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Né à Salonique (Turquie) le 3 décembre 1860, Albert Sciaki, fils de médecin exerçant dans la même ville, est venu à Paris poursuivre et achever ses études de médecine à la faculté : il y soutint sa thèse pour l’obtention du doctorat le 21 mars 1885 à propos « De la cocaïne envisagée particulièrement en ophtalmologie » (BIU santé, Paris, 1885, n°160, 123p.). Il était « Ancien Externe des Hôpitaux et de Clinique d’accouchements, Médaille de bronze de l’Assistance publique ». Le jury fut présidé par le professeur Panas, titulaire de la chaire d’Ophtalmologie à l’Hôtel-Dieu, entouré du professeur Hardy et des Drs.Debove et Bouilly, Agrégés. Le professeur Béclard était doyen. L’impétrant a dédié son étude à « la mémoire de son oncle M. Sciaki et à M. S.H. Goldschmidt, Président de l’Alliance israélite Universelle ». A la suite de six expériences sur les lapins et de 47 observations cliniques, il a pu comparer les différents anesthésiques locaux en usage : chloroforme et éther, mélange de chloroforme et camphre, éther chlorhydrique, gaz acide carbonique, gaz oxyde de carbone, bisulfure de carbone, les mélanges réfrigérants, la narcotisation voltaïque, l’électricité, le bromure de potassium et l’hypnotisme. Il faut y ajouter « la cocaïne, qui doit être placée au premier rang ». Grâce à elle, l’extraction des corps étrangers, le tatouage de la cornée et la cataracte se font sans douleur. Elle abaisse le tonus de l’œil, amende la photophobie et le blépharospasme. Elle est analgésique dans les maladies du larynx. Enfin, elle est « absolument inoffensive ». Le Dr. Albert Sciaki est revenu exercer la médecine dans sa ville natale. Grâce aux différentes sources fournies par Gallica, la position sociale de ce médecin a pu être mesurée. Le Journal de Salonique du 31 mai 1909 a rapporté le différend qu’il eut avec son confrère Moïse Modiano sur l’opportunité d’administrer à une petite malade la caféïne, qui finalement ne fut pas jugée responsable de son décès. Le 21 janvier 1921, l’Univers Israélite de Paris a fait part « en Grèce d’attaques antisémites d’un général : la communauté juive de Salonique et les députés israélites Sciaky (le médecin ?) et Algranati protestèrent. Le Ministre grec de l’Intérieur, M. Gounaris, a présenté les excuses du gouvernement ». Le 23 octobre 1936, l’Univers Israélite a mentionné le Dr. Sciaki, « vice-président de l’Union des Adhérents orientaux de l’Alliance », intervenant lors d’une conférence. L’année de son décès n’a pas été retrouvée. |
Cursus scolaire Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers. |