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[Savoyard] Né à Annecy en 1799 (ou 1801 ?), il était le fils de Jacques Louis Carron du Villards, médecin principal des armées et hôpitaux du roi de Sardaigne en 1793, qui fut plus tard « professeur collégié (agrégé) à l’Université de Turin, lauréat grand prix de vaccine en 1812 et de la Société de médecine de Paris ». Charles-Joseph F. fut élève de Scarpa à Pavie et soutint sa thèse de doctorat en médecine à Turin en 1820. Aussitôt après il fit un long séjour en Italie, avant de s’installer à Annecy, « où il pratiquait avec beaucoup de succès ». Mais « doué d’une activité inquiète, qui ne lui permettait pas de rester longtemps à la même place », le savoyard vint « à Paris en 1828 auprès de Lisfranc, pour remplir les fonctions de prosecteur, dans les cours de médecine opératoire, que faisait ce dernier…Il se blessa même à un œil. ». Le Dr. Carron obtint la naturalisation française en 1832. Membre de la Société philanthropique savoisienne de Paris, ii recevait, rue Jacob, 30 (10° arr), puis rue de l’Observance, 6. Son séjour parisien fut riche en publications : la Gazette médicale de Paris a rapporté notamment des « considérations pratiques sur les tumeurs des paupières » le 16 février 1833, et peu après un « Annuaire médico-chirurgical ou Répertoire général de clinique », 7e année. En 1835, Charles-Joseph-Frédéric Carron du Villards fonda à Paris un institut ophtalmologique, « dispensaire pour le traitement gratuit des maladies oculaires », situé cloître Saint-Merry, ancien Tribunal de commerce : mais l’entreprise échoua rapidement, Carron étant peu soucieux de la gestion d’une telle entreprise. La même année, parut son « Guide pratique des maladies des yeux » (BIU Santé, 35570, Paris, 1835, deux volumes). Parti plus tard au Mexique, où il réussit en chirurgie, il fut mis à la tête du service de santé militaire avec le grade de général. Loin de France, Carron du Villards fit parvenir plusieurs écrits aux revues spécialisées, en particulier au Journal des connaissances médicales pratiques et à la Gazette médicale de Paris, telle cette correspondance du 25 mai 1852, dans le n° 07 : « observation relative à un cas de torticolis ancien, très compliqué, guéri par la section sous-cutanée du sterno-mastoïdien et du paucier ». Le Dr. Carron du Villards migra ensuite au Pérou, puis au Chili, via le Cap Horn, avant d’atteindre le Brésil, pour créer une maison de santé à Rio de Janeiro, comme il l’a écrit à son compatriote et ami le Dr. Caffe, après avoir été malade et aussi victime de révolutions au Mexique. En 1859, il rédigea des « Passe-temps ophtalmologiques maritimes » (BIU Santé, 90960, t252, n°2, Rio de Janeiro, Morizot, 1859, 68 p.). Il perdit son dernier fils, à qui il destinait l’établissement créé dans la capitale brésilienne. C-J-F Carron du Villards mourut d’une affection cardiaque le 2 février 1860, quelques semaines avant le rattachement de la Savoie, son pays d’origine, à la France. Même s’il n’a pas soutenu de thèse à la faculté de Paris, cet Annécien eut une forte influence à Paris où il exerça, ayant même obtenu la naturalisation française, dans sa seconde patrie. |
Kos. 1984. 8. p. 174, portrait (Cote Médecine : 100625)
Wayenborgh, Jean-Paul. IBBO [International biography and bibliography of ophthalmologists]. Oostende : J.P. Wayenborgh, 2001-2002. P. 115, part. 1 (Cote Médecine : HM Mag.SPE Ophtal 24 / 10267-7)