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Né à Bonneville, Haute-Savoie, le 19 février 1857, à l’époque Royaume de Piémont-Sardaigne, C.J.A. Clement a soutenu sa thèse pour l’obtention du doctorat en médecine le 14 mai 1881, à propos « Du farcin chronique étudié au point de vue clinique et expérimental » (BIUS, Paris, 1881, n°191 ou 192, 48 p.). La page-titre a permis d’apprendre qu’il était « Ancien Externe, médaille de bronze, des hôpitaux de Paris, Médecin stagiaire au Val-de-Grâce ». Le jury fut présidé par le professeur Gosselin, entouré du professeur Brouardel et des Drs. Raymond et Berger, Agrégés. Le professeur Vulpian était doyen. L’impétrant a dans un premier temps rappelé que le professeur Rayer a « fait connaître en France l’affection farcino-morveuse chez l’homme », suivi par ses élèves Vigla et Tardieu. La morve des équidés était bien connue des vétérinaires, marquée surtout par l’écoulement nasal ou morve, très contagieux et de pronostic très péjoratif chez le cheval. Transmissible à l’homme, la maladie se manifeste alors par « le développement successif de tumeurs assez volumineuses, qui abcèdent, malgré la formation d’ulcères nombreux et d’aspect peu satisfaisant, qui donnent lieu à une suppuration abondante et de longue durée…Il est difficile d’apprendre du malade à quelle époque le virus a pénétré dans son organisme…et l’insuffisance des modes de traitement est nette…Il y a nécessité pour affirmer le diagnostic, de recourir à une épreuve expérimentale sur un animal, l’âne et le chat ». Enfin « des bactéridies ont été observées dans les affections farcino-morveuses ». Deux observations émanant du Val de Grâce ont illustré ces propos. Le microbe responsable de cette affection morvo-farcineuse, transmise de l’animal à l’homme, n’était pas encore découvert. Le traitement par pansement topique ou par injections hypodermiques d’iode ioduré fut décevant. Seule la cautérisation profonde complète vient à bout des lésions cutanées ou farcin chronique. Dans le « Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie des sciences accessoires et de l’art vétérinaire » rédigé par E. Littré et Ch. Robin (12° édition, Paris, Baillière, 1865), cette affection, propre au cheval, était décrite chez l’homme. Le lieu d’exercice du Dr. C.J.A. Clement n’a pas été retrouvé. Mais sa formation au Val de Grâce peut laisser envisager une éventuelle carrière militaire. |