Comme le traité des plaies de la tête, comme le discours au roi sur les plaies d’arquebuses, le livre est justifié par le rappel de l’événement qui met le chirurgien en situation de conseiller du prince : alors que la peste sévit à Lyon, en 1564, durant le grand tour du royaume que Paré accomplit avec le roi et la reine mère, celle-ci lui
commande de mettre par écrit le fruit de son expérience. |
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Sous la double autorité de la reine et du premier
médecin, Paré franchit ainsi une nouvelle borne :
"De ma part, j’ai telle persuasion, pour
ne cacher le talent tel qu’il a plu [à Dieu] me donner en la
chirurgie, où je suis appelé pendant cette brève vie, et
comme je pense avoir montré déjà en quelques traités sur
divers arguments de cet art, que tant plus mes jours
s’écoulent, d’autant plus je me sens piqué d’en faire plus
grande diligence... C’est à la verité la principale cause
qui m’a fait écrire ce petit traité de la peste..."
"L’Auteur vous promet que (Dieu aidant)
bientôt verrez autres de ses œuvres de Chirurgie." (Au
Lecteur)
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