Vulgariser et divulguer
"Puiser à la claire fontaine" : Hippocrate et Galien
Les premières traductions françaises d'Hippocrate
Parmi les principaux traités hippocratiques
traduits en français, on trouve sans surprise le groupe des traités
chirurgicaux (Ulcères, Fistules, Plaies de la tête, Fractures,
Articulations et Officine du médecin) qui sont traduits
du grec et du latin en français par un anonyme, docteur en médecine
(avec le commentaire de Vidus Vidius), à Lyon, chez G. Rouillé en
1555). François Le Fèvre donne la même année, à Paris chez J. Kerver,
sous le titre Les trois premiers livres de la chirurgie
d'Hippocrate, la traduction d'Ulcères, Fistules,
et Plaies de la tête, suivis en 1559 chez le même éditeur de
la traduction de l'Officine du médecin sous le titre Le
medecin chirurgien d’Hippocrate le Grand. |
[Le medecin chirurgien d’Hipocrate le Grand, par M. Françoys le Fevre docteur en medecine à Bourges en Berry. Dédié à monsieur de l’Hospital, Paris, Jacques Kerver, 1560. ANM D947.
"…aviez si bien profité en la lecture du susdit Hippocrate Français que faisiez état de l’ensuivre dorénavant du tout et comme la raison le veut le préférer à tous autres, donnant congé à votre viel Guidon. Lequel à la verité a fait de bon vouloir ce qu’il a pu (dont êtes encore grandement tenus à lui quand ce ne serait qu’il a éveillé tout homme de bon jugement, pour ne se trouver par lui assez contenté en son esprit, de rechercher la claire fontaine dont il avait puisé…" (Préface f. Biii) ] |
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Les Aphorismes auront même l'honneur de
deux traductions françaises successives : ils sont ainsi
traduits une première fois du grec en français par Jean Breché de
Tours (avec le commentaire de Galien au premier livre), à Paris,
chez Kerver en 1550, puis une seconde fois en 1592 par Jean Cassal
en vers français, à Lyon chez Benoist Rigaud. |
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Enfin, Nature de l'enfant, Nature de
l'homme, Pronostic et Serment sont respectivement
traduits, pour le premier par G. Chrestian, du grec en français, à
Reims chez N. Bacquenois en 1553, pour le second par Jean de
Bourges du latin en français en 1548, et pour les troisième et
quatrième par Pierre Verney à Lyon en 1539. Cette traduction
intitulée
Livre des présaiges, prévisions ou prénostiques du divin
Hippocrates par Pierre Verney, professeur de médecine de Semur
en Auxois, en 1539, fait donc figure de première traduction
française d'Hippocrate, même si elle est postérieure à la plus
ancienne traduction française de Galien.
[notice de Véronique Boudon-Millot]
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