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[Savoyard] Né à Moutiers le 9 décembre 1833, Jean-Charles Porte avait obtenu l’équivalence du diplôme de maître es arts en 1860, puis 16 inscriptions dont 12 allouées pour études médicales à Turin et à Strasbourg (novembre 1860-juillet 1861). Il présenta et soutint sa thèse pour le doctorat en médecine à la faculté de Paris le 11 décembre 1861, portant sur « le climat de la Savoie sous le rapport hygiénique et médical » (BIU Santé, Paris 1861, n° 220, 42 p.). Ecrit par cet ancien interne des hôpitaux militaires sardes et aide-major stagiaire au Val-de-Grâce, l’ensemble de ces pages nous a semblé particulièrement intéressant et d’une lecture agréable : la topographie générale de la « Savoie qui vient d’être réunie à la France » a remis en mémoire tous les reliefs, complétés par l’hydrographie et les eaux minérales sulfureuses, salées, salines, alcalines et ferrugineuses, qui tenaient une place prépondérante dans la thérapeutique du XIXe siècle. Un long chapitre a été consacré au « goître et crétinisme », basé sur la statistique sarde : « pour 10000 habitants, il n’y avait en 1848 que 4 crétins dans les plaines, pour 35 sur les hauteurs. Il en est de même des goîtreux, dont on ne rencontre pas deux (1,6) dans les pays plats, pour cent que l’on trouve dans les montagnes… Rien de plus triste que la vue d’un crétin… Tous les crétins ne sont pas goîtreux… Les sujets affectés sont divisés en quatre catégories : les goîtreux, les crétins avec goître, les crétins sans goître et les crétineux ». Les vallées de l’Arc et de l’Isère étaient les plus touchées, les filles plus sujettes que les garçons au goître. Le gouvernement sarde, vers 1853, pensait que « le crétin pouvait être guéri au moyen d’un traitement et d’une méthode d’éducation appliqués dans un établissement fondé dans la vallée d’Aoste… Les résultats furent nuls : il y a eu des crétins casernés, mais point de crétins guéris… mais l’eau exerce une action importante… sans oublier le soleil… ». Bien d’autres aspects furent aussi évoqués. Le docteur Jean-Charles Porte fut médecin aux armées, comme aide-major de 2ème classe le 31 décembre 1862. Il mourut en 1864. |
Cursus scolaire Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers. |