L’introduction des sels d’antimoine dans les traitements provoqua un débat qui fit rage pendant un siècle à la Faculté de Médecine de Paris entre ses partisans (" spagyriques " ou " iatrochimistes ") et médecins conservateurs. On ne peut cependant le parer du titre de père de la chimiothérapie tant son système restait pétri de mysticisme et d’occultisme. Convaincu de la cohérence de l’univers, se référant à la Table d’Emeraude, attribuée à Hermès Trismégiste, Paracelse soutenait que " ce qui est en haut est de même nature que ce qui est en bas " (superius est sicus inferius).

De ce principe découlait la correspondance prétendue des sept métaux avec les sept planètes, censées influencer les activités des différentes parties du corps. Tout animal, tout végétal, tout minéral ressemblant à un organe ou à une maladie lui était associé selon une sympathie particulière : les fleurs jaunes pouvaient soigner la jaunisse, les terres rouges l’hémorragie, etc. Paracelse laissa une œuvre déroutante mais stimulante qui ne suscita jamais l’indifférence. Il eut de nombreux disciples.

Un arsenal thérapeutique immuable : le cas Paracelse 1 2 3 4 5 6 7 8 suite.gif (918 octets)