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VARIOT, G. Nécrologie. IN: Journal de clinique et de thérapeutique infantiles. Dans : Gallica [en ligne]. 3 décembre 1896. p. 1001. | |
URL vérifiée le 31/05/2019 |
Né à Corfou (Iles Ioniennes) le 01 juillet 1830, Nicolas Chrysaphis a soutenu sa thèse pour l’obtention du doctorat en médecine à la faculté de Paris le 15 mai 1891, à l’âge de 61 ans, à propos De la curabilité de la rétroversion utérine par réduction et contention mécanique sans opération sanglante (BIU Santé, Paris, 1890-1891, n°197, t 5, 45p.). Le professeur Le Dentu présidait le jury, composé du professeur Farabeuf et des Drs. Brun et Poirier, Agrégés. Le professeur Brouardel était doyen de la faculté. L’impétrant s’appuya sur neuf observations, dont une compliquée d’invagination. Le traitement reposait sur un ballon rempli d’air ou la mise en place d’un anneau, avec le risque de la survenue d’un sillon vaginal, noté trois fois. Mais dans l’ensemble, le traitement apportait une amélioration. Nicolas Chrysaphis a figuré sur la liste des membres fondateurs de la Société médicale hellénique de Paris, établie le 13 décembre 1856 : il était donc déjà présent dans la capitale à cette date. Une nécrologie, rédigée par G. Variot dans le Journal de clinique et de thérapeutique infantiles (03 décembre1896, 4, 49, 1001, BnF, en ligne) et retrouvée par le Dr. O. Walusinski, a permis de retracer son parcours. N. Chrysaphis fut élève et collaborateur de Duchenne de Boulogne, puis de Damaschino, partageant son temps à Paris entre l’hôpital Laënnec et la bibliothèque de la Faculté. Il est le père du terme « aphasie » (a privatif) plutôt qu’ « aphémie » utilisé par Broca, comme l’a écrit le professeur A. Trousseau (Clinique médicale de l’Hotel-Dieu de Paris, Paris, Baillière, 1913, onzième édition, tome deuxième, p. 669) : « …M. Crysaphis (sic), grec d’origine et helléniste distingué, a pensé que le mot aphasie était préférable… M. Littré , dont l’autorité est si grande et M le Dr Briau ont pensé également qu’aphasie était le mot le plus convenable… il m’a fallu céder devant l’autorité de savants auxquels M. Broca et moi devons nous soumettre » . Le Dr. Chrysaphis est mort pauvre, vivant presque d’expédients, car seul le doctorat acquis à 61 ans pouvait lui permettre d’exercer en France : une souscription fut ouverte à sa mort, en 1896, pour couvrir les frais d’obsèques. |
Cursus scolaire Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers. |
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