Biographie
Thomas Bartholin

Citer cette fiche
Imprimer cette fiche

×
  [1] [2] Appel de note
  [a] [b] Sources de la lettre
  [1] [2] Entrée d'index
  Gouverneur Entrée de glossaire
×
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Biographie. Thomas Bartholin

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1501

(Consulté le 12/11/2025)

 

Thomas Bartholin [1] (Berthelsen, Bartholinus, Copenhague 1610-ibid. 1680), a correspondu avec Guy Patin. [1] Issu par son père et par sa mère de deux prestigieuses lignées médicales danoises, il avait reçu le bonnet doctoral à Bâle en 1645, après avoir parcouru les grandes universités d’Europe, avant de regagner sa patrie pour y entamer une carrière académique où il a brillé jusqu’à sa mort en publiant un nombre considérable d’ouvrages. En 1651, il était titulaire de la chaire royale d’anatomie à Copenhague et déjà connu en Europe pour son Anatomia Reformata[2] Un portrait de Bartholin en sa 28e année d’âge figure en tête de ses Institutiones Anatomicæ (Paris, 1647). [2]

Esprit agile et avide de nouveauté, Bartholin fut émerveillé par les Experimenta nova anatomica de Jean Pecquet : il en confirma aussitôt les expériences chez le chien et obtint de son roi l’autorisation de disséquer, immédiatement après leur pendaison, les corps de deux condamnés qui avaient été copieusement nourris quatre heures avant leur exécution ; cela lui permit de démontrer la voie thoracique du chyle chez l’homme, qu’il publia dès 1652. [3][3] Promoteur et défenseur de Pecquet, il eut à subir les vifs assauts répétés de Jean ii Riolan, auxquels il répondit avec une égale vigueur.

En 1653, Bartholin prolongea les travaux de Pecquet en mettant au jour les vaisseaux lymphatiques, dont le contingent mésentérique se confond avec les lactifères[4][4] Sans crainte du ridicule, il célébra alors les tonitruantes Hepatis exsequiæ [Funérailles du foie] qui mirent légitimement Riolan hors de lui. En 1655, il publia une Lettre à Johann Daniel Horst critiquant l’opinion négative de William Harvey sur la découverte de Pecquet.

L’opinion de Bartholin sur le lieu de la sanguification a ainsi évolué du foie seul (1651) au cœur et au foie (1652), puis au cœur seul (1653 et 1655). [5]


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
Licence Creative Commons "Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.
Une réalisation de la Direction des bibliothèques et musées d'Université Paris Cité