V. notes :
- [32], lettre de Jacques Mentel à Jean Pecquet, pour son addition sur la bile dans l’édition de 1654 ;
- [10], Brevis Destructio, chapitre iv, pour les experimenta [expériences] d’Hyginus Thalassius, qui sont deux observations de patients supposés atteints d’obstruction des lactifères mésentériques.
Jean ii Riolan en avait parlé dans la 2e partie de sa première Responsio, page 147. Il était revenu sur le sujet dans les Animadversiones secundæ contre Thomas Bartholin, paragraphe De Venis Lacteis, pages 61‑62 : {a}
Scripsit Riolanus tempore necessitatis in omnimoda obstructione Venarum Lactearum, per Mesaraïcas chylum deferri. Obijcit ille, sed nullo argumento, nec enim hiant in intestina alioquin effunderetur sanguinis, quod in lienteria videre est illis obstructis. Venæ Mesentericæ sugunt chylum instar huridinum, nec recludi possunt nisi erosæ fuerint, vt in lienteria intestinali et hepatica. Illis obstructis non accidit lienteria, sed vitio ventriculi, vel tenuium intestinorum superiorum quæ sunt læuigata, et relaxata propter intemperiem, vi retrentice debilitata. Earum obstructio potiùs impediret lienteriam, alternis vicibus sanguis et chylus distribuitur per Venas Mesaraïcas, et duo liquores possunt eodem tempore traduci per eosdem tubulos angustos, vt iam demonstraui si fuerint diuersa trahentia : sed per istam glandulam magnam in centro Mesenterij sitam inter duos renes, quæ excipit Vasa Mesenterica, et ab eo loco assurgunt in intestina, suis osculis in interiorem tunicam hiantia. Nonne Vesalius aperuit Vasa illa Lactea, cap. de Intestinis et Mesenterio ?
[Riolan a écrit que dans toute obstruction des veines lactées, le chyle est nécessairement transporté sur-le-champ par les veines mésaraïques ; {b} à quoi il {c} objecte que cela n’est aucunement fondé, car s’ils béaient dans les intestins, quand les lactifères sont obstrués, il s’y écoulerait du sang, comme on le voit dans la lientérie. {d} Les veines mésentériques sucent le chyle, comme font les sangsues, et ne peuvent pas béer, sauf si elles sont érodées, comme dans la lientérie intestinale et hépatique. Quand elles sont obstruées, il ne survient pas de lientérie, mais leur pouvoir de rétention est affaibli, si une intempérie crée une défaillance de l’estomac ou des intestins supérieurs, qui les rend glissants et relâchés. Leur obstruction empêcherait plutôt la lientérie : le sang et le chyle s’écoulent en sens inverses dans les veines mésaraïques, car deux liquides peuvent se déplacer en même temps dans les mêmes conduits étroits s’ils sont soumis à des attractions différents, comme je l’ai précédemment démontré ; ils gagneront donc alors la grande glande qui est placée à la racine du mésentère, entre les deux reins, et qui reçoit les vaisseaux mésentériques ; puis de là, ils se rueront dans les intestins, dont la tunique interne est percée de petits orifices. Vésale n’a-t-il pas découvert ces lactifères dans son chapitre sur les intestins et le mésentère ?] {e}
- Parues dans les Opuscula nova anatomica (Paris, 1653, v. supra note [15]), v. notule {d‑i}, note [3], Historia anatomica, chapitre iv.
- Riolan a tenu ce propos à la page 608 du Liber de Circulatione sanguinis, juste avant le passage sur la dissection des condamnés qui avaient été copieusement nourris quelques heures avant leur pendaison : v. note [5‑3] de sa première Responsio, 3e partie.
- Bartholin.
- V. notule {h}, note [16], Nova Dissertatio de Jean Pecquet, expérience i.
- Ma réponse est non, ou du moins pas vraiment : v. note [21], seconde Responsio de Riolan, première partie.
Les références indiquées par Riolan sont cohérentes, mais son raisonnement est devenu franchement impossible à suivre, s’il a jamais été intelligible.
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