santé.
Merci de nous signaler toute erreur ou omission.
[Savoyard] Né à Chambéry le 29 décembre 1803, il fit ses études de médecine à Paris, durant 16 trimestres, de 1824 à 1828 et fut exempté des baccalauréats en 1825. P L B Caffe a été reçu au concours de l’Internat des hôpitaux civils de Paris en 1828. En fonction à l’hôpital de La Pitié dans la salle du Dr. Clément au moment de la grande épidémie de choléra, qui frappa la population parisienne en 1832, le jeune interne publia au mois de mai des « considérations sur l’histoire médicale et statistique du choléra morbus de Paris » dans le « Journal universel hebdomadaire de médecine et de chirurgie » (BnF, en ligne, 48 p.). Dans cette étude portant sur 160 malades hospitalisés (2/3 d’hommes et 1/3 de femmes), 68 décédèrent et 92 survécurent. P. L. B. Caffe a été cité dans le « Répertoire complet des diverses méthodes de traitement appliquées au cholera-morbus en France et pays étrangers » de Fraisse et François (Paris, Mansut, 1832, BIU Santé 34220). Caffe a traité plusieurs malades avec succès grâce au calomélas, préconisé par son maître. Il soutint sa thèse de doctorat le [Savoyard] 5 juin 1833, traitant de « Propositions de médecine et de chirurgie et d’institut médical » (BIU Santé, 90973, Paris, 1833, n° 124, 31 p.). Il était ancien chirurgien aide-major et membre de la Société anatomique. Devenu ensuite chef de clinique ophtalmique du professeur Sanson, à l’Hôtel-Dieu, diverses sociétés ou organismes le comptèrent comme membre : secrétaire de la Société médicale d’Emulation de Paris, membre de la Société anatomique, mais aussi de sociétés mexicaine, brésilienne, belge, sans oublier celle de Savoie et d’autres provinces. En 1840, il publia un « Rapport à M. le ministre de l’Agriculture et des travaux publics sur l’Ophtalmie régnante en Belgique, accompagné de considérations sur la statistique de ce pays » (BIU Santé, 59471). Le Dr Caffe fut amené à faire, le 19 janvier 1850, à la Société médicale d’Emulation de Paris, l’éloge historique du Dr. Benoit Mojon, correspondant, né à Gênes en 1784, docteur en médecine de la faculté de cette ville en 1806, qui avait passé trois ans à Paris pour compléter sa formation. Ce jeune médecin gênois « prit part aux études ordonnées par le premier consul sur le supplice de la décapitation… le professeur Sue, père du romancier, quelques autres et Mojon, instituèrent des expériences sur l’instantanéité de la mort, au moment de la décapitation… Une injuste célébrité s’est attachée au nom du Dr. Guillotin, qui avait seulement été chargé avec Louis, secrétaire perpétuel de l’Académie de chirurgie, de perfectionner cet instrument de supplice, qui, depuis près de 400 ans, avait fonctionné en Allemagne, Ecosse, Espagne, Italie, et qui servit à décapiter un Montmorency à Toulouse, au XVIIe siècle ». Professeur d’Anatomie à Gênes, Mojon revint à Paris en 1832 pour lutter contre le choléra. P L B Caffe, en 1854, recevait à Paris, les lundi, mercredi et vendredi de midi à deux heures, rue de la Ferme des Mathurins, 19 (Annuaire des 500.000 adresses, Didot), Ce médecin sarde a fait partie du comité de rédaction du « Journal des connaissances médicales pratiques et de pharmacologie » à partir de 1836, fondé en 1833 par Tavernier et Lesueur. Avec Caffe, figuraient aussi, outre les deux fondateurs, Beaude, Capitaine, Carron du Villards, autre savoyard d’Annecy, Leroy d’Etiolles, Martins, Tanchou, et Vée, pharmacien. Cette revue bihebdomadaire dans les premières années, avait une rubrique nécrologique, source précieuse de renseignements sur le monde médical de l’époque : elle fut signée Caffe, à partir de 1850. Il devint le propriétaire-rédacteur en chef de cette publication en 1857 et le resta jusqu’à son décès en 1876. Son adjoint, le Dr. V. Cornil, Professeur agrégé à la faculté de médecine de Paris, lui succéda. Lors des premières élections législatives au suffrage universel (masculin) après l’Annexion, les 9 et 10 décembre 1860, le Dr. Caffe, émigré parisien, mais fidèle à ses origines, n’obtint dans la circonscription de Chambéry que moins de 15% des voix, n’empêchant pas son concurrent le Comte Ernest de Boigne, libéral, d’être facilement élu. En 1876, à la rubrique nécrologie du Journal des connaissances médicales, parut le texte de l’allocution prononcée par le Dr. Massola, président de la Société médicale de Chambéry, dans sa séance du 2 février : « …ses dernières volontés ont confirmé la réputation de haute philanthropie, qu’il s’était justement acquise au sein des Sociétés de secours mutuels des Savoisiens et des Italiens établis à Paris, et dont il était le digne président. Le legs de sa propriété de Cognin à la ville de Chambéry, un don de 25.000 francs pour prix à l’Académie de Savoie, et un autre don de 20.000 francs à la caisse de l’Association des médecins de France, attestent largement l’intelligente générosité de notre éminent et regretté confrère… ». Ce savant praticien fut un des fondateurs de la Société philanthropique savoisienne de Paris et son actif Président en 1840. Il rédigea enfin une « Histoire du Sénat de Savoie ». Chevalier de la L. H. en 1844, puis officier en 1867, il mourut à Paris le 19 janvier 1876. Une importante nécrologie du Dr P.L.B Caffe parut dans son « Journal des connaissances médicales pratiques » du 31 janvier 1877. G. Vapereau l’a fait figurer dans son « Dictionnaire des Contemporains ». Un prix annuel de la Fondation Caffe fut décerné par l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, au meilleur ouvrage sur les sciences naturelles pures ou appliquées ayant rapport à la Savoie (quinze cents francs en 1906), selon « la Savoie littéraire et scientifique » de 1908, 2ème trimestre. Le Dr. Caffe rédigea aussi la partie médicale et physiologique de l’« Encyclopédie catholique ». |
Cursus scolaire Informations complémentaires Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers. |
Journal des connaissances médicales pratiques… 1876. p. 190 (Cote Médecine : 90218)
Wayenborgh, Jean-Paul. IBBO [International biography and bibliography of ophthalmologists]. Oostende : J.P. Wayenborgh, 2001-2002. P. 107, part. 1 (Cote Médecine : HM Mag.SPE Ophtal 24 / 10267-7)