Le sphymographe devait néanmoins être fixé directement sur le poignet. En 1862, Marey imagina un moyen pour transmettre le mouvement par l'intermédiaire de l’air. Il tendit une membrane élastique au dessus d’un petit tambour en métal, et le connecta par un tube creux en caoutchouc à un autre attaché à un stylet. Toute impulsion donnée au premier tambour était directement transmise au second, et au stylet qui imprimait alors sa trace sur le cylindre noirci à la fumée.

La méthode graphique… (1885) p 446 La méthode graphique… (1885) p 460

La méthode graphique… (1885) p 357

Ce mode de transmission constitue l'aboutissement de la méthode graphique ; tous les instruments créés ou développés plus tard, dont les appareils de photographie et de cinématographie, comprennent les mêmes trois éléments : un capteur sensible qui intercepte le mouvement sans interférer avec lui ; un transmetteur qui relaie le mouvement à travers l’espace ; et un dispositif d’enregistrement qui rend le mouvement pérenne. Les instruments de Marey restituaient donc le mouvement dans son intégralité. Les instruments d’aujourd’hui les supplantent sur un seul point : la substitution de conducteurs électriques ou électroniques au système de tube en caoutchouc-tambour utilisé par Marey.