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[Savoyard] Né à Sallanches le 10 mai 1809, Michel Provence est venu à Paris faire ses études de médecine : il a présenté et soutenu le 3 mai 1836 sa thèse pour l’obtention du doctorat à propos d’une « Dissertation sur l’ascite ou hydropisie abdominale » (BIU santé, Paris, 1836, n°120, 28p.). Le jury était présidé par le professeur Rostan, entouré de ses collègues Deyeux, Marjolin, Duméril et des Drs. Dubois et Guérard, Agrégés. Le professeur Orfila était doyen de la faculté. L’impétrant a précisé la définition de l’ascite : « accumulation anormale de sérosité dans la cavité du péritoine…matière sécrétée assez analogue au serum du sang ». Curieusement, à l’époque, parmi les causes prédisposantes, il faut citer l’âge de quarante ans, les lieux humides, les femmes qui ont eu plusieurs enfants, un tempérament lymphatique, une vie sédentaire. Des causes occasionnelles, il ne manque pas de citer « les affections du foie (inflammation, cyrrhose, cancer) ». Le Dr. Provence n’a pas oublié les maladies du cœur, constatant « les extrémités inférieures enflées le soir ». A la fin de sa dissertation, il a fait des propositions, intéressantes à relire dans le contexte de l’époque: « dans l’ascite, on ne doit jamais faire des injections irritantes, la péritonite en résulterait », « la médecine des symptômes est la pire de toutes les médecines », «le traitement mercuriel est l’unique que l’on doive employer contre la syphilis constitutionnelle » et « la saignée du bras est très utile chez les femmes qui arrivent, ou qui sont à l’époque de l’âge critique, pour prévenir ou guérir les maladies dont elles sont alors atteintes ou menacées ». En 1872, l’Annuaire administratif et commercial du département de la Haute-Savoie mentionne le docteur Michel Provence, exerçant à Sallanches, arrondissement de Bonneville (Gallica, en ligne). Il fut Conseiller général. |
Cursus scolaire Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers. |