Annexe : Sylloge d’Alcide Musnier (1654)
sur les veines du chyle et de la lymphe
Note [15]
Trois notes marginales d’Alcide Musnier mêlaient la formation du chyle à celle du lait (qui l’intéressait plus).
« Que le lait soit de la même nature que l’excrétion d’où il vient, c'est ce qui est de toute évidence ; et nous l’avons déjà dit ; car c’est d’une seule et même matière que l’embryon est nourri, et que la nature produit la génération. Dans les animaux qui ont du sang, cette matière est le liquide sanguin. Le lait est donc du sang qui a reçu toute sa coction, et non pas du sang corrompu. Aussi, Empédocle {b} a-t-il émis une idée qui n’est pas juste, ou tout au moins a-t-il fait, dans ses vers, une métaphore assez fausse, quand il dit que “ Le lait devient du pus de couleur blanche, au dixième jour du huitième mois ”. La putréfaction et la coction sont choses toutes contraires : le pus est une putréfaction, tandis que le lait est une matière dont la coction est parfaite. » {c}
- Musnier ajoute et alibi [et ailleurs], c’est-à-dire notamment dans les Parties des animaux : v. note [10], Experimenta nova anatomica, chapitre i.
- V. note [18], seconde Responsio de Jean ii Riolan, 3e partie.
- Traduction de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire (1887).
- Rome, 1626, v. note [2], Historia anatomica, chapitre v.
- Le gras serait la source du lait que produit l’utérus et qui monte dans les mamelles : v. note [7], lettre de Thomas Bartholin à Johann Daniel Horst.
- Une partie du lait dérive directement des aliments non encore digérés qui sont contenus dans l’estomac, et l’autre est tirée du sang.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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