Annexe : Sylloge d’Alcide Musnier (1654)
sur les veines du chyle et de la lymphe
Note [8]
Institutiones medicæ de Caspar Hofmann, {a} chapitre intitulé Quid fiat de Chylo ? quo eat ? per quas vias ? [Qu’en est-il du chyle ? où va-t-il ? par quelles voies ?], § 1, page 233 :
Chylus, hoc modo αναστοιχειωθεις, paulatim incipit è dextro ventriculi orificio, quod πυλωρον vocauimus suprà, elabi in intestina, quæ substantiæ ratione nihil aliud sunt, quàm ventriculus in longum productus, et in spiras contortus. Ad hæc, vt supra comprehensum, hiant innumeræ, tam Venæ, quàm Arteriæ Mesaraicæ dictæ, quæ chyli partem meliorem ατμοειδω, sub vaporis specie attrahunt ad officinas sanguificas. Hinc Plato in Timæo, Arist. 2. Part. 3.4. Part. 4. Gal. 4. vs. p. 1. ventriculum comparant vel præsepi, è quo animalia bruta pabulum capiunt, vel terræ, è qua plantæ succum suum hauriunt.[Le chyle, par ce type de dissolution, {b} entreprend de s’écouler peu à peu depuis l’orifice droit de l’estomac, que nous avons plus haut appelé pylore, dans les intestins, dont la constitution ne fait rien d’autre qu’un prolongement de l’estomac, entortillé en spires. Comme on l’a compris plus haut, s’y épanouissent d’innombrables veines et artères, appelées mésaraïques, qui attirent la meilleure partie du chyle, qui a l’aspect d’une vapeur, vers les parties qui produisent le sang. Ainsi Platon dans le Timée, {c} Aristote dans le livre iii, chapitre iv, {d} et le livre iv des Parties des animaux, Galien, dans le livre iv de l’Utilité des parties, chapitre i, {e} comparent-ils l’estomac soit à la mangeoire d’où le bétail tire sa nourriture, soit à la terre où les plantes puisent leur sève].
- Lyon, 1645, v. note Patin 12/92.
- Tel est le sens du mot αναστοιχειωσις, que Hofmann a déformé en αναστοιχειωθεις, mais la suite lui donne plutôt le sens de « délitement » (exsolutio de Musnier) que de « régénération » (donné par Bailly).
- V. notule {k}, note [5], première Responsio, 4e partie.
- V. notes [31], première Responsio de Jean ii Riolan, 4e partie, et [42], lettre de Thomas Bartholin à Johann Daniel Horst, pour deux extraits des Parties des animaux dont les références ne correspondent pas exactement à celles données par Hofmann.
- V. note [1], Historia anatomica, chapitre ii.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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