Nom | Entrez des mots ou débuts de mots. L'ordre est indifférent, de même que les caractères accentués ou non. Tous les termes sont tronqués implicitement. |
---|---|
Dates | Choisissez l'année exacte, ou des intervalles (1750...1760 = entre 1750 et 1760), ou combinez les deux pour trouver les personnes ayant vécu telle année : année de naissance <1750 et année de décès >1750 donne toutes les personnes vivantes en 1750. |
"Où trouver le dossier administratif d'un professeur ou d'un étudiant ?".
Département Histoire de la santé.
Merci de nous signaler toute erreur ou omission.
|
Axenfeld, Alexandre - Candidature à une chaire de pathologie interne vacante à la Faculté de médecine de Paris. Exposé des titres du Dr Axenfeld, candidat - [Paris, Impr. de Martinet] - 1865 |
Né le 25 octobre 1825 à Odessa, où il accomplit les cycles primaire et secondaire de sa scolarité. A. Axenfeld était le fils d’Israël Aksenfeld (1787-1866), avocat, notaire et écrivain yiddish, qui parlait plusieurs langues, russe et allemand notamment. Le jeune homme vint à Paris pour étudier la médecine. Il se distingua lors des épidémies de choléra en 1849 et 1854. De ce fait il reçut deux médailles. Il fut naturalisé français en 1856, durant son internat, au terme duquel lui fut attribuée la médaille d’or de l’Assistance publique. Il soutint sa thèse de doctorat en 1853 (n° 264, 32 p.) sur « les principaux accidents que l’on observe après la trachéotomie chez les enfants atteints de croup ». Agrégé en 1857, après soutenance d’une thèse sur « les influences nosocomiales », il entra au bureau central en 1860 et devint médecin des hôpitaux à Beaujon en 1863, avant d’accéder à la chaire de Pathologie Interne en 1867. Ses publications furent nombreuses, en particulier à la Société anatomique de Paris, où il fut successivement élu membre en 1850, secrétaire pour l’année 1855, titulaire et vice-président en 1856, honoraire en 1860. Il faut citer un important travail sur « les lésions atrophiques de la moëlle épinière » (Archives générales de médecine, 1863, tome 2) et un « Traité des névroses », d’abord dans le traité de pathologie interne de Requin, et en 1883, lors d’une édition complétée par Henri Huchard, chez Baillière. Il s’intéressa aussi à « Jean de Wer et la sorcellerie », lors de conférences sur l’histoire de la médecine en 1865. Sa réputation était grande : Flaubert, dans sa lettre du 10 octobre 1871 à Philippe Leparfait, précisa que le professeur Axenfeld était venu à Evreux pour soigner le fils d’un ami. Il aurait aussi procuré ses soins à la seconde fille de Victor Hugo, Adèle, atteinte de troubles psychiatriques, avant qu’elle ne fût hospitalisée. Son père Israël mourut à Paris en 1866. Dès 1872, Auguste Axenfeld fut atteint de souffrances cérébrales : il en avait eu la prémonition, ainsi que les frères Goncourt l’avaient rapporté dans le Journal, le 22 février 1878. Quelques années auparavant, lors d’un dîner, un peu grisé par la boisson, il avait déclaré : « moi, je mourrai du cerveau ». Il décéda le 25 août 1876 et fut mis en terre au cimetière Montparnasse. Son nom n’a pas été retrouvé sur les listes de la Société médicale allemande de Paris, alors qu'il n'ignorait sûrement pas la langue allemande, que maîtrisait parfaitement son père. Sources consultées : BLHA, BIU Santé, et Jüdisches Lexikon, Berlin, 1927, 635-636, en ligne à l’Université Goethe, Francfort sur le Main |
Cursus scolaire Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers. |
La Médecine moderne. suppl. Médecine et médecins, août 1913, pp. 2-4 (Cote Médecine : 91594)
Huguet, F. Les professeurs de la Faculté de médecine de Paris : dictionnaire biographique, 1794-1939. Paris : Institut national de recherche pédagogique , éd. du C.N.R.S, 1991. (Cote Médecine : HM Mag.Biogr G 142 / 262917)